Jamais je n’aurai 20 ans (récit complet)

Par Un_amour_de_bd @un_mour_de_bd

Chronique « Jamais je n’aurai 20 ans »,

Scénario et scénario de Jaime Martin,

Public conseillé : Adultes et ado (à partir de 16 ans),

Style : Historique,
Paru aux éditions Dupuis, collection Aire Libre, à partir du 7 octobre 2016, 120 pages couleurs, 24 euros,
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L’Histoire

Par un charmant week-end, toute la famille de Jaime part faire un tour à la campagne. Comme souvent, les enfants jouent à la guerre. Ce week-end, leur grand-mère Isabel ne se sent pas très bien. Tout ces jeux de guerre font remonter les souvenirs de sa jeunesse…
1936. Forte de caractère, Isabel n’aime pas qu’on lui dise ce qu’elle doit faire ! Elle travaille dans un atelier de couture et sa plus grande frustration est de ne pas savoir lire ni écrire. Ses amis sont à son image.
Dans l’Espagne de 1936, Isabel se tient à côté des anarchistes. Le 17 juillet 1936, le jour avant ses 20 ans, il y a un coup d’état. Isabel comme d’habitude n’en fait qu’à sa tête et décide de rejoindre ses amis. Don Emilio, un homme pour qui elle a travaillé, la retrouve dans la rue. Comme cette dernière traînait avec des anarchistes, elle doit être sûrement sur la liste des personnes recherchées. De retour chez elle, ses parents lui annoncent qu’elle doit fuir…
Commence alors un long périple dans la vie d’adulte. Elle rencontrera, fin 1936, son futur mari Jaime. Il revient du front car sa mère est mourante….Ils auront trois filles, au grand dam de Jaime et passeront leur vie à travailler pour leur apporter le meilleur. Ils n’auront de cesse de braver les gens qui cherchent à cause de leur passé et à cacher leur réussite dans cette Espagne divisée !

Ce que j’en pense

Jaime Martin a raconté avec beaucoup de passion la jeunesse de son père dans sa remarquable bande dessinée « La guerre silencieuse ». Parue chez le même éditeur et dans la même collection. Nous nous trouvions au début des années 50, pendant la guerre (plutôt méconnue) qui opposa l’Espagne au Maroc.

Cette fois, il nous parle de ses grand-parents. J’ai de nouveau appris beaucoup de choses sur une période de l’histoire qui me passionne, mais que je connais peu.
Il a une manière toute particulière de conter ses histoires. A chaque fois, j’ai envie de me plonger dans des livres d’histoire pour en savoir plus.

Ce petit bout de femme, qu’est sa grand-mère, est tout à fait fascinante ! Une femme d’une telle poigne, à cette époque, valait bien la peine d’être racontée. Elle s’est battue dans un monde d’hommes pour pouvoir donner au siens ce qu’elle n’a pas eu enfant. Travailler, tenir tête aux personnes qui ont essayées de lui nuire fut son quotidien.

Ce qu’ils ont eu à force de travail, elle ne l’a pas gardé que pour elle. Partager faisait partie de sa philosophie. Avec le premier cheval, ils promenaient les enfants du village. Des somptueux pic-niques, dont les enfants ont profité, première voiture…premier téléphone !

J’y ai lu des choses dures. J’y ai appris des fait terribles, mais j’ai surtout retenu la grandeur de cette femme et de sa famille !



Cet article fait parti de « La BD de la semaine », rassemblé chez Noukette, cette semaine. N’hésitez pas à parcourir la sélection, ci-dessous.