Warship Jolly Roger (T3) – Revanche

Par Un_amour_de_bd @un_mour_de_bd

Chronique « Warship Jolly Roger, tome 3 »

Scénario de Sylvain Runberg, dessin de Miki Montllo,

Public conseillé : Adultes et adolescents,

Style : S.F.,
Paru aux éditions Dargaud, le 30 septembre 2016, 56 pages couleurs, 13.99 euros,
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L’Histoire

Année 3052 de l’ère confédérée. Le président Vexton, le visage refait à neuf, assiste à l’avant-première d’un film de propagande. Mais son intérêt se porte essentiellement sur Penelope Torena, la ravissante star du film…
Au même moment, à bord du Warship Jolly Roger, l’ambiance est des plus morose. Kovalovsky se bourre d’amphètes pour tenir le coup et assurer le minimum dans le vaisseau. Car ce n’est pas treize, le gamin télépathe, ni Eléna, qui a eu la jambe arrachée ou encore Munroe qui pourraient l’aider.
Ce dernier n’arrive pas à encaisser. Depuis qu’il a perdu son fils, il broie des idées noires…
Étonnamment, sous l’impulsion d’un Kovalosky toujours aussi peu subtil, Munroe sort de sa léthargie. Direction, le vaisseau-hôpital Issis, pour aider ??, qui ne pourra certainement pas survivre si elle n’a pas de soins adaptés…

Ce que j’en pense

Voici le troisième épisode de “Warship Jolly Roger”, le space Opéra de Sylvain Runberg (au scénario) et Miki Montllo (au dessin).
Résilience, c’est presque le titre qu’aurait pu prendre ce nouvel album… Nous retrouvons nos héros (ou anti-héros, c’est à voir) dans une situation assez catastrophique. Munroe a perdu son fils et aux yeux du monde, il est accusé d’avoir assassiné des milliers de civils. Son équipage n’est pas en meilleures conditions. Entre Kovalovsky, le fou furieux qui se gave d’amphets, le gamin treize et ??, qui a perdue une jambe dans le dernier affrontement, la situation semble assez désespérée.
Malgré ça, Munroe apprend à se relever de l’épreuve et relance la machine. Un petit tour sur une plate-forme pétrolière, pour “demander de l’aide” à de vieilles connaissances…

Sylvain Runberg, ce scénariste dont j’apprécie particulièrement les séries “Orbital”, “Reconquêtes” et “Le Chant des runes” est vraiment à l’aise dans sa série Space Opéra. Dans cet épisode, il prend son temps pour développer l’histoire et la psychologie de ses personnages. Chacun trouve sa place et le groupe du “Jolly Roger” construit une véritable complémentarité…
J’ai aimé le travail sur les différentes trajectoires, qui trouvent un sens dans des histoires personnelles et un conflit géopolitique.
Amateurs d’épique et de sensationnel, ne vous inquiétez-pas. L’action n’est pas oubliée (ça serait dommage !) avec une scène de plate-forme très spectaculaire !

Au dessin, Miki Montllo assure ! Ce dessinateur espagnol d’animation et de jeux vidéos s’exprime complètement dans cette série. Son dessin personnel rappelle le graphisme d’animation sans contours apparents (comme Antoine Carrion sur Nils ; von Kummant & von Eckartsberg sur Gung Ho/em>).
Particulièrement aiguisé et expressif, il joue avec des compositions dynamiques. Le tout est rehaussé par avec des ambiances couleur (qu’il assure lui-même) de haute voltige.

Pour résumer, vous aimez en prendre plein la vue, les univers fantastiques cohérents (Blade Runner, Minority Report, Matrix, Edge of Tomorrow…) ?
Vous aimez que destins personnels et conflits géopolitiques se télescopent ? MMM, ça devrait le faire !