Le bonheur est un déchet toxique

Par Entre Les Pages @EntreLesPages

Quand le père de Nathan décède d’un cancer, le garçon doit aller vivre avec sa mère qu’il na jamais vue. Qu’il croyait morte ! Alors que la seule consolation qu’il pouvait avoir résidait dans le fait que tout était prévu pour qu’il aille habiter avec sa tante et ses cousins, le voilà catapulté du milieu urbain au milieu rural, chez une végétalienne qui lui autorise une heure avec son téléphone portable et une heure avec son ordinateur par jour, et qui milite vivement contre la présence d’une décharge près de la propriété familiale. Tout d’abord en désaccord avec les décisions prises par le tribunal, Nathan décide de ne plus parler, de communiquer avec deux pancartes sur lesquelles il y a inscrit « ok » et « non merci ». Puis, un jour, sur le marché, Nathan fait la rencontre de Zoé. Puis, il y a les déjeuners chez ses grands-parents, la rencontre avec son oncle agriculteur, la rentrée scolaire. Et la nature, et les fermes qu’il faut absolument sauver !

Le bonheur est un déchet toxique est un roman délicat et rayonnant qui allie les drames et les beautés de la vie à merveille. Car oui, les thèmes y sont forts, parfois difficiles. Ils sont également universels ou très actuels.  Du deuil au combat contre l’installation d’une décharge, en passant par le premier amour, la seconde chance, la construction d’un lien mère fils, d’une identité, et les difficultés rencontrées par les exploitants agricoles, Manu Causse emmène ses lecteurs sur un terrain plein d’émotion. Et d’humour ! Le regard, les constatations, les découvertes de Nathan sont toujours authentiques et tordantes. L’évolution de son personnage est excellemment menée. Il vit des choses réelles et guide le lecteur vers une fin ouverte qui met une dernière fois en avant les choix, la liberté et l’optimisme dont dispose l’être humain pour être heureux. En voilà, un texte édifiant vecteur de grande force.

Présentation de l’éditeur :
Nathanaël
a toujours vécu chez son père, avec qui il était très complice. Mais à la mort de celui-ci, le jeune garçon découvre soudain qu’il a une mère, et qu’elle réclame sa garde. Adieu la ville, les fast-food et les steaks-frites ; bonjour la cambrousse, les légumes et le tofu. Sa mère est végan et ardente militante écologiste.

Lectures de mai 2017

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