Les prix littéraires

Par Magali @MagaliLafont

Bonjour,

Malgré un emploi du temps surchargé j’ai fait un petit tour sur mes sites littéraires et j’ai trouvé, sur lecteurs.com, la liste des prix littéraires de 2015. Je me suis dis que ça intéresserait certains d’entre vous :D

Prix Goncourt : Boussole de Mathias Enard

Franz Ritter, musicologue viennois, est insomniaque, sous le choc d’un diagnostic médical alarmant. Il fuit sa nuit solitaire dans ses souvenirs de voyages, d’études et d’émerveillements.

Prix Interallié (il faut que je me renseigne sur ce prix je ne sais pas du tout à quoi il correspond. Vous le connaissez? ) : La septième fonction du langage de Laurent Binet

Le 25 février 1980, Roland Barthes est assassiné alors qu’il transportait un document sur la septième fonction du langage, une fonction qui permet de convaincre n’importe qui de n’importe quoi. Le commissaire Jacques Bayard et le sémiologue Simon Herzog enquêtent parmi la crème du milieu intellectuel français et découvrent l’existence d’une société secrète, le Logos Club.

Prix du premier roman : Après le silence de Didier Castino

Dans un monologue adressé au plus jeune de ses fils, Louis Catella relate son parcours. A 16 ans, il découvre la pénibilité du travail en usine. Plus tard, il s’engage dans les combats de Mai 68, rencontre Rose avec qui il a trois fils et décide à l’âge de 40 ans de reprendre des cours. Alors qu’il meurt suite à un accident du travail, l’impossible monologue se poursuit. Premier roman.

Prix Wepler (je ne connais pas non plus :( ) : Achab (Séquelles) de Pierre Senges

Le lecteur trouvera ici la suite véridique des aventures d’Achab, soi-disant capitaine, rescapé de son dernier combat contre un poisson immense.
On verra comment ce retraité à la jambe de bois a tenté de vendre au plus offrant son histoire de baleine – sous forme de comédie musicale à Broadway, puis de scénario à Hollywood. En chemin, on croisera Cole Porter et ses chorus girls, mais aussi Cary Grant, Orson Welles, Joseph von Sternberg ou Scott Fitzgerald, noyé dans son alcool, ainsi qu’une kyrielle de producteurs, louches à divers degrés.
On se souviendra au passage du jeune Achab s’embarquant à dix-sept ans pour Londres dans l’espoir d’y jouer Shakespeare, et des circonstances qui présidèrent à la rencontre du librettiste Da Ponte avec Herman Melville, en 1838. On apprendra, in fine, la meilleure façon de réussir le cocktail Manhattan et avec quelle ténacité l’increvable Moby Dick cherche à se venger de son vengeur.

Prix Médicis essai : Sauve qui peut la vie de Nicole Lapierre

« Dans ma famille, on se tuait de mère en fille. Mais c’est fini. Il y a longtemps déjà, je me suis promis qu’accidents et suicides devaient s’arrêter avec moi. Ou plutôt, avant moi.

Sauve qui peut la vie ! J’aime cette expression. C’est le titre d’un film de Jean-Luc Godard de 1980. Mais lui, il avait mis des parenthèses à (la vie), comme une précision, une correction de trajectoire. Le sauve-qui-peut, c’est la débandade, la déroute. Le sauve qui peut la vie, c’est la ligne de fuite, l’échappée parfois belle. J’en fais volontiers ma devise.

Il m’a fallu du temps pour comprendre que ce qui était une manière d’être? une tendance à parier sur l’embellie, un goût de l’esquive, un refus des passions mortifères, une appétence au bonheur envers et contre tout ?, avait aussi profondément influencé ma façon de penser.

J’aimerais que ce livre, écrit sur fond de drames passés, collectifs et privés, soit une lecture revigorante, une sorte de fortifiant pour résister au mauvais temps présent. »

Prix Médicis étranger : Encore de Hakan Gunday

« Les clandestins montaient dans la caisse du camion et, après un voyage de deux cents kilomètres, ils montaient à bord des bateaux et se perdaient dans la nuit… »Gazâ vit sur les bords de la mer Egée. Il a 9 ans quand, à peine sorti de l’école, il devient passeur de clandestins. Il travaille avec son père Ahad, ainsi que les frères Harmin et Dordor, commandants des bateaux qui emmènent les migrants en Grèce. Pendant des années, Gazâ et Ahad entreposent dans un dépôt cette marchandise humaine, ces individus qui viennent de parcourir plusieurs milliers de kilomètres. Jusqu’au jour où Gazâ cause la mort d’un jeune Afghan du nom de Cuma, le seul être humain qui ait fait preuve d’un peu d’humanité envers lui. Dès lors, dans ce monde violent et désabusé, Gâza ne cesse de penser à Cuma et conserve précieusement la grenouille en papier qu’il lui avait donnée ? ce qui n’empêche pas Gazâ de transformer le dépôt en terrain d’observation des dynamiques de domination et de devenir le tortionnaire des clandestins qui ont le malheur de tomber entre ses mains. Cependant, un soir, tout bascule et c’est désormais à lui de trouver comment survivre… Après Ziyan (Prix France-Turquie 2014), l’enfant terrible de la nouvelle génération des écrivains turcs, Hakan Günday, revient avec ce grand roman coup de poing à l’écriture puissante, l’histoire d’un enfant monstre né au c?ur d’un réseau de trafic de clandestins. Avec Encore, on retrouve l’immense talent de conteur, le regard sans concession sur le monde contemporain et l’insolence de ton qu’Hakan Günday a révélés dans D’un extrême l’autre (Prix du meilleur roman de l’année 2011, Turquie).

Prix Médicis : Titus n’aimait pas Bérénice de Nathalie Azoulay

Quand on parle d’amour en France, Racine arrive toujours dans la conversation, à un moment ou à un autre, surtout quand il est question de chagrin, d’abandon. On ne cite pas Corneille, on cite Racine. Les gens déclament ses vers même sans les comprendre pour vous signifier une empathie, une émotion commune, une langue qui vous rapproche. Racine, c’est à la fois le patrimoine, mais quand on l’écoute bien, quand on s’y penche, c’est aussi du mystère, beaucoup de mystère. Autour de ce marbre classique et blanc, des ombres rôdent. Alors Nathalie Azoulai a eu envie d’aller y voir de plus près. Elle a imaginé un chagrin d’amour contemporain, Titus et Bérénice aujourd’hui, avec une Bérénice quittée, abandonnée, qui cherche à adoucir sa peine en remontant à la source, la Bérénice de Racine, et au-delà, Racine lui-même, sa vie, ses contradictions, sa langue. La Bérénice de Nathalie Azoulai veut comprendre comment un homme de sa condition, dans son siècle, coincé entre Port-Royal et Versailles, entre le rigorisme janséniste et le faste de Louis XIV, a réussi à écrire des vers aussi justes et puissants sur la passion amoureuse, principalement du point de vue féminin. En un mot, elle ne cesse de se demander comment un homme comme lui peut avoir écrit des choses comme ça. C’est l’intention de ce roman où l’auteur a tout de même pris certaines libertés avec l’exactitude historique et biographique pour pouvoir raconter une histoire qui n’existe nulle part déjà consignée, à savoir celle d’une langue, d’un imaginaire, d’une topographie intime. Il ne reste que peu d’écrits de Racine, quelques lettres à son fils, à Boileau mais rien qui relate ses tiraillements intimes. On dit que le reste a été brûlé. Ce roman passe certes par les faits et les dates mais ce ne sont que des portes, comme dans un slalom, entre lesquelles, on glane, on imagine, on écrit et qu’on bouscule sans pénalités.

Prix Fémina étranger : La couleur de l’eau de Kerry Hudson

Sous le charme, Dave, vigile dans un luxueux magasin londonien, laisse, partir une jeune voleuse qu’il venait de surprendre. Sa journée terminée, il la découvre dehors, à l’attendre. C’est le début d’une relation complexe, entre deux êtres abîmés, chacun dissimulant un lourd passé. Comment Alena, venue avec tant de projets de sa Russie natale, se retrouve-t-elle à la rue et sans papiers ? Pourquoi Dave vit-il comme en exil à quelques kilomètres de chez lui ? Qu’ont-ils bien pu traverser l’un et l’autre pour être si tôt désabusés ?
Le parcours d’Alena, lié aux réseaux de prostitution, est chargé de compromissions, de peurs et d’espoirs étouffés. L’histoire de Dave part des cités anglaises, à l’horizon bien bas, celle d’un garçon aux rêves d’aventure mais trop obéissant et un peu lâche. Page après page, ils s’apprivoisent, se rapprochent – en prenant soin d’éviter leurs zones d’ombre qui, bien évidemment, finiront par les rattraper.
Se gardant des clichés et du larmoyant, Kerry Hudson ne juge jamais ses personnages, elle les raconte, avec leurs fragilités et leurs faiblesses. De Londres à la Sibérie en passant par Moscou, elle tresse un récit d’une grande finesse et livre une moderne et atypique histoire d’amour.

Prix Décembre (ils font un prix par mois??? :) ) : Un amour impossible de Christine Angot

Châteauroux, fin des années 1950. Pierre séduit Rachel mais refuse de l’épouser. Il accepte cependant d’avoir un enfant avec elle, Christine, qu’elle devra élever seule. A l’adolescence, Pierre reconnaît officiellement sa fille, qui, fascinée par ce qu’il lui fait découvrir, s’éloigne de sa mère. Bien plus tard, Rachel apprend que Pierre viole Christine depuis des années.

Prix Renaudot des Lycéens : Juste avant l’oubli de Alice Zeniter

Il règne à Mirhalay une atmosphère étrange. C’est sur cette île perdue des Hébrides que Galwin Donnell, maître incontesté du polar, a vécu ses dernières années avant de disparaître brutalement, il se serait jeté du haut des falaises. Depuis, l’île n’a d’autre habitant qu’un gardien taciturne ni d’autres visiteurs que la poignée de spécialistes qui viennent tous les trois ans commenter, sur les « lieux du crime », l’oeuvre de l’écrivain mythique. Cet été-là, Émilie, qui commence une thèse sur Donnell, est chargée d’organiser les Journées d’études consacrées à l’auteur. Elle attend que Franck, son compagnon, la rejoigne. Et Franck, de son côté, espère que ce voyage lui donnera l’occasion de convaincre Émilie de passer le restant de ses jours avec lui. Mais sur l’île coupée du monde rien ne se passe comme prévu. Galwin Donnell, tout mort qu’il est, conserve son pouvoir de séduction et vient dangereusement s’immiscer dans l’intimité du couple.

Alice Zeniter mène, avec une grande virtuosité, cette enquête sur la fin d’un amour et donne à « Juste avant L’Oubli » des allures de roman noir.

Prix Renaudot poche :La fiancée était à dos d’âne de Venus Khoury-Ghata

Deux jours à dos d’âne pour trouver le fiancé idéal. Jambes et bras épilés, mains teintes au henné, une fille à marier doit ressembler à un miroir. Chacune espère être l’élue et partir vivre en ville. Le désert est fait pour les hommes, leur regard croit voir des oasis avec des palmiers lourds de fruits quand les femmes ne voient que du sable sur du sable. Un regard circulaire a suffi au rabbin pour trouver l’élue. Il choisit Yudah pour son nom, une contraction de Yahuda, et pour ses yeux baissés lorsqu’il l’a regardée. Toute femme est belle pour le rabbin du moment qu’elle n’est ni manchote ni borgne.

Yudah est une jeune fille juive du désert algérien. Le jour où le rabbin Haïm la chosit pour être la nouvelle épouse de l’Émir Abdelkader, sa vie bascule. Yudah rêvait de palais mais se retrouve dans un campement de tentes balayé par le vent. Occupé sur d’autres fronts, l’Émir, lui, demeure invisible. Bientôt Abdelkader rend les armes : il est débarqué avec ses généraux à Toulon pendant que le reste de ses fidèles est envoyé sur l’île Sainte-Marguerite. Yudah est de ce voyage. C’est donc en France qu’elle poursuivra sa quête, inlassablement, à la recherche d’un époux qu’elle n’a toujours pas vu… Le destin merveilleux de la jeune fille du désert se réalisera-t-il?

Prix Renaudot Essai :Leïlah Mahi 1932 de Didier Blonde

Au détour des allées du Père-Lachaise, le narrateur découvre sur une plaque funéraire du columbarium un portrait photographique qui l’attire irrésistiblement. Il représente une femme énigmatique, coiffée d’un turban. Sous la photo, un nom : Leïlah Mahi et une date unique : 12 août 1932. Obsédé par cette vision, le narrateur décide de retrouver sa trace.
Enquête littéraire, Leïlah Mahi 1932 est aussi une réflexion sensible sur la perte et l’inépuisable pouvoir de fascination des images.

Prix Renaudot : D’après une histoire vraie de Delphine De Vigan

« Ce livre est le récit de ma rencontre avec L. L. est le cauchemar de tout écrivain. Ou plutôt le genre de personne qu’un écrivain ne devrait jamais croiser. »

Dans ce roman aux allures de thriller psychologique, Delphine de Vigan s’aventure en équilibriste sur la ligne de crête qui sépare le réel de la fiction. Ce livre est aussi une plongée au cœur d’une époque fascinée par le Vrai.

Prix Fémina : La cache de Christophe Boltanski

« Nous avions peur. De tout, de rien, des autres, de nous-mêmes. De la petite comme de la grande histoire. Des honnêtes gens qui, selon les circonstances, peuvent se muer en criminels. De la réversibilité des hommes et de la vie. Du pire, car il est toujours sûr. Cette appréhension, ma famille me l’a transmise très tôt, presque à la naissance. »

Que se passe-t-il quand on tête au biberon à la fois le génie et les névroses d’une famille pas comme les autres, les Boltanski ? Que se passe-t-il quand un grand-père qui se pensait bien français, mais voilà la guerre qui arrive, doit se cacher des siens, chez lui, en plein Paris, dans un « entre-deux », comme un clandestin ? Quel est l’héritage de la peur, mais aussi de l’excentricité, du talent et de la liberté bohème ? comment transmet-on le secret familial, le noyau d’ombre qui aurait pu tout engloutir ?

Grand Prix du Roman de l’Académie Française

  •   Les prépondérants de Hedi Kaddour

En 1922, une équipe de tournage débarque à Nahbès, petite ville du Maghreb. Cette intrusion hollywoodienne, synonyme de modernité et de de liberté, bouleverse le quotidien des habitants et avive les tensions entre les notables traditionnels, les colons français et les jeunes nationalistes. De la collusion entre ces mondes et ces cultures naissent des destins et des histoires d’amour.

  • 2084 ; la fin du monde de Boualem Sansal

L’Abistan, immense empire, tire son nom du prophète Abi, «délégué» de Yölah sur terre. Son système est fondé sur l’amnésie et la soumission au dieu unique. Toute pensée personnelle est bannie, un système de surveillance omniprésent permet de connaître les idées et les actes déviants. Officiellement, le peuple unanime vit dans le bonheur de la foi sans questions.
Le personnage central, Ati, met en doute les certitudes imposées. Il se lance dans une enquête sur l’existence d’un peuple de renégats, qui vit dans des ghettos, sans le recours de la religion…
Boualem Sansal s’est imposé comme une des voix majeures de la littérature contemporaine. Au fil d’un récit débridé, plein d’innocence goguenarde, d’inventions cocasses ou inquiétantes, il s’inscrit dans la filiation d’Orwell pour brocarder les dérives et l’hypocrisie du radicalisme religieux qui menace les démocraties.

Prix Nobel de Littérature :La fin de l’homme rouge ou le temps du désenchantement de Svetlana Alexievitch

Depuis Les Cercueils de zinc et La Supplication, Svetlana Alexievitch est la seule à garder vivante la mémoire de cette tragédie qu’a été l’URSS, la seule à écrire la petite histoire d’une grande utopie. Mais elle est avant tout un écrivain, un grand écrivain. Pour ce magnifique requiem, elle invente une forme littéraire polyphonique singulière, qui fait résonner les voix de centaines de témoins brisés.

Prix de Flore (à découvrir aussi;) ) : La Fleur du Capital de Jean-Noël Orengo

Bienvenue à Pattaya, en Thaïlande, capitale mondiale de la prostitution, station balnéaire familiale la plus populaire d’Asie du Sud-Est et paradis des transsexuelles, noctambules, bandits, expatriés venus des quatre coins du globe. Une ville-univers, symbole de tous les paradoxes de notre époque, où le sexe, la mort et l’argent cohabitent avec la spiritualité la plus intense : fleur du Capital et clash des civilisations d’un genre particulier…
Ce roman baroque et polyphonique est conçu comme un gigantesque théâtre où se déploie la danse frénétique de l’Occident décadent et de l’Orient renaissant. Cinq voix nous guident à travers la multitude des rues et des bars, à la rencontre de figures splendides et déchues : Marly, l’exilé en sursis ; Porn, la ladyboy parfaite, dont il est amoureux ; Kurtz, le guerrier de la passe ; Harun, l’architecte obsédé ; et Scribe, l’auteur fétichiste de la cité.
Dans une langue puissamment inventive, tranchante et hypnotique, ce premier roman nous emporte aux tréfonds de l’Extrême-Orient, au cœur du désir humain.

Voilà je crois que j’ai tout mis. Personnellement je n’ai que le Prix Renaudot dans ma PAL . Et vous en avez vous lu certains ? Les avez vous dans votre PAL ?

Bonne lecture !! <3"><3"><3 :D

PS : Au fait vous connaissiez tous ces prix littéraires ? Moi, non :(