Le fer au cœur

Par Entre Les Pages @EntreLesPages

Leonardo est un inventeur. Mais construire des machines est une pratique déviante pour les dévots. On lui coupe donc une main avant l’envoyer dans la Ville-Basse. C’est là qu’il rencontre Maïan. La jeune femme, elle, n’a pas regardé un défenseur de la Vertu comme il le fallait. Alors qu’il a abusé d’elle, elle tente de se défendre mais est condamnée à être battue pour avoir refuser de s’incliner devant la procession. Elle n’utilisera plus jamais ses deux jambes. Après s’être fabriqué une nouvelle main, Leonardo conçoit une armure dans laquelle Maïan peut se glisser pour se déplacer. Sforza, « dernier descendant d’une illustre famille d’en haut » et tyran des catacombes, s’aperçoit alors de la force que peut procurer ce costume. Et s’il était possible de s’en servir pour sauver les opprimés ?

Le fer au cœur est un roman appartenant au genre steampunk. Il traite la condition des femmes et des pauvres, l’éducation, la technologie, la liberté et la révolution. Son ambiance est inquiétante, oppressante. Les personnages de Johan Heliot sont assez originaux. À l’image des créations de Leonardo. Avec eux, l’auteur ne tombe pas dans la facilité. Il choisit même de faire du contenu de son livre une sorte de légende à transmettre de génération en génération. Un élément surprenant suffit à le ressentir ainsi. Le lecteur prend plaisir à suivre Maïan et Leonardo dans leur quête vers une vie meilleure. Il faut dire qu’il ne rencontre pas non plus très souvent un livre de cette veine sur les étagères des librairies. Dans la collection Electrogène des éditions Gulfstream, il y a là un vrai univers à découvrir en dépit de ses quelques longueurs.

Présentation de l’éditeur :
La jeune Maïan, envoyée dans les entrailles nauséabondes de la Ville-Basse pour avoir bravé le regard d’un défenseur de la Vertu, se lie avec un autre condamné, Leonardo, et deux habitants de la ville souterraine, Volco et Lanaé. Le groupe des quatre, épris de justice, tente de survive parmi les âmes corrompues à force d’être opprimées.

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