Chronique « Undertaker, tome 4 »
Scénario de Xavier Dorison, dessin de Ralph Meyer, couleurs de Caroline Delabie,
Public conseillé : adultes / adolescents (à partir de 14 ans),
Style : Western,
Paru aux éditions Dargaud, le 27 janvier 2017, 64 pages couleurs, 13.99 euros,
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L’Histoire
A la tête d’un corbillard flambant neuf, Rose, l’ancienne nurse anglaise, madame Lin et Jonas Crow, notre croque-mort de service, ont repris la route. Mais les clients se font rares. Il est vrai que les méthodes peu orthodoxes de Jonas, au grand dam de ses associées, les fait fuir. Heureusement Rose a trouvé une opportunité urgente. La fine équipe se dirige donc aux funérailles de Abigail Warwick, très mal accueillis par le beau fils de la défunte…
Devant Rose très mal à l’aise, Jonas fait la toilette du corps et se prépare à la cérémonie.
Mais le mari de la défunte, le colonel Warwick complètement éméché, débarque tandis qu’on ne l’attendait plus. Reconnaissant Jonas comme un de ses ex-soldats, il lui affirme que l’Ogre est vivant !!!!
Ce que j’en pense
Au galop ! Xavier Dorison, maître de cérémonie et Ralph Meyer, docteur es dessin classique, nous offrent un nouveau diptyque de “Undertaker”. Cette fois-ci, Jonas Crow, l’anti-héros grande gueule et franc-tireur (mais pas si méchant après tout) ne traîne pas ses guêtres tout seul. Il est accompagné par la belle Rose et madame Lin, devenue ses associées à la fin de l’aventure précédente.
Bien entendu, la vie n’est pas de tout repos pour notre croque-mort et sa petite troupe. Quand Rose déniche un contrat, tout part en vrille. Le Colonel Warwick, le mari de la défunte qu’ils sont chargés d’enterrer, reconnaît en Jonas (qu’il appelle Strickland) un de ces ex-soldats. De plus, il affirme qu’une vieille connaissance commune, un tueur en série connu sous le sobriquet de “l’Ogre de Sutter Camp” vit encore ! Pour preuve, les indicateurs qu’il a lancé sur sa piste sont morts et son propre fils, Denis, a disparu…
Par appât du gain, pour fuir d’autres problèmes et tenter de sauver Denis, le trio se lance dans l’aventure !
Une fois de plus, Xavier Dorison nous offre un scénario au petits oignons. Tout en utilisant les bons vieux codes du Western (les duels et coups de feu, la nature puissante), il construit un récit à la gloire des personnages. En face de notre Anti-héros, il “ressuscite” un “super méchant” de taille !
Médecin émérite, Jeronimus Quint se balade dans l’arrière-pays pour prodiguer soins (en vendant son sirop, sa “panacé” qui calme Les douleurs), autant que pour assouvir ses pulsions…
Avec bonhomie et un sourire constant au coin des lèvres, l’homme est autant un guérisseur qu’un tueur… Une personnalité aussi ambivalente que Jonas !
Petite private joke, Quint est affublé d’un oiseau charognard pour compagnon, comme Jonas. Si ça, ce n’est pas un symbole !
Galerie de portraits décalés, ambiance pesante, course-poursuite contre la montre, Xavier Dorison et Ralph Meyer nous placent au centre d’un duel de titan, qui m’a captivé de la première planche jusqu’à la quarante huitième. Enfin, en bon conteur, Dorison clôture ce premier épisode par un cliffhanger.. mortel !
Au dessin, Ralph est un Dieu ! Oui, je sais c’est un peu excessif et et il n’y a plus rien à dire après ça, c’est pénible. Mais pourtant, je ne vois pas de défaut à son dessin classique. Réalisme, anatomie, acting des personnages, expressivité, désolé, je ne vois rien à redire…
Malgré une ambiance “nuit américaine” (bleus nuit froid) très présente, Ralph nous offre un récit fluide et agréable, qui ne laisse aucun répit. C’est beau !
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