C’est l’histoire d’un mec. Marc. Enfant, il n’a pour ainsi dire pas connu sa mère partie vivre sa vie ailleurs. Plus tard un de ses frères se suicidera, et entre son père pharmacien et son autre frangin, l’embryon de famille ne lui voue pas un grand amour. Il faut aussi reconnaitre, qu’il n’y met pas du sien, quand il ne court pas la gueuse ou ne biberonne pas ses pastis, il passe ses journées à glander. Envoyé en Algérie, pendant la guerre du même non, il va en baver des ronds de chapeau et quand il reviendra en France, c’est une Sylvia qui va beaucoup souffrir d’avoir eu le malheur de le rencontrer.
Disons le tout net, Marc, le héros de ce roman est du genre sale mec ! Un personnage assez épouvantable dont je n’ai pas réussi à isoler la moindre qualité qui pourrait sauver son personnage. Du coup j’ai passé tout mon temps de lecture à trépigner d’agacement devant ses faits et gestes.
Le roman est en trois parties. La première revient sur son enfance et adolescence dans l’Eure, dressant le portrait de l’homme en devenir : l’alcool et les femmes pour l’action, le glandage pour occuper ses temps libres. Ambiance. La seconde partie est très dure. La guerre d’Algérie avec tout ce que cela induit, la guerre sale par excellence, tortures, viols, humiliation des populations par les soldats, humiliation des soldats par leurs officiers. Dans la troisième section, vingt ans après son retour d’Afrique du nord, Marc croise le chemin de Sylvia laquelle va entretenir avec lui des rapports tenant du sadomasochisme, traitée comme une moins que rien, il vit à ses crochets comme un vulgaire gigolo tandis qu’elle s’accroche néanmoins à lui par amour… le cœur a ses raisons que la raison ignore comme dit l’autre.