Carlos le carlin menteur

Par Marie-Claude Rioux
Carlos le carlin ment comme il respire. Quel chien odieux, hypocrite. Un visage à deux faces: toutes les bêtises et mauvais coups qu'il fait passent sur le dos du pauvre Marcel. Carlos se fait un plaisir de tyranniser Marcel le teckel. Qui a déchiré l'oreiller de plumes? Qui a brisé le vase de fleurs? Qui a détruit la somptueuse robe de mariée? Marcel, voyons! Carlos ne ferait jamais ça. Ouais, ouais... Marcel ne comprend pas. Il croyait que Carlos était son ami.Quel mauvais coup Carlos pourrait-il encore faire? S'emparer du sac de croquettes rangé là-haut, dans le placard? Bonne idée. Son plan est à point: il doit juste manigancer un coup pour que ses maîtres fassent sortir Marcel de la maison – le coup du pet puant fonctionne toujours –, et à lui les bonnes croquettes. Mais derrière le sac tant convoité se trouve… quelque chose qui empêchera Marcel de mentir. Pour un temps, du moins. Carlos a fini par obtenir ce qu'il méritait… à la dure.


Après Carlos le carlin, Aaron Blabey remet en scène son irrésistible duo canin. Une fois de plus, l'accord entre le texte et les illustrations est parfait. La musicalité des mots enchante avec ses rimes et sa simplicité. Les illustrations sont hilarantes, hyper-expressives. Difficile de résister à ce gros molosse et à son bouc émissaire.C'est mal de mentir. Et c'est encore pire de porter le blâme sur l'autre. Certes, la leçon est un peu moralisatrice. Mais à elle seule, la chute vaut l'arrêt: quel plaisir de se payer la tête de cet insupportable toutou!Carlos le carlin menteur, Aaron Blabey, Scholastic, 24 pages, 2015.   À partir de 4 ans.