Les émois du mois #46

Par Bib Hlm @bibHLM
LE « MOI » DE Juin
En chaque fin de mois, un petit recap' en facette de mes lectures ! Avec en quelques lignes mes impressions sur la "meilleure" et la "moins bonne"  lecture du mois.

Ah, je l'ai eu mon mois plus doux !
Un mois pour dormir, lire et recharger mes batteries de sociabilité. Et quel plaisir de l'avoir passé sous un soleil éblouissant.
En Juin, c'était un mois purement administratif. Alors y a la partie cool et sympathique avec les présentations des nouvelles saisons du Maillon et du TNS et le renouvellement de nos abonnements. Puis la partie reloue avec les courses après les services après-ventes aussi efficace qu'agréable. Au boulot, j'ai enchaîné les soirées toutes plus top les une que les autres : casting de la voix, club de lecture, vernissage d'expo.. J'ai participé à des conférences, des formations et des rencontres / débats.
Avec tout ça, je n'ai pas eu le temps de passer chez mon libraire, sauf pour une soirée de lecture à voix haute du livre "Le Silence même n'est plus à toi" d'Asli Erdogan qui était tout simplement incroyable. Résultat ? Ma PAL n'a pas pris une ligne (sauf cadeaux, mais la concrètement, je n'y peux rien xD). Elle a même baissée de façon significative grâce à un MarathonBD intense au départ et nettement moins sur la fin, faute de temps.. Et surtout faute à la série Skam que j'ai découverte et dévorée d'une traite.
Alors mon MarathonBD, sans être une réussite incroyable, c'est tout de même une petite victoire.. 13 lectures : 2210 pages > 3 coups de . Pendant mes lectures de mes séries, j'avais dans l'idée de commander directement les tomes suivant (Hmm.. Super le #RégimePAL). Et là, stupeur et tremblement : je suis tombée sur des livres en occasion dont le prix dépassait largement le prix du neuf ! Va comprendre la logique. En tout cas, ça m'a motivée à lancer ma petite boutique de bazardement.
Côté lecture, une fois encore, en juin, j'ai lu plus d'albums que de romans. Une proportion qui devrait s'inverser en juillet, avec les premiers appels de la Rentrée Littéraire, ma PAL prioritaire qui déborde de romans et la motivation de découvrir les titres de ma PAL estivale composée par les copines blogueuses.
Juillet s'annonce tout aussi cool que juin, mais avec plus d'interactions sociales (#damnation) notamment un EVJF et un mariage #Youpie.
En Juin, grande question Twitter : Je ne comprends pas pourquoi les personnages de roman vont pleurer dans la salle de bains ou aux toilettes ? Et vous ?!

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  • Meilleures lectures du mois : 
❤ La tresse de Laetitia Colombani : *C'est un coup de cœur*L'auteur, sans dramatiser et sans banaliser, nous propose un roman implacable sur la condition des femmes dans le monde ; sur les violences physiques, verbales et invisibles qu'elles subissent ; sur lâcheté ordinaire et la passivité de ceux qui voient et ne réagissent pas.

Un premier roman de cette force, révèle forcement une auteure prodigieuse. Il me tarde de lire ses prochains textes. 

❤ Etre là avec Amnesty International : Angleterre, Allemagne, Argentine, Cambodge, France, Grèce, Ingouchie, Japon, Liban, Syrie de Christophe Dabitch : *Coup de coeur*Acheté en 2014 et sagement rangé dans ma bibliothèque depuis.. Sans préméditation, j'ai lu cet album presque par hasard pendant mon MarathonBD. Après une lecture un peu molle, j'avais envie d'histoire, d'engagement, de positionnement, de drame qui ont du sens.. J'ai eu tellement plus que ça, j'ai retrouvé des dessinateurs que j'adore (Abirached Zeina, Flao Benjamin et Piquet Gabrielle), j'en ai découvert des autres et surtout, j'ai eu l'impression de partager un bout du destin de milliers de gens dont la dignité est bousculée et l'humanité ignorée.

L'auteur, Christophe Dabitch, a parcouru le monde pendant un an à la rencontre d'hommes et de femmes qui se battent pour leurs droits fondamentaux et ceux des autres. A cette occasion, il recueillit 13 témoignages qu'il a confié à des dessinateurs de talent, chacun avec la liberté de lui donner la forme qu'il désire. J'ai trouvé la démarche pertinente, les témoignages intéressants.. Le fond, la forme, ici tout est canon, c'est mon coup de cœur suprême. 

❤ Tokyo Kaido, Vol. 1 de Minetaro Mochizuki *Coup de coeur*Après avoir adoré d'amour fou Chiisakobé (d'ailleurs, j'ai tellement aimé que je suis incapable d'écrire un avis de lecture structuré et pertinent !), depuis je n'ai pas encore eu l'occasion de lire d'autre titre de l'auteur, alors à la sortie de Tokyo Kaiko, je me suis empressée de l'ajouter à ma PAL, pour le sortir quelques semaines plus tard.

Verdict : J'adore ! Il y a quelque chose d'impressionnant dans le dessin de l'auteur : minimaliste et pourtant tout en force et en puissance incroyable. Un million d'émotions se dégagent de chacun de ses coups de crayon. Sans parler de la poésie et la grâce qui transpirent des planches. Je suis amoureuse. Partant de là, il peut me proposer toutes les histoires les plus farfelues, j'aurai toujours l'esprit ouvert. Justement dans cette nouvelle série, c'est d'esprit qu'il va nous parler, des esprits troublés. Ainsi, on va suivre le docteur Tamaki et ses patients.. Et il me tarde de savoir jusqu'où l'auteur va les conduire.A chaque portrait, j'ai un petit instant de #FanGirl face à la façon dont l'auteur dessine les cheveux.❤ Famille nombreuse de Chadia Chaïbi-Loueslati J'ai ri à gorge déployée : j'ai ri dans les transports en commun, j'ai ri sur le quai de la gare, j'ai ri en voiture en y repensant. Je suis allé jusqu'à envoyer certaines vignettes à mes proches, pour partager ces moments d'hilarité. Bon sang que j'ai ri !L'auteur nous raconte les aventures trépidantes de sa famille nombreuse. Elle nous offre des anecdotes autour de leur vie en communauté (presque en autarcie) et sur leurs confrontations en tant que tribu avec le reste du monde. Pour le faire, elle commence par une contextualisation truculente : lieu de vie (avec des plans de leur appartement à l'appui), portraits de ses parents, trait de caractère de ses frères et soeurs, lexique et jargon de la famille.. Une multitude de détails qui rendent l'album spontané et vif !J'ai passé un chouette moment et j'ai bien envie d'aller fouiner pour découvrir les autres travaux de l'auteur. Bémol, je chipote : c'est surprenant comme le dessin et la charte graphique s'inspire allègrement de l'album Le Piano Oriental de Abirached Zeina, du moins à mon sens. Je suis curieuse de savoir si vous avez eu la même impression ?

❤ La fissure de Abril, GuillermoRoman graphique, reportage documentaire, livre de photo, récit personnels, bande dessinée.. Cet album, c'est un peu de tout ça. Autant au départ, j'ai été intéressée par le fond et presque gênée par la forme, autant en le fermant, j'ai été soufflée par la réussite de cette combinaison un peu folle. 

Le sujet des journalistes est plutôt intéressant : les frontières extérieures de l'Europe et la crise de migrations à laquelle le continent fait face depuis 2013. Pour nous en parler, les auteurs se sont intéressés à plusieurs points d'entrées, notamment Melilla et les Balkans.. Et leur récit est incroyable. Impossible de lire l'album d'une traite, la réalité décrite est bien trop sombre.


BOF 

  • Moins bonne lecture du mois : 

💔 Le chant des runes, Vol. 2. Le quatrième frère de Sylvain RunbergA la lecture du tome 1, j'avais été surprise de découvrir le tournant fantastique qu'avait pris l'histoire policière. A la lecture du tome 2, je reste très septique, et plus que ça, je dois dire que définitivement ce n'est tasse de thé. Je vais passer mon tour pour le tome 3, et tenter de repérer des lecteurs à la médiathèque pour avoir le fin mot de toute cette histoire
💔 Blue de Kiriko Nananan *Recommandation La Patate Masquée*C'est une histoire d'amitié, de complicité qui tend vers un amour passionnel au-delà du genre. C'est surtout une histoire d'adolescence, une histoire de quête d'identité.. Résultat l'auteur se perd dans des questionnements lassants, une introspection ennuyante.. et un rythme à deux à l'heure.
Le dessin est minimaliste.. Tellement minimaliste qu'il y a certaine vignette dont je n'ai pas saisi le sens, j'ai passé un temps fou à "cerner" les traits des personnages pour ne plus les confondre, c'était presque fatiguant. 
Dommage, dommage, le potentiel était démentiel et pourtant, je me suis ennuyée.
💔 Eiko de Akino KondohDe l'auteur, Akino Kondoh, j'avais déjà eu l'occasion de lire "Chroniques new-yorkaise" : le récit, en bande dessinée, de la vie ordinaire d'une artiste japonaise venu s'installer à New-York. Un récit composé d'épisodes qui se suivent et se font écho. J'avais passé un chouette moment avec elle, et après ma lecture, je me suis empressée de fouiner pour en savoir plus sur l'auteur tant je m'étais attachée à elle. C'est comme ça que "Les insectes en moi" et Eiko ont rejoint ma PAL.
Dans "Les insectes en moi", l'auteur propose des bribes de vies, mais cette fois-ci, elle fait se croiser réel et imaginaire avec un côté presque fantasmagorique. C'était touchant, attachant, drôle par moment et souvent surprenant, mais c'est sûr, étant trop terre-à-terre, je n'ai pas accroché. 
Alors pour "Eiko" je suis complètement passée à côté. Tellement à côté que j'avais envie d'interrompre ma lecture. L'auteur garde la même formule que pour "Les insectes en moi" : des bribes de souvenirs entre réalité et fantastique, ce qui donne à l'album une touche onirique pleinement assumée qui n'a pas réussi à me convaincre. 
Au plaisir.