L’arabe du futur (les 2 tomes )de Riad Sattouf

Par Magali @MagaliLafont

Bonjour,

Normalement en pleine lecture de Vertige de Franck Thilliez, mais 2 nuits de boulot sans beaucoup de sommeil ont eu raison de moi. Non pas que je n’accroche pas au roman, mais je l’ai en ebook et mes yeux n’en pouvaient plus😦 .

Du coup je suis retournée sur de la lecture papier et comme je n’aime pas lire 2 romans en même temps…j’ai pris des BDs😀 !

Petite histoire professionnelle😀

Les BDs L’arabe du futur tome 1 et 2  sont la propriété de mon boulot ! Je vous explique. Dans le cadre de mon travail nous accueillons souvent de jeunes arabes qui ont beaucoup de mal à trouver leur identité, à trouver leur place entre les attentes de la société et celles de leur famille. C’est dans ce cadre là, et suite aux recommandations d’autres professionnels, que nous avons acheté ses BDs : comme outil de travail.

Il faut comprendre que nos petits jeunes ne sont pas de grands adeptes de la lecture pour la plupart, les BDs sont donc plus accessibles (je sais ceci est une idée reçue mais nous partions de ce principe😉 )

Après les avoir lu,je ne sais pas comment nous allons pouvoir les utiliser pour travailler sur l’identité…et je ne suis même pas sûre que les jeunes que nous accueillons puisse les lire !😦

Allez j’arrête mon côté pro et vous fait ma chronique de mon point de vue de simple lectrice ….Merci d’en être arrivé jusque là de mon post, ne vous découragez pas !😀😉

Tome 1  : Une jeunesse au Moyen Orient (1978 – 1984)

Né d’un père syrien et d’une mère bretonne, Riad Sattouf grandit d’abord à Tripoli, en Libye, où son père vient d’être nommé professeur. Issu d’un milieu pauvre, féru de politique et obsédé par le panarabisme, Abdel-Razak Sattouf élève son fils Riad dans le culte des grands dictateurs arabes, symboles de modernité et de puissance virile.

En 1984, la famille déménage en Syrie et rejoint le berceau des Sattouf, un petit village près de Homs. Malmené par ses cousins (il est blond, cela n’aide pas…), le jeune Riad découvre la rudesse de la vie paysanne traditionnelle. Son père, lui, n’a qu’une idée en tête : que son fils Riad aille à l’école syrienne et devienne un Arabe moderne et éduqué, un Arabe du futur.

Tome 2 : Une jeunesse au Moyen Orient (1984 – 1985)

Dans ce second tome, qui couvre la première année d’école en Syrie (1984-1985), il apprend à lire et écrire l’arabe, découvre la famille de son père et, malgré ses cheveux blonds et deux semaines de vacances en France avec sa mère, fait tout pour devenir un vrai petit syrien et plaire à son père. La vie paysanne et la rudesse de l’école à Ter Maaleh, les courses au marché noir à Homs, les dîners chez le cousin général mégalomane proche du régime, les balades assoiffées dans la cité antique de Palmyre : ce tome 2 nous plonge dans le quotidien hallucinant de la famille Sattouf sous la dictature d’Hafez Al-Assad.

Mon avis

Le regard de Riad enfant ainsi que les sujets abordés sont très intéressants, je dirai même instructifs et toujours d’actualité.

Cette BD aborde donc plusieurs thèmes « sensibles »

  • la tolérance/l’intolérance, les difficultés d’intégration surtout quand la différence est « visible » (Riad est blond!)
  • la mémoire qui transforme les souvenirs et fait que le père de Riad lui présente un pays idéaliser
  • l’Histoire : légère mais bien réelle, elle nous permet de (re)découvrir ce que furent les régimes de Kadhafi et de Assad père (avec l’endoctrinement par exemple)
  • une dimension culturel, à travers la confrontation entre une culture européenne et une culture arabo-musulmane (la position de la femme, l’éducation…), les tiraillements que provoquent les va et viens entre les deux

Le dessin est simple  et Riad Sattouf utilise une couleur particulière pour chaque période, chaque pays.  France = bleu,Syrie = rouge,  Libye = jaune… et leurs différentes nuances.

France Syrie Libye

J’ai apprécié de suivre le petit Riad et découvrir la Syrie et la Libye à travers son regard. Malheureusement je n’ai pas réussi à m’attacher vraiment à la famille Sattouf (le père m’agace et la mère me semble beaucoup trop effacée même si parfois…). Et la mise en page,le côté minimaliste des dessins ainsi que  l’utilisation des couleurs ont freiné mon entrain/intérêt.

Bonne lecture !😉