Je m'attendais à un titre plus léger, voire inconsistant, mais la description des abus de ces ultra-riches qui exercent leur domination et leur influence sur le commun des mortels est assez impitoyable, et le scénariste Matt Owens n'économise pas les moments explicites, notamment avec des caméras de sécurité qui nous montre que derrière les portes closes, il s'en passent de belles, c'est à dire de mauvaises choses... De petits clins d'oeil sympathiques font référence au passé d'Elektra, et finalement le personnage n'est pas trahi, dans sa froideur et son efficacité en action. Bon point aussi pour Juan Cabal. Si j'ai du mal avec les planches qui respirent un peu trop le travail en digital, il faut admettre que la plastique des personnages, la grâce qu'il infuse dans les corps et l'action, fait de ce numéro quelque chose d'agréable à parcourir. Alors bien entendu, je ne pense pas que cette nouvelle mouture puisse entrer au panthéon du genre, soyons sérieux, mais ce premier numéro, qui se termine assez vite, assure pleinement la fonction qui est la sienne.
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