Belzeba, la fille de Satan (Fenzo, Trivellato) – Tabou – 19€

Par Bdencre @bdencre


Parution : 06/2017

Résumé
Depuis les enfers, Satan convoite la belle Fiona. Afin de parvenir à ses fins, il n’a d’autre choix que de prendre la place de son fidèle chien. Du fruit de leur union, naîtra Belzeba que Lucifer, commandité par le maître des enfers, récupère avant que sa mère n’en fasse un enfant de Dieu. Privée de rédemption, Fiona se suicide, se condamnant au purgatoire.
Devenue adulte, la mi-humaine, mi-démone devient également un agent de son diabolique père. Qui, pour sa première mission sur Terre, l’envoie charmer le prince de Norvège Kant dont la bonté fait de l’ombre au suppôt de Satan.

Notre avis
Il y a assurément un certain charme à se pencher de nouveau sur certaines œuvres passées, Belzeba de Stellio Fenzo et Paolo Trivellato est de celle-là ! C’est assurément une bonne idée des éditions Tabou que d’éditer cet album culte du dessinateur italien qui fût un temps collaborateur d’Hugo Pratt (Capitan Cormorand), et resté jusqu’ici inédit en France.
Son duo avec ce scénariste n’est toutefois pas totalement inconnu, puisque Jungla, la vierge de fer a eu son petit retentissement dans les années 70.
Belzeba est un gros pavé de presque 400 pages qui relate un érotisme d’un autre temps. Des planches quelque peu statiques, proches du storyboard, dont la mise en scène se joue des commissions de censure de l’époque, allant parfois plus loin dans son propos que certaines œuvres plus récentes plutôt que dans ses graphismes bien trop sages au regard de la production actuelle.
Le vocabulaire passéiste, et la visite des différentes régions de l’enfer par Belzeba, qui y croise des célébrités sodomites ou libertines, confortent le côté pamphlétaire et humoristique de cette bande dessinée que nous lisons le sourire aux lèvres.

En deux mots
Un classique de l’érotisme italien inédit en France.

Ludovic Grignion

Lien vers la page Tabou de : Belzeba, la fille de Satan