Éditeur : Actes sud
Date de parution : 17 août 2016
266 pages
Qu’il m’en a fallu du temps pour lire ce roman ! Et tant mieux, ainsi, je l’ai mieux apprécié.
Pourquoi tant de temps ? Parce que j’étais incapable d’en lire trop de pages d’affilée, tellement elles me glaçaient, tellement elles faisaient mal à ma petite poitrine (moi qui tousse trop souvent…), tellement j’avais adopté la respiration difficile de Paulot.
Qu’elle est talentueuse Valentine Goby qui nous offre à la fois la peinture peu reluisante de ces années pendant lesquelles la tuberculose créait un fossé entre les valides et les malades, ces tubards qui effrayaient tant la population, et la peinture du personnage extraordinaire de Mathilde, cette enfant débordante de vitalité, le ptit gars de Paulot, qui deviendra une femme portée par un souffle de vie hallucinant.
Elle m’a décontenancée, Mathilde ! Elle m’a émerveillée !
Et puis ce roman, c’est aussi un morceau de notre Histoire, ce sont les premières années des Trente Glorieuses, c’est la généralisation de la Sécurité Sociale, c’est la guerre d’Algérie. Et cette toile de fond est parfaitement tendue en arrière-plan du combat des personnages pour leur survie.
Une magnifique ode à la liberté, à l’amour familial, à l’entraide !