Orbital (T7) – Implosion

Par Un_amour_de_bd @un_mour_de_bd

Chronique « Orbital, tome 7 »

Scénario de Sylvain Runberg, dessin et couleurs de Serge Pellet,

Public conseillé : adultes / adolescents (à partir de 12 ans),

Style : S.F.
Paru aux éditions « Dupuis », le 6 janvier 2017, 14.50 euros,
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L’Histoire

Après “l’incident d’Oslo” et la mort d’Ekhul, Caleb, sa soeur Kristina et Mézoké sont devenus des parias, recherchés par l’O.D.I. Pour subvenir à leurs besoins, ils suivent Kristina dans une entreprise à haut risque. Grâce à leur vaisseau vivant, Angus le Névronome, ils réussissent (de justesse !) à voler des oeufs Nakride, dont le placenta royal est réputé rendre immortel…
Après l’exploit, c’est le temps des règlements de compte, car Kristina a volontairement menti à ses partenaires. Agacée, elle propose d’aller monnayer la prise sur la planète-vaisseau Tetsuam et de se séparer définitivement !
Pendant ce temps, un autre danger est apparu. Les Névronomes, véritables armes vivantes, se sont positionnés à proximité des réserves d’ammoniaque…

Ce que j’en pense

Un nouveau cycle (diptyque) d’Orbital commence avec ce tome 7. La situation a bien changé et le duo d’ex-agents spéciaux a de sérieux ennuis. Leur (supposée) implication dans “l’incident d’Oslo” a fait d’eux de véritables parias. Ex-agents, chassés, ils doivent assurer leur propre survie. Suivant Kristina, la soeur de Caleb, les voilà prêt à voler et pourquoi pas à tuer des êtres vivants…

Ce contexte fort différent permet à Sylvain Runberg et Serge Pellé de redistribuer les cartes et relancer l’intérêt de la série, en évitant de remplir un énième mission. Dès le début, Caleb semble avoir vieilli physiquement et moralement. Mézoké est plus irritable, violente… Dans cette atmosphère tendue, le duo se débat avec son “code moral” plus que jamais.

Le nouveau conflit mondial qui s’annonce (la menace des Névronomes) relance la tension et la dynamique. Démarré sur les chapeaux de roue, le récit devient interne et externe en même temps. Explosions, menaces, course-poursuites, c’est une succession de dangers à affronter de toutes part !

Au dessin, Serge Pellé est un orfèvre en technologies alien. Son “character design” est magnifique ! Avec des compositions dynamiques et une mise-en-couleurs personnelle, il réinvente son univers avec un bonheur toujours renouvelé.

La comparaison est aisée, mais j’ai de plus en plus l’impression de lire le nouveau “Valérian et Laureline” ! Au-delà du parallèle évident avec le duo antinomique et les “missions”, Caleb et Mézoké traversent le même genre de drame et de désillusions que les célèbres agents spatio-temporels ! D’ailleurs, au dessin, dans un style très différent, Serge Pellé fait preuve d’autant d’imagination que Mézière en son temps. Tetsuam, la station stellaire, verticale, foisonnante, me fait penser à la planète-monde de “L’empire des mille planètes” . C’est une belle référence, non ?