Le chat du rabbin, T1 : La Bar-Mitsva – Joann Sfar

Par Celine72 @Celine_UDL

Éditions Dargaud (2003), collection : Poisson Pilote – 48 pages

Mot de l’éditeur :

Préface de Eliette Abecassis : Au début, le chat du rabbin ne parle pas. Il est simplement libre comme un chat et ronronne dans les bras de la fille du rabbin, Zlabya, sa maîtresse adorée. Mais dans la maison du rabbin, il y a ce perroquet qui jacasse sans arrêt, et le chat le bouffe. Maintenant, il peut parler, et il commence par mentir : le perroquet est allé faire une course, dit-il, la gueule pleine de plumes. Mentir, c’est mal. Le rabbin décide donc de remettre le chat dans le droit chemin et d’en faire un bon Juif. Moyennant quoi, le chat exige de faire sa bar-mitsva. S’ensuivent des discussions très pointues avec le rabbin du rabbin, qui en conclut qu’on devrait noyer le chat. Malgré le plaisir qu’il prend à ergoter et chipoter à n’en plus finir, le chat a de la peine, depuis qu’il a la parole. Il a acquis un pouvoir dont il se passerait bien. Et finalement, il retourne vers le bonheur et les bras de sa maîtresse, à condition de se conduire comme un vrai chat et de ne plus jamais parler. Il est d’accord : « Ça vaut le coup de fermer sa gueule pour être heureux. » Il a seulement beaucoup de mal à fermer sa gueule en écoutant pérorer les disciples du rabbin, qu’il n’aime pas du tout, surtout celui qui veut épouser sa maîtresse… Sfar, qui est né lui-même dans une famille juive, met en scène une communauté juive du début du XXe siècle, à Alger. Dans un décor luxuriant de tissus, carrelages et tapis orientaux, il plante un héros qui semble sorti d’une poubelle : un chat écorché, anguleux, l’air d’avoir avalé un sac de clous ― hilarant. Têtu comme une bourrique et pas toujours avenant (bien que capable de tendresses renversantes), il a aussi avalé ce qui se fait de mieux en matière de raisonnement vicelard, thèse, antithèse, etc. Le résultat est une sorte de conte initiatique d’une grande beauté, où l’on apprend bien des choses sur l’usage de la parole, de la vérité et du mensonge. Une merveille de subtilité, d’émotion et d’ironie.

Mon avis :

Quelle histoire originale ! surtout que celle-ci nous est racontée par un chat hors du commun puisqu’il parle après avoir mangé un perroquet. Il fait donc la demande à son maître de faire sa Bar-Mitsvah ainsi, commence des discussions entre eux sur les fondements de la religion juive dont, notre chat philosophe n’hésite pas à faire quelques réflexions intelligentes et pleines d’humour par son esprit contradictoire.
Même si je ne suis pas particulièrement intéressée par la présentation de cette religion, j’ai trouvé que ce texte est une superbe introspection sur la vie car, les dialogues sont emplis de belles pensées.
De plus, les dessins sont magnifiques, les couleurs sont chaudes et collent parfaitement bien à l’histoire et à l’ambiance orientale.
Pour finir, j’ai passé un très bon moment avec ce premier tome et donc, je compte bien lire la suite.

 

J’ai découvert cette série grâce à Syl dont je vous invite à lire sa chronique sur ce premier tome ICI

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