Chronique « Olympus Mons, tome 1 – Anomalie un
Scénario de Christophe Bec, dessin de Stefano Raffaele, couleurs du Studio Digikore,
Public conseillé : Adultes/Adolescents,
Style : Science-fiction, Anticipation,
Paru aux éditions Soleil, le 25 janvier 2017, 14.95 euros,
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Cette critique est publiée dans le cadre d’un partenariat entre la Yozone et notre site Un Amour de BD. Elle a été réalisée par François Schnebelen.
L’histoire
1492 : Christophe Colomb découvre l’Amérique. 2026 : des cosmonautes russes débarquent sur Mars. Pendant ce temps sur Terre, une expédition s’intéresse à une anomalie dans la mer de Barents. Un médium visite une épave alien lors de visions troublantes de réalisme et une émission télé se rend sur le mont Ararat en Turquie à la recherche d’un morceau de l’arche de Noé.
“Anomalie Un” pose les personnages et la problématique tournant autour d’extraterrestres qui seraient venus sur Terre. Les plongées dans la Baltique entretiennent le mystère, le médium apporte des éclaircissements, mais peut-on y croire ? La découverte des cosmonautes sur Mars ne laisse pas place au doute, mais pourront-ils en témoigner ?
Ce que j’en pense
Chaque trame avance à son rythme, enrichissant “Olympus Mons” par sa spécificité. Christophe Bec s’y entend pour intriguer le public, le pousser à réfléchir sur les situations mises en scène. Le seul reproche que je lui adresserais se situe dans la scène où le médium affronte la famille de deux enfants disparus que je trouve gratuite et ne servant pas le récit, car elle tranche dans l’ambiance mystérieuse instaurée auparavant.
Le duo Christophe Bec et Stefano Raffaele fonctionnait très bien pour “Deepwater Prison”, là je trouve qu’un nouvel échelon est encore franchi, car le milieu marin et la planète Mars offrent des atmosphères superbes et totalement opposées. D’un côté, le bleu de l’eau et de l’autre, la poussière rouge de Mars.
Aucune routine ne s’installe au cours de la lecture, car les ambiances et les personnages suivis changent sans cesse, ainsi que la mise en page avec des planches assez classiques alternant avec des dessins courant sur deux pages. Certaines se prêtent à la contemplation, d’autres à la lecture avec des dialogues omniprésents. Et habilement, ce qui s’apparente à un anachronisme, le début avec Christophe Colomb, apporte le mot de la fin de l’album.
“Olympus Mons” démarre très bien. Le scénario multiplie les pistes et entretient un certain mystère autour de la venue d’extraterrestres. Cette diversité offre un feu d’artifice visuel qui est très séduisant. “Anomalie Un” pose les bases d’une série prenante et intrigante.
D’ailleurs ce premier tome se termine sur un cliffhanger martien, donnant envie d’en connaître l’issue dans “Opération Mainbrace”.
Critique réalisée par François Schnebelen pour le site d’Imaginaire la Yozone.