Parallèlement à l'histoire de Sarah et d'Avril, il y a celle de Victor. Victor va mourir. Il le sait et s'y prépare. Après une longue rémission, la leucémie est de retour. Afin de laisser une trace, il tente de trouver un sens à la maladie en écrivant une Histoire du sang. S'ils tombent comme des cheveux dans la soupe, ces chapitres en italique dévoilent leur sens à mesure que le roman progresse. Nourris d'une solide érudition, jamais pesants, ces chapitres explorent les premières expériences de transfusions sanguines effectuées par Jean-Baptiste Denis, la description de la circulation sanguine attribuée à William Harvey et la classification des groupes sanguins créée par Karl Landsteiner.Écrit d'une plume toute en finesse, fluide, teintée de poésie, Les sanguines frappe par la densité du regard. Elsa Pépin entrelace ses intrigues avec doigté. Certains personnages se croisent sans que rien ne soit forcé. Certes, tout n'est pas parfait! Certains personnages manquent de consistance – les parents des deux sœurs, le mari d'Avril –, mais la profondeur des personnages principaux fait contrepoids. C'est avec une justesse saisissante qu'Elsa Pépin aborde les relations entre sœurs. Les tensions existantes entre Sarah et Avril sont dépeintes sans faux-semblants, avec une franchise bouleversante.Un roman doux-amer sur le pouvoir libérateur de l'émancipation et de l'accomplissement de soi. Et sur le besoin de laisser une empreinte avant de disparaître. Troublant.Les sanguines, Elsa Pépin, 168 pages, Alto, 2016.★★★★★
Parallèlement à l'histoire de Sarah et d'Avril, il y a celle de Victor. Victor va mourir. Il le sait et s'y prépare. Après une longue rémission, la leucémie est de retour. Afin de laisser une trace, il tente de trouver un sens à la maladie en écrivant une Histoire du sang. S'ils tombent comme des cheveux dans la soupe, ces chapitres en italique dévoilent leur sens à mesure que le roman progresse. Nourris d'une solide érudition, jamais pesants, ces chapitres explorent les premières expériences de transfusions sanguines effectuées par Jean-Baptiste Denis, la description de la circulation sanguine attribuée à William Harvey et la classification des groupes sanguins créée par Karl Landsteiner.Écrit d'une plume toute en finesse, fluide, teintée de poésie, Les sanguines frappe par la densité du regard. Elsa Pépin entrelace ses intrigues avec doigté. Certains personnages se croisent sans que rien ne soit forcé. Certes, tout n'est pas parfait! Certains personnages manquent de consistance – les parents des deux sœurs, le mari d'Avril –, mais la profondeur des personnages principaux fait contrepoids. C'est avec une justesse saisissante qu'Elsa Pépin aborde les relations entre sœurs. Les tensions existantes entre Sarah et Avril sont dépeintes sans faux-semblants, avec une franchise bouleversante.Un roman doux-amer sur le pouvoir libérateur de l'émancipation et de l'accomplissement de soi. Et sur le besoin de laisser une empreinte avant de disparaître. Troublant.Les sanguines, Elsa Pépin, 168 pages, Alto, 2016.★★★★★