Les rues de Santiago – Boris Quercia

Par Shao69 @shao69

Ma vie de flic

L’histoire :  

Santiago est flic au Chili. Lors d’une intervention il tue un jeune délinquant, le point de départ d’une chute et d’une remise en cause semée d’embûches.

Il fait froid, il est six heures du matin et Santiago n’a pas envie de tuer qui que ce soit. Le problème, c’est qu’il est flic. Il est sur le point d’arrêter une bande de délinquants, dangereux mais peu expérimentés, et les délinquants inexpérimentés font toujours n’importe quoi… Après avoir abattu un jeune homme de quinze ans lors d’une arrestation musclée, Santiago Quiñones, erre dans les rues de sa ville, Santiago du Chili, en traînant son dégoût. C’est ainsi qu’il croise le chemin de la belle Ema Marin, une courtière en assurances qui semble savoir beaucoup de choses sur son passé.

Editeur : Editions Livre de Poche – 168 pages | Sortie : 3 juin 2015

L’auteur : 

Boris Quercia est né à Santiago du Chili en 1967. Acteur, réalisateur, scénariste et producteur, il travaille à la fois pour le cinéma et la télévision.  Les Rues de Santiago est son premier roman.

Mon avis : 

Ce roman est court mais intense. Il nous plonge dans l’univers de Santiago Quinones, flic de son état. L’action se situe au Chili. Ce roman au-delà de l’intrigue est une introspection de Santiago sur ce qu’est sa vie et sur ce qu’il vaut le coup d’être vécu. La force de ce roman est ce personnage de flic qui perd pied après avoir tué un jeune délinquant. Il renoue avec de vieux démons : cigarettes et drogues. Sa seule bouée c’est Marina, cette femme avec qui il sort. Dans le fond on ressent toute la lassitude de Santiago, l’usure de ce métier qui côtoie la misère, la corruption et la violence. Et cela ne s’arrange pas avec la rencontre hasardeuse avec Ema, une femme qui l’obnubile. Suivant une pulsion plus qu’une intuition il va chercher à la connaître, sans se rendre compte de ce que cela va provoquer, au péril de sa propre vie.

Le style

Tout l’intérêt de ce livre réside dans la plume de Boris Quercia à rendre humain et crédible son héros. On perçoit la résignation de Santiago, ses maux et son appel à l’aide. Le texte est percutant, sans pudeur nous livrant un homme blessé et apeuré. Il erre dans les rues comme il erre dans ses pensées, à la recherche de cette lueur qui sera le sortir de là. Une lecture rapide mais prenante.

Ma Note : 3.8/5

Mon petit point positif :

Je ne connais que peu de choses du Chili et la lecture de ce roman, à travers les nombreux plats cités me donnent envie d’en découvrir plus.