Les cahiers d’Esther : histoire de mes 10 ans de Riad Sattouf – Des petites bulles de bonheur !

Par Laura Darcy @MlleDarcySky
Editions Allary – Année 2016
54 pages

Riad Sattouf était un auteur de bande dessinée que je ne connaissais que de nom grâce au succès de l’Arabe du Futur. Succès qui avait interpellé ma curiosité depuis sa sortie en 2014. J’avais très envie de découvrir ses parutions sans avoir encore eu l’occasion. J’ai été très agréablement surprise lorsque les éditions Allary m’ont contacté pour chroniquer « Les cahiers d’Esther : Histoire de mes 10 ans ». J’ai immédiatement bondi sur l’occasion.
Je remercie particulièrement les éditions Allary pour l’envoi de ce service presse.

Ecrits d’après les histoires vraies d’Esther A.*, Les Cahiers d’Esther nous plongent dans le quotidien d’une fille de 10 ans qui nous parle de son école, ses amis, sa famille, ses idoles.
Que sont Tal, Kendji Girac ou bien les têtes brûlées ? Quels sont les critères de beauté que doivent avoir les garçons et les filles pour être populaires ? Comment fait-on quand on a des copines plus riches que soi ? Qu’est-ce que le petit pont massacreur ? Comment les attentats du 7 janvier ont-ils été vécus dans la classe d’Esther ? Comment faire quand on a peur d’avoir des gros seins ?
En cinquante-deux pages qui sont autant de saynètes sur un thème à chaque fois différent, Esther nous raconte sa vie et son époque. Ce qu’elle ne dit pas à ses parents, elle le raconte dans ce journal intime, tour à tour drôle et émouvant, tendre et cruel : un portrait de la jeunesse d’aujourd’hui et un miroir de notre société.

« Les cahiers d’Esther » est une bande dessinée qui compte autant de saynètes sur la vie d’une petite fille nommée Esther que de planche. Esther a 10 ans et ses préoccupations sont bien de son âge. Plus tard, elle veut être célèbre  : actrice ou chanteuse, peu importe, de toute façon sa souplesse lui permettra de faire les deux. Au contraire de son frère qui est aussi raide qu’un bout de bois.

Je ne connais pas la genèse de cette bande dessinée. Je ne sais pas si comme le dit Riad Sattouf, cette petite Esther existe véritablement ou si ces petites saynètes sont croquées à partir du récit de plusieurs petites filles, mais elles sont toutes très réalistes. J’ai même eu l’impression à certains moments que j’aurai pu être cette « Esther » préoccupée par son avenir de star, qui adule son papa et qui regarde les garçons comme des bêtes étranges.
En seulement quelques mots et un bon coup de crayon, Riad Sattouf a réussi à rendre compte du quotidien d’une jeune fille moderne, et pourtant alors que j’ai 20 ans de plus qu’elle, je lui ressemblais au même âge.

Certaines bulles m’ont fait sourire puis éclater de rire. Le quotidien d’Esther est certes plus simple que celui d’un adulte, mais les préoccupations sont identiques. N’a-t-on pas entendu dire que si à 50 ans, on n’avait pas une Rolex au poignet c’est qu’on avait raté sa vie? Pour Esther, le summum de la réussite en primaire est de posséder un iPhone et si possible le dernier. Dans ce petit objet réside la reconnaissance des autres. En définitive, les attentes, les préoccupations de la cour de récré sont très proches de celles du monde professionnel.

« Les cahiers d’Esther » est une bande dessinée qui se déguste planche par planche, scène par scène. Il faut savourer l’humour derrière les situations mêmes les plus difficiles, comprendre le point de vue d’Esther en se mettant dans ses baskets. Chaque vignette est une bulle de bonheur que j’ai pris le temps d’apprécier à sa juste valeur.
À peine terminée ma lecture, je l’ai transmis à mes parents qui prennent autant de plaisir que moi à lire ces saynètes intergénérationnelles, et qui s’identifient aisément dans le rôle des parents d’Esther.

Cette bande dessinée m’a fait penser aux facétieux « Triplés » de Nicole Lambert.

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