Ralentir – One shot

Par Un_amour_de_bd @un_mour_de_bd

Chronique « Ralentir »

Scénario de Delphine Le Lay, dessin de Alexis Horellou,

Public conseillé : Adultes / grands adolescents (à partir de 14 ans),

Style : Intimiste, chronique sociale
Paru aux éditions « Le Lombard », le 24 mars 2017, 112 pages couleurs, 16.45 euros,
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L’Histoire

David, représentant commercial, vient de finir sa semaine plutôt bien. Il a reçu une promotion. Après une semaine d’absence, il rentre chez lui, retrouver sa petit famille.
La route est en travaux et il se met à pleuvoir… En chemin, il s’arrête pour reprendre ses esprits. Voilà que s’invite dans sa voiture une jeune femme qui fait du stop ! Elle s’appelle Emma et va dans la même direction que lui.
Ces deux personnes diamétralement opposées avaient peu de chance de se rencontrer. Elle aime la liberté, ne veut pas d’attache professionnelle, voire pas d’attaches du tout. Lui est l’employé modèle, dans la même boîte depuis des années, avec femme et enfants…
Le temps du voyage, chacun découvre l’autre avec ses envies et ses travers…

Ce que j’en pense

Comme j’ai eu envie, moi aussi, de lâcher du lest après avoir lu cette histoire. A la fin de l’album, je me suis demandée lequel des deux personnages a la bonne vision de la vie ? Je vais choisir pour un mixte des deux…
Cela fait plus de 20 ans que je suis dans la même librairie, j’aime mon métier et mes clients. Mon mari, quant à lui, ne s’épanouit pas toujours dans son travail. Parfois j’aurais envie de tout lâcher pour qu’il puisse trouver l’inspiration. Pas facile de se lancer… Cette histoire parle de ça. Peut-être que la promotion de David n’est peut-être pas ce qu’il souhaite réellement ? Il voit déjà si peu les siens…. A peine le week-end commence t il que son patron l’appelle deux fois… Et ça ne fait que commencer….
Un téléphone cassé, un accident mortel auquel ils assistent, une route fermée pour cause d’inondation…tout ça ne semble pas de très bon augure pour son « Karam ». Mais ne dit on pas « Après la pluie, le beau temps » ?

Ces deux auteurs collaborent pour la quatrième fois ensemble. Dans les deux précédentes parutions aux éditions Delcourt, ils nous racontaient des histoires de personnes qui se battaient pour améliorer leur lieux de vie. En 2013, avec “Plogoff”, c’était un village qui se battait contre la construction d’une centrale nucléaire sur une faille sismique. En 2015, “100 maisons : la cité des abeilles” racontait la crise du logement après la seconde guerre mondiale, à Quimper et l’initiative de 150 familles. A chaque fois, ils choisissent des sujets forts, qui me font réfléchir.