Chronique film : Max et les Maximonstres

Par Aethel


Max et les Maximonstres.

Réalisé par Spike Jonze
Scénarisé par Spike Jonze et Dave Eggers
2009, Allemagne, Australie, 
États-Unis
Durée : 1h41
Genre : Aventure

Avec : Max Records (Max), Catherine Keener (Connie), James
Gondolfini (Carol, VO), Paul Dano (Alexander, VO)...

Adaptation de : Max et les Maximonstres de Maurice Sendak
Synopsis :

Max, un garçon sensible et exubérant qui se sent incompris chez lui, s’évade là où se trouvent les Maximonstres. Il atterrit sur une île où il rencontre de mystérieuses et étranges créatures, aux émotions sauvages et aux actions imprévisibles. Les Maximonstres attendent désespérément un leader pour les guider, et Max rêve d’un royaume sur lequel régner. Lorsque Max est couronné roi, il promet de créer un monde où chacun trouvera le bonheur. Max découvre vite toutefois que régner sur un royaume n’est pas chose aisée et que ses relations avec les autres sont plus compliquées qu’il ne l’imaginait au départ…

Mon avis :

Même si ce film m’intéressait depuis sa sortie je rechignais à le regarder et il a fallu la découverte du livre dont il s’inspire pour enfin trouver la motivation.
J’avoue que j’en attendais pas mal, il y a beaucoup de bon dans le livre et pouvoir passer plus de temps dans cet univers m’emballait d’avance, mais finalement le film ne m’a pas franchement séduite…

Max est un gamin turbulent qui, un soir, pète complètement une durite et se met à hurler et à mordre sa mère avant de s’enfuir de chez lui et de laisser sa mère se morfondre (ah la maternité, quel bonheur…)
Sa fuite le mène sur une île où se trouvent de grosses bêtes qui au lieu de le bouffer comme ils auraient dû (un gamin chiant de moins, c’est toujours bon à prendre !) ils le gardent et en font leur roi.

Vu que le livre ne fait qu’une trentaine de pages je ne vais pas trop m’attarder sur la comparaison entre les deux supports, le film est fidèle au livre notamment sur trois choses importantes : le caractère infernal de Max (logique), l’ironie de l’histoire et l’absence de morale, donc à ce niveau le matériau de base est respecté et vu qu’il n’y a pas plus à en dire quant à l’adaptation, je vais plutôt m’intéresser au film en lui-même qui n’est pas le coup de cœur que j’attendais, ce n’est pas déplaisant mais je suis vraiment restée sur ma faim.

En fait moi qui m’attendais à une histoire un poil plus étoffée, j’ai été frustrée de me retrouver face à du remplissage où finalement on ne voit rien de plus que dans le livre mais en beaucoup, beaucoup, plus lent et du coup je me suis assez ennuyée, on fait vite le tour et je ne suis pas sûre que le format du long-métrage soit idéal finalement car c’est trop pour ce que cela raconte, je pense que tous les messages du film n’auraient pas été perdus si l’adaptation avait été bien plus courte (voir si cela avait été un court-métrage) et qu’en plus l’histoire m’aurait plus embarquée, même si j’ai apprécié les interactions entre Max et les monstres et que ces derniers aient une vraie place et soit assez développés pour devenir attachants, cela dit je ne suis pas vraiment convaincue par leur apparence, dans le livre (heureusement que j’ai dit que j’arrêtais les comparaisons tiens !) les monstres n’étaient pas forcément effrayants mais ils gardaient quelque chose d’inquiétant que ce soit grâce à leurs griffes et à leurs crocs mais surtout par leurs regards qui n’étaient pas des plus doux, ici ce n’est plus vraiment le cas, les monstres sont de grosses peluches qui ont plutôt l’air perdu que menaçant, même si ce n’est sans doute pas évident de « donner vie » à des dessins et de trouver l’équilibre entre mignon et inquiétant, du coup je garde une petite réserve sur leurs aspects mais je ne suis pas non plus trop critique, le résultat n’étant pas raté pour autant.

Je suis au contraire bien plus emballée sur le visuel du film en général, l’île sur laquelle Max vit son aventure n’a rien de fantastique elle ressemble à n’importe quelle île sur Terre mais grâce au travail des lumières on se retrouve dans quelque chose d’onirique, de très apaisant, de poétique, et c’est plaisant d’y être plongée.
C’est dommage que la forme du film soit plus réussie que le fond, car même si tout n’est pas à jeter, je le redis mais l’histoire laisse un goût de trop peu, pour un film sur l’enfance je suis sûre qu’il y avait beaucoup à creuser et c’est dommage de ne pas proposer plus que ce que le bouquin nous donne déjà, question double lecture on y est mais le reste est moins enthousiasmant…

En ce qui concerne le casting je n’ai pas grand chose à dire, Max Records joue très bien le gamin qu’on a envie de claquer, et pour ce qui est du doublage des Maximonstres en VF, qui n’est pas mauvais du tout, il n’y a rien de particulier à noter excepté la présence de Charlotte Gainsbourg qui fait la douce voix de KW.

Bref, j’ai l’impression de n’avoir rien dit d’intéressant dans cette chronique mais en même temps je me suis retrouvée un peu déconcertée, je ne peux pas parler de mauvaise adaptation parce que le livre est plus que respecté, mais j’aurais aimé que cela aille plus loin, avoir plus à découvrir et que j’ai plus à me mettre sous la dent que juste de belles images…

Ma note :