Comment (bien) rater ses vacances, tome 1, de Anne Percin

Par Hopebookine

De Anne Percin

Sorti en 2010

Chez Editions du Rouergue (DoAdo)

Pour échapper aux vacances en famille, Maxime choisit d'aller chez sa grand-mère.
Il avait tout prévu pour passer des jours tranquilles devant son ordi... sauf la crise cardiaque de sa grand-mère. Le voilà seul pendant son hospitalisation, et les vacances vont se transformer en feuilleton délirant !

Alors que le quatrième tome de la saga vient de sortir, les éditions Du Rouergue ont ré-édité les trois premiers tomes pour en changer les couvertures. Ces nouvelles couvertures sont vraiment jolies et traduisent bien plus l'esprit de la saga que les précédentes (surtout pour le premier tome). Ce premier tome a été un véritable coup de cœur !

L'histoire est racontée, du début à la fin, par Maxime, personnage principal. Il est totalement atypique, ne ressemble à aucun des personnages qu'on rencontre habituellement dans des romans, et, pour être franche, un peu barré. Il a un grain de folie qui se ressent dans toute la lecture.

L'histoire se concentre sur Maxime, qui part habiter chez sa grand-mère le temps des vacances de ses parents, partis en Corse. L'un des points les plus importants, et qui m'a vraiment beaucoup plu, c'est qu'en dehors de Maxime, les personnages (sa grand-mère, son oncle, ses amis ou encore le policier du coin) ne font que de petites apparitions. La plupart du temps, on est seuls avec toute la folie de Maxime.

J'ai éclaté de rire plusieurs fois, allant jusqu'à en pleurer. Maxime a le don de se mettre dans des situations complètement déjantées et en plus de ça - comme si ça ne suffisait pas - ses réflexions sont hilarantes et il a lui-même un sens de l'humour aiguisé.

Je salue le style d'écriture unique et hilarant d'Anne Percin, qui m'a fait passé un moment formidable en compagnie de Maxime et de son humour.

Même si Maxime a 17 ans, je ne pense pas que Comment (bien) rater ses vacances ait un public parfaitement défini. Je pense que tout le monde se retrouvera dans ce récit original et désopilant, qu'ils soient jeunes ou moins jeune.

En bref, un humour décapant, un personnage des plus attachants et des situations abracadabrantes en plus d'un style d'écriture unique et parfaitement maîtrisé.

" - Halte-là. Figure-toi, chère ancêtre, que je ne m'achète pas des pizzas. Je cuisine. Parfaitement.
Elle ouvre un large bec, comme disait La Fontaine, et puis plus rien. Je me suis engouffré dans le brèche:
- Je fais de la moussaka. Enfin, presque. Et puis des döner-kebabs maison. Bon, pour l'instant, c'est plutôt de la world-cuisine, je te l'accorde, mais je ne me désespère pas de me lancer dans quelque chose de plus frenchie, à l'occasion.
- Mais... comment tu fais? Tu suis des recettes?
- Tsss... Pas la peine. J'ai l'instinct, qu'est ce que tu veux. C'est comme ça. Ca a du sauter un génération. Je prendre des ingrédient qui m'inspire, et hop. Ah, au fait, il faut que je te dise, quand même, tes oignions sont un peu périmés...
- Quels oignions?
- Ceux que j'ai trouvés dans le cellier. Franchement, ça a failli me gâcher mon kebab. Enfin, moi je dis ça, je dis rien... C'est tes oignions.

- Mais Maxime! a-t-elle enfin lâché. Dans le cellier, c'est pas des oignions! C'est des bulbes de tulipes! "