Hugo Roman - Romance - 236 pages
Broché: 17€ | Ebook: 12€99
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Résumé
Faute des ressources nécessaires pour le placer en maison de retraite, la famille d’Armand Bouzies se résout à lui trouver une place dans un Établissement Collectif de Séjour pour Personnes Dépendantes, une nouvelle forme d’hospice mise en place pour faire face au papy-boom. À Nogent-le-Rotrou, l’octogénaire ne se résout pas à se laisser mourir. Ancien flic, Parisien fort en gueule, il refuse de partager sa chambre avec un vieux et il met en oeuvre mille et une astuces pour se débarrasser de ses voisins, dont le dernier en date, Pierre, n’échappera à aucun de ses pièges. Mais toutes ces morts alertent la directrice qui confie à ce bougon misogyne et égoïste aux moeurs bipolaires la charge d’une enquête discrète sur ces étranges disparitions et quelques trafics au sein de l’établissement. La fin de vie d’Armand semble jouée jusqu’au jour où Élisabeth Löturz fait son apparition. Cette toute nouvelle pensionnaire, femme élégante et discrète, attise la curiosité de l’ancien fonctionnaire de Police qui mettra tout en oeuvre pour percer le mystère de sa présence dans le mouroir. Handicapé à vie du sentiment, Bouzies réussira-t-il à aimer avant l’inéluctable ?
Ce que j'en pense...
C'est aux côtés d'Armand, un vieux monsieur bougon, plutôt égoïste - mais tellement attachant - et abandonné dans un Hospice par sa famille, partie vivre à l'étranger, que l'on découvre Hospice & Love. Un roman emprunt d'humour et de sarcasme, qui le rend facile et léger, alors qu'il appuie également sur certaines réalités. Dans ce livre, Thiébault de Saint-Amand nous rappel que l'amour n'a pas d'âge et va nous faire vivre une histoire d'amour pleine de sensibilité. Pourtant, il n'hésite pas à faire preuve de subtilités pour parler des maladies, du manque d'intérêt de certaines familles, du statut des personnes dans un hospice ou encore des magouilles qui s'y cachent.
Armand est le genre de personnage grincheux typique, qui m'a beaucoup fait pensé à Ferdinand dans Mémé dans les orties. Un personnage qui en fait, cache un coeur d’artichaut, et qui va nous le prouver en tombant sous le charme d'une nouvelle arrivante: Elizabeth. En ancien commissaire de police plein de vices et de sarcasme, ce monsieur solitaire va vite mettre en oeuvre tout les moyens pour épater la nouvelle. Et même s'il fait parfois preuve d'un manque de tact évident et qu'il paraît lourd, on a quand même beaucoup de mal à lui en vouloir. Ce sont des personnages attachants et drôles, qui nous font chavirer entre fous rire et tristesse face à leur histoire.
Je me suis très facilement laissée portée par cette belle histoire, entre joie, humour et tristesse. Un mélange atypique qui peut être délicat, mais qui a été parfaitement maîtrisé dans ce livre, ce qui fait tout son charme. Seule la subtilité de l'humour, plutôt centré sur la maladie et l'autodérision des personnages, peut être mal perçue ou incomprise, à certains moments. Un livre décalé par rapport aux autres parutions de Hugo Roman, mais qui s'est avéré être une très bonne surprise.
" - Voici un paquet de mouchoirs en papier. Moins classe que Clark Gabble, je vous le concède, les siens étaient brodés. Vous constaterez néanmoins que les miens sont à la menthe forte, progrès de la science au service de la séduction. Il faudra me les rendre, hein ? J'y tiens."