L'insoutenable légèreté des scones

Par Sebulon

L’insoutenable légèreté des scones – Alexander McCall Smith

Éditions 10-18 (2014)
Traduit de l’anglais pad Nadège de Peganow

Ce cinquième tome des chroniques d’Édimbourg commence par un évènement heureux, le mariage de Matthew et d’Elspeth, auquel le marié lui-même a du mal à croire, tant il était persuadé de ne jamais réussir à rencontrer l’âme sœur. Ce qu’il n’aurait jamais imaginé non plus, ce sont les péripéties qui manquent de transformer leur lune de miel en Australie en un véritable drame. Et puis, sur le chemin du retour, une escale à Singapour et une visite à son oncle vont mettre Matthew face à la révélation d’un secret de famille.
 

À Édimbourg, pour ceux qui sont restés, les rebondissements ne manquent pas non plus. Domenica a enfin l’occasion, grâce à l’aide d’Angus, de récupérer la tasse de porcelaine que lui avait subtilisée sa voisine Antonia. Angus, quant à lui, se retrouve bien embêté le jour où il trouve au pied de son escalier six chiots, résultats d’une rencontre rapide mais fructueuse entre son chien Cyril et une chienne du quartier.  Domenica et lui sont également stupéfaits lorsqu’ils découvrent incidemment qu’Antonia se livre à un trafic répréhensible.
 

Pour Bertie, guère de changement ! Il espérait que le départ du Dr Fairbairn pour Aberdeen le libérerait des séances de psychothérapie mais c’était sans compter sans l’entêtement d’Irène qui tient à ce qu’il poursuive les séances avec le remplaçant de Fairbairn. Une lueur d’espoir, tout de même, car Bertie s’est mis en tête de devenir scout et d’intégrer les louveteaux et il va trouver un soutien inattendu auprès de son père face au refus d’Irène. Malheureusement pour lui, sa joie va être en partie gâchée par la présence d’Olive qui a réussi, elle aussi, à se faire accepter dans le mouvement.
 

Bruce subit aussi quelques contretemps dans sa vie personnelle. Alors qu’il se voyait déjà casé sentimentalement avec Julia et professionnellement auprès du père de celle-ci, une dispute avec la jeune fille remet tout en question. Revoilà Bruce à la rue, bien heureux de retrouver un ancien camarade de lycée, devenu photographe, qui lui propose de l’héberger et de faire de lui le nouveau visage de l’Écosse !
Big Lou est toujours contrariée par la présence chez elle du fameux prétendant au trône des Stuart mais heureusement, les frasques de celui-ci vont le contraindre à fuir vers les Highlands en compagnie de Robbie.
 

À son retour à Édimbourg, Matthew est attendu impatiemment par Angus car en son absence, Lard O’Connor lui a laissé en dépôt un tableau mystérieux. Angus a cru reconnaitre dans la peinture l’art de Sir Henry Raeburn et dans la figure du portrait la personne de Robert Burns, le grand poète écossais. Comment ce tableau est-il arrivé dans les mains de Lard ? Que faut-il en faire ?
Ah, il s’en passe des choses dans cet épisode ! Du drame, du burlesque, des situations exceptionnelles ou banales, il y en a pour tous les goûts. Comme toujours, à chaque fois, c’est l’occasion de s’interroger sur des questions essentielles, sur l’éthique, sur l’honnêteté, sur l’authenticité, mais également sur des petites choses sans importance, comme le bien-fondé de l’usage de la crème hydratante pour les hommes ! Toujours grâce à Bernie, le lecteur a l’occasion de replonger en enfance et d’observer avec un regard candide les faits et gestes des adultes, souvent bien déroutants !
Quelle série rafraîchissante !