Séjour à Lanzarote en mars

Par Folfaerie

J’avais choisi Lanzarote, qui fait partie de l’archipel des Canaries, pour plusieurs raisons : d’abord, parce que c’est une île, et que je les aime, les îles, de Houat à la Corse en passant par les Baléares et les Shetlands, j’ai un faible en tout cas pour les îles européennes. Puis j’avais envie de soleil, je l’avoue. 20° tous les jours, du soleil et beaucoup de vent, c’était parfait (enfin peut-être pas le vent…). J’avais également envie de paysage singulier et avec cette île volcanique, j’ai été gâtée. Enfin, cerise sur le gâteau, Lanzarote est classée « réserve de la biosphère » de l’UNESCO.

Quelques petites considérations pratiques avant de parler de l’île : durée du vol 3h00, 1 heure de décalage avec la France, langues parlées : l’espagnol bien évidemment, l’anglais (mais pas par tous les professionnels du tourisme) et le français est quelque peu boudé, il faut le savoir. Néanmoins, si vous faites l’effort de parler l’espagnol – ce qui est bien la moindre des choses – les gens vous réservent un accueil charmant. Pour ma part, j’avais révisé les bases avant le départ (mon espagnol est scolaire) et si je sais m’exprimer sans trop de difficultés, il m’est difficile en revanche de comprendre tout ce que dit mon interlocuteur s’il ne daigne pas parler lent-te-ment… Non, les gens qui sont insupportables en fait ce sont les touristes 🙂

Petites particularités : quand on est végétarienne comme moi, se nourrir est plutôt facile. A Playa Blanca, on a même trouvé un restau proposant une succulente paëlla végétarienne. Quand on est vegan, c’est plus compliqué. Heureusement, à l’hôtel on pouvait trouver du lait de soja le matin, pour accompagner les céréales. Hors de l’hôtel, dans les restaurants, difficile d’éviter le fromage dans les plats. Et enfin, si on veut manger bio, et bien il faut carrément oublier !

Ci-dessous, photo de la piscine de notre hôtel. Piscine remplie avec l’eau de l’océan, donc pas de gâchis. Mais la température n’excédait pas 18° à cette époque de l’année, c’était donc pour les courageux !

photo : folfaerie

Mais revenons à Lanzarote, île qui possède plus d’une centaine de volcans et qui se caractérise par un paysage minéral dont les couleurs oscillent entre le noir et l’ocre, en passant par une toute nuance de bruns. Lanzarote tient plus du désert que de l’île exotique. La grande majorité des petites villes, toutes de blanc vêtues et donc toutes fort semblables, se concentrent essentiellement sur la côte. Elles peuvent paraitre monotones mais cela évite aussi bien les excentricités architecturales que les laides constructions bétonnées réservées aux touristes.

L’intérieur de l’île réserve tout de même quelques belles surprises, dont le superbe parc national des volcans qu’on ne visite qu’en car (durée : 50 mn après avoir fait une très longue queue…). Ceci dit, en mars, le nombre de touristes est encore raisonnable et puis il faut aller visiter le matin, pendant que les gens préfèrent faire la grasse matinée.

Je n’ai pas échappé aux principaux lieux touristiques, et si certains, trop aménagés, peuvent être évités, d’autres valent le détour.
Je commence par Los jameos del agua, qui permet d’avoir un aperçu des célèbres bulles volcaniques, phénomène curieux et très intéressant. Ces bulles sont composées de grottes et surtout d’un très long rouleau de lave appelé tunnel de l’Atlantique, et accessible par los jameos. On y trouve une colonie de crabes albinos aveugles devenus symboles de ce lieu. C’est une visite dont peut aisément se passer, ceci dit.
J’avoue avoir préféré la cueva de los verdes, autre tronçon de ce rouleau de lave (et autre site payant – je recommande d’ailleurs d’acheter le pass, plus économique, comprenant 3 ou 4, au choix, visites des lieux incontournables à visiter) qui a servi, autrefois, de cachette aux habitants désireux d’échapper aux pirates. C’est superbe et cette merveille minéralogique vous réserve une surprise de taille.

J’ai également beaucoup aimé le mode de vie, le rythme lent imposé par le caractère insulaire : petite autoroute, vitesse limitée à 80 km/h, pratiquement pas de poids lourds, et beaucoup, beaucoup de cyclistes… D’ailleurs, avec le recul, je recommanderai Lanzarote aux amateurs de vélo plutôt qu’aux marcheurs.

Les arbres et les animaux m’ont manqué. il y a beaucoup de chats sur cette ile, de moineaux et de tourterelles turques. J’ai croisé 2 chèvres en une semaine et j’ai, bien entendu, évité la promenade à dos de dromadaire dans le parc des volcans, préférant laisser ces pauvres bêtes tranquilles. Dans un pareil paysage, le dromadaire ne détonne pas du tout.

Mais n’allez pas croire que l’île est dépourvue de végétation ! cactus et aloe vera sont aisément identifiables, ai,si que les palmiers bien sûr. J’en profite pour signaler l’existence d’une plantation d’aloe vera bio que j’ai visitée. Après les restaurants, en nombre impressionnant, les boutiques de vente d’aloe sont les commerces que l’on rencontre le plus fréquemment.

Enfin, je terminera par la plage et l’océan, car même si je ne me suis pas baignée car trop frileuse, j’ai apprécié pleinement le bruit des vagues et l’odeur des embruns…

Au final, un charmant séjour où on peut goûter la paix et le calme à cette époque de l’année, et qui dépayse réellement.

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