All-new x-men hs 2 : deadpool v gambit

Par Universcomics @Josemaniette
Vous l'aurez probablement remarqué, ces dernières années les séries optant pour un ton décalé et des situations humoristiques à la limite de l'absurde ont le vent en poupe chez Marvel. Parfois cela donne quelque chose de très amusant, drôle, auto référencé comme par exemple l'excellent titre Superior Foes of Spider-Man. D'autres fois c'est beaucoup plus discutable, et on a du mal à adhérer à ce qui est proposé. Je ne vous cache pas que ce numéro hors série proposant Deadpool V Gambit n'est pas une lecture qui entrera au panthéon du genre, mais possède toutefois son propre capital sympathie. Nous avons affaire là à deux personnages qui sont emblématiques des années 90. Le mercenaire est une des intuitions heureuses de Rob Liefeld, et porte-parole (avec Cable) de la Révolution mutante qui avançait le gun en avant. Le second nommé apportait une touche de romance bad boy dans la légende des X-Men, avec une désinvolture et une bonne dose de mystère, qui ont longtemps fait du cajun un mutant énigmatique et adoré des fans. Ici il s'agit d'une aventure qui nous ramène dans le passé, à une époque où Daredevil et Spider-Man se sont donnés la chasse à travers la ville... Vous allez me dire que c'est peu crédible car il s'agit de deux super-héros qui devraient être alliés. Et vous aurez raison... en réalité sous les costumes nous retrouvons Deadpool et Gambit qui profitent de la confusion pour s'approprier un joli lot de diamants. Mais ces deux-là auraient tort de faire confiance aux autres, et ne peuvent d'ailleurs se faire confiance à eux-mêmes! C'est un festival de blagues, et entre deux drôleries une explosion de pop culture, que Ben Black et Ben Hacker se chargent de nous servir, à longueur de page. L'ensemble fonctionne assez bien pour peu que l'on soit en veine de ce genre de lecture, qui repose sur un duo aussi différent que décalé.


C'est l'interaction entre les deux mutants qui fait le sel de cet album, avec des moments sympathiques comme le fait de voir Wade Wilson en moustachu défiguré, ou dans un rôle à la Iron Fist, pour retrouver la langue du Dragon (qu'il faut dérober à un certain Peng Lai qui réside à New Orleans). Tout est construit sur un principe simple : vous pensez savoir ce qu'on attend de vous? Erreur, vous allez être doublé, puis doublement doublé, voire triplement doublé. les apparences sont trompeuses, et il faut aller au bout de ces épisodes pour savoir qui se cache derrière qui, qui manipule qui, et pour quoi. Danilo Beyreuth est un excellent choix pour le dessin, avec un trait faussement sale qui s'adapte bien à la très longue scène initiale de bataille-poursuite entre nos deux héros costumés et sous un autre masque que le leur. La narration est un peu déroutante de prime abord, et tout le premier épisode est principalement destiné à poser les jalons de ce qui va suivre, sans pour autant entrer dans le cœur du sujet, si ce n'est la dernière planche. Mais par la suite ça fuse, et le délire est assumé. J'admets avoir un peu de mal parfois à bien identifier Gambit, qui mérite probablement plus que cette version un peu hâtive. On l'a connu mieux représenté. Pour le reste, c'est fun, et ne doit être lu et acheté que dans ce but : enterntainment time, et ça fait le job. Chez Panini Comics, en kiosque, bien entendu. 

A noter les couvertures de Kevin Wada, et son trait racé, subtil, toute en finesse. Cela peut détonner avec ce qu'on est habitué à voir dans le comic-book mainstream américain, mais c'est une bouffée aérienne salutaire, et l'artiste gagne en importance et en considération mois après mois. 


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