Le Figaro, Hors Série : Pagnol

Par Entre Les Pages @EntreLesPages

Qui dit été, dit chaleur, vacances, moments en familles et entre amis, apéritifs… Mais dit aussi chant des cigales, pétanque et port de Marseille. Du moins pour les lecteurs et spectateurs qui ont dans leur cœur, dans leur bibliothèque et dans leur vidéothèque, les ou des œuvres de Marcel Pagnol qui n’échappent jamais à une relecture ou un nouveau visionnage quand le soleil bat son plein, quand le travail est mis de côté, quand deviennent inévitables le retour dans les collines, les arrêts au bar de César pour une partie de belote ou auprès de Manon et de son envie de vengeance.

« Les journées de tournage ressemblaient un peu à des vacances en famille, acteurs et techniciens prenant leurs repas tous ensemble autour de Pagnol… »

Et puis, Marcel Pagnol aurait eu 120 ans en 2015. C’est pourquoi Le Figaro lui consacre un Hors Série magnifique d’une centaine de pages qui le raconte lui, sa vie personnelle, ses livres, ses films, ses amis et ses personnages avec passion. Albert Dubout aux illustrations, Jean Giono, Raimu, Fernandel et celui qui veut le faire vivre encore et encore, le superbe et respectueux Daniel Auteuil, tous sont présents. Il sont talentueux, drôles, touchants et même énervants pour certains. Mais dans tous les cas incroyablement dévoués à celui qui devint membre de l’Académie française en 1946 en dépit, parfois, des contraintes et des mauvaises ententes.

Si on ne peut plus tricher avec ses amis, ce n’est plus la peine de jouer aux cartes.” (Marius)

« La détente l’emportait parfois sur la rigueur au point que Raimu reprocha à Pagnol de préférer « jouer aux boules et boire du pastis » plutôt que d’écrire les dialogues de La femme du boulanger. »

Il y a dans cette belle revue de magnifiques photos, des belles analyses, des anecdotes précieuses mais aussi des références et donc beaucoup d’émotion de la première partie intitulée Au pays de l’enfance à la dernière appelée Le petit monde de Pagnol, en passant par 9 journées de la vie d’un écrivain et La Provence intérieure. Des dossiers tous plus captivants les uns que les autres ranimant chacun leur tour et avec ardeur l’amour l’inconditionnel porté à l’écrivain. Un vrai cadeau !

 

« Telle est la vie des hommes. Quelques joies, très vite effacées par d’inoubliables chagrins. Il n’est pas nécessaire de le dire aux enfants. »


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