Pourvu que la nuit s’achève – Nadia Hashimi

Par Mesechappeeslivresques

Titre : Pourvu que la nuit s’achève

Auteur : Nadia Hashimi

Date de parution : juillet 2017

Editions : Milady

Résumé : 

Lorsque Zeba est retrouvée devant chez elle, le cadavre de son mari gisant à ses pieds, il paraît évident aux yeux de tous qu’elle l’a tué. Depuis son retour de la guerre, Kamal était devenu un autre homme, alcoolique et violent. Mais cette épouse et mère de famille dévouée est-elle vraiment capable d’un tel crime ? Présumée coupable, Zeba est incarcérée dans la prison pour femmes de Chil Mahtab, laissant derrière elle ses quatre enfants.
C’est à Yusuf, fraîchement revenu des États-Unis pour régler une dette symbolique envers son pays d’origine, que revient la défense de ce cas désespéré. Mais alors que son avocat l’exhorte à parler, Zeba garde obstinément le silence. Quel terrible secret cache-t-elle ? Qui cherche-t-elle à protéger en acceptant de jouer le rôle du suspect idéal ? Il faudra beaucoup de courage à Yusuf pour braver un système judiciaire corrompu et faire innocenter celle que tout le monde voit déjà pendue haut et court.

Mon avis : 

La sortie du dernier roman de Nadia Hashimi était, pour moi, un événement incontournable car je savais que son livre allait une fois de plus me bouleverser grâce à sa superbe plume que je vous recommande vivement de découvrir si ce n’est pas déjà fait.

Ce roman nous raconte ici l’histoire de Zeba,  une mère de quatre enfants accusée du meurtre de son mari. Emprisonnée, en attente de son jugement, c’est Yusuf, un jeune avocat qui va tout mettre en oeuvre pour découvrir la vérité. A-t-elle vraiment tué son mari? Qu’est-ce qui se cache de si dramatique derrière son silence?

J’ai passé une nouvelle fois un excellent moment avec ce roman qui m’a captivée du début à la fin. A travers l’histoire forte et bouleversante de Zeba, l’auteure met en évidence la condition sociale des femmes afghanes. Celles-ci n’ont aucun droit, aucune liberté et doivent faire face régulièrement à la cruauté des hommes.

Le sentiment d’indignation est incontournable durant cette lecture notamment en découvrant l’histoire des codétenues de Zeba en prison. Les portraits de ces femmes m’ont touchée car elles sont enfermées du fait de violences conjugales, d’abus sexuels ou simplement parce-qu’elles sont amoureuses. Elles sont plus en sécurité en prison que dans leur propre foyer.

Dans ce roman, on prend également conscience des défaillances du système judiciaire afghan, dans un pays où les croyances dominent encore largement les mœurs.

De plus, Nadia Hashimi a un véritable don pour dépeindre les personnages, pour nous emporter dans son univers grâce à sa magnifique plume. Zeba, l’héroïne, est un personnage marquant par son courage, qui n’hésite pas à se sacrifier.

Une lecture nécessaire avec cette histoire à l’atmosphère sombre mais où une lueur d’espoir finira par percer.

Un destin de femme poignant avec l’histoire tragique de Zeba qui m’a transportée, touchée et révoltée. Un roman qui met en lumière la terrible condition des femmes afghanes dans un pays où leur parole n’a aucune valeur. Une nouvelle réussite de Nadia Hashimi.