Le Réconciliateur, ouvrage tout juste paru en poche, reprend deux nouvelles (Le Réconciliateur suivi de Gretchen au bois dormant) parues en 1926 dans le recueil Tous les jeunes gens tristes.
Deux textes très courts abordant le même sujet, les couples au bord de l’éclatement. Ce sont donc les différents classiques entre épouse et mari qui sont mis en scène : conception de la vie devant marier vie rêvée et vie réelle, l’éloignement progressif des deux partenaires se traduisant par des agacements quotidiens l’un vis-à-vis de l’autre (la manie de se passer la main sur le visage pour l’époux, ou bien la façon dont elle allume sa cigarette…) toutes ces petites choses qui montent en mayonnaise et qui finissent par n’être plus digérées. A moins que ce ne soit le trop banal mari qui travaille plus que de raison (pour offrir une meilleure vie à sa femme, ceci dit !) et délaisse sa chère et tendre au risque de la voir s’amuser ailleurs…
La seule différence notable entre ces deux nouvelles, c’est que s’il y a happy end à chaque fois, la seconde se termine sur une notre humoristique peut-être un peu exagérée qui annule le fond dramatique.
Un petit bouquin avec de petites histoires bien sympathiques et intemporelles, sans être renversantes, mais ça se lit avec beaucoup de plaisir.