Une ombre chacun de Carole Llewellyn

Par Team Littéraire @teamlitteraire

Résumé

Rescapée d'un enlèvement quand elle était enfant, Clara, 30 ans, mène désormais à Paris une vie confortable avec son mari, Charles. Pourtant, lorsqu'il lui demande un enfant, elle décide de partir sans laisser de trace.
Homme d'affaires occupé, Charles loue les services de Seven Smith, un ancien Marine, afin de retrouver son épouse. Pour le soldat américain, que la fin de la guerre a laissé sans but, la quête de cette femme disparue est une occasion inespérée d'exister à nouveau.
À travers l'Europe, Clara et Seven vont partir à la recherche de vérités sur eux-mêmes qui altéreront pour toujours le sens de leurs vies.

Ce que j'en pense...

Un grand merci à Carole Llewellyn et aux éditions Belfond, pour cette très belle découverte.Une ombre chacun nous emmène à la découverte de deux personnages abîmés par la vie, chacun à leur manière. Cette ombre qui les suit, qui fera fuir Clara de son quotidien. Cette ombre, qui poussera Seven à retrouver cette inconnue, sur les traces de son passé.
C'est avec une écriture délicate, douce, poétique et sensible à la fois, que Carole Llewellyn nous propose un sombre road trip. Une course contre eux-même, contre leur passé, contre leurs démons, contre la mort. Ces deux personnages qui avancent vers leur passé, et qui se dévoilent. La profondeur de leurs maux est à la hauteur de la violence qu'ils ont subit. Ces personnages abîmés qui nous touchent.
Chaque mot, chaque phrase, chaque passage est puissant, pensé et poussé. On ressent la douleur, la douceur et le mal-être des personnages. Cet abîme devant lequel ils se trouvent, est pesant et profond, jusqu'au dernier instant. Nous sommes transportés dans cette atmosphère, cette histoire qui nous met face à nos propres démons, ou nous rassure. 
Seule la fin, reste assez énigmatique pour en frustrer plus d'un. Mais il faut avouer que pour un premier roman, j'admire l'auteure et son écriture que j'ai savouré.
"Et lorsque le jour arriva où il me fallut choisir comment j’allais en effet mourir, ma liste de trois cent soixante-quatre options, presque autant que de jours dans une année non bissextile, me parut complètement obsolète."