La charpente métallique de Stein en 2012. (c) Editions Light Motiv.
Statactites de glace sur un mur en 2010. (c) Editions Light Motiv.
C'est tout cela que raconte très délicatement Olivier de Solminihac en un texte découpé en plusieurs chapitres mais centré sur la personne fictionnelle de Lionel. L'écrivain se glisse dans la peau de ceux qui ont fait la gloire de la pépite industrielle, mais qui avaient aussi une vie à eux, ou au café Le Flint. Une histoire qui se terminera mal pour eux, malgré tous leurs combats. La mise à l'arrêt des "Stein" comme on les appelait n'est toutefois pas celle du lieu appelé à renaître autrement quelques années plus tard. L'ouvrage offre de traverser les murs et le temps et de découvrir l'endroit complètement réaménagé. Un nouveau château en remplacement de l'ancien?
Un soudeur (c) Editions Light Motiv
Photos et texte se complètent subtilement en ce prenant récit magnifiquement illustré. Quelle présence, quelle fierté! Les deux photographes ont suivi les cinq années de la renaissance, de 2009 à 2014. L'auteur a fait œuvre de témoin et de romancier. Après avoir découvert les photographies, il s'est rendu sur place et a rencontré d'anciens salariés. Une démarche qui lui a permis de raconter l’histoire des "Stein", entre fiction et réalité."La traversée des murs" est bien plus qu'un simple beau livre. C'est un hommage et un encouragement au travail des hommes d'hier et d'aujourd'hui, pile dans la ligne du film "Demain". Même si on ne connaît pas le lieu, on vit à travers les "Stein", reconnus ici dans leur dignité d'humains.