UNDERRATED COMICS part one : CARDIAC (L'AMI-ENNEMI MAL-AIME DE SPIDER-MAN)

Par Universcomics @Josemaniette
Au chapitre des personnages mal-aimés chez Marvel, Cardiac mérite une place particulière. Il faut dire que le docteur Elias Wirtham a une particularité : à chacune de ses interventions, il flirte avec l'arrêt cardiaque, ce qui n'est pas une caractéristique très engageante, quand on veut être un justicier. Blague à part, s'il a décidé d'entreprendre une croisade contre le crime, notamment contre les grandes compagnies et les puissances financières voyous, c'est en mémoire de son frère aîné, qui est mort lorsqu'il était petit, d'une maladie incurable. Devenu chirurgien et homme d'affaires émérite, directeur de son entreprise, Elias s'est rendu compte qu'il existait depuis des années un médicament qui aurait pu guérir le frangin, mais pour de basses raisons économiques, il n'avait jamais été commercialisé. Du coup, comme la science dans l'univers Marvel ne s'embarrasse pas de détails de crédibilité, Elias se soumet à une expérience futuriste, et son cœur biologique est remplacé par une sorte de mini réacteur à particules bêta. Ne me demandez pas de quoi il s'agit, je serais bien incapable de vous fournir les schémas. Ensuite il enfila le costume de Cardiac, que j'ai toujours trouvé assez seyant et plutôt bien réussi. Car en effet, dès le premier coup d'œil, il symbolise parfaitement la caractéristique principale de celui qui le porte. De plus les épaulettes et l'allure badass trahissent une naissance au cœur des années 90. Cardiac va se retrouver associé et aussi opposé à Spider-Man, il va combattre Styx et Stone, Child Inc (qui donne dans le trafic de jeunes enfants) ou encore une filiale de Stane International, puis s'en prendre à Morelle Pharmaceuticals. Toujours attentif à contrer les pouvoirs financiers déviants, Cardiac a finalement tout du Robin des Bois moderne, mâtiné de Jean-Luc Mélenchon. Il est celui qui vient moraliser la finance, lorsque plus personne ne semble l'arrêter et qu'elle commet des ravages, faisant fi de la vie humaine. En cela, c'est un personnage très moderne, qui s'inscrit contre le gros courant actuelle du libéralisme sauvage, ou le profit justifie tout et n'importe quoi. Hélas il faut bien le reconnaître, on ne peut pas dire qu'il a vraiment percé dans le cœur des lecteurs; si certains comme moi-même s'en souviennent et sont toujours contents de le voir, la plupart le considèrent comme un has-been et n'attends certes pas la prochaine apparition avec une impatience démesurée. Sa première aventure remonte à 1990, dans Amazing Spider-Man 342. Les lecteurs de Strange s'en souviennent encore, et même si certains d'entre vous ne peuvent s'empêcher de sourire à l'évocation de son nom, il vaut mieux l'appeler ainsi que Defibrillator Man par exemple. C'est un peu plus expéditif et crédible pour un vengeur costumé.
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