Dent d’ours (T2) Hanna

Par Un_amour_de_bd @un_mour_de_bd

Chronique “Dent d’ours” (T2) : Il faut abattre Hanna Reitsch !

Scénario de Yann, dessin de Henriet,

Public conseillé : adultes/adolescents

Style : Polar historique Paru chez Duspuis, le 2 mai 2014


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L’histoire

Au plus profond de la nuit, une escadrille de bombardiers survolent à haute altitude une partie de la Pologne annexée par l’Allemagne Nazie. Tandis que la riposte de l’armée allemande fait des ravages, à l’écart, un bombardier largue un parachutiste chargé d’une mission spéciale par les forces de l’O.S.S. Avec sa belle gueule d’arien, « Max le Polak » qui a fuit la Silesie, doit abattre Hanna Reitsch !
Son amie d’enfance est devenue une des pilotes d’essais les plus redoutables et influentes de l’armée hitlérienne, responsable des « armes secrètes » volantes.
Récupérée par la branche polonaise du S.O.E (service secrets Britaniques), Max embarque à bord d’un camion bourré de maquisards polonais. Arrêté par un barrage allemand, il utilise une fausse identité et son allemand le plus pur pour tromper la patrouille. Tandis que les polonais brutalisent un lieutenant allemand pour servir de couverture à Max; Zofia, la femme du groupe rejoint Max dans son lit…


Ce que j’en pense


Un an, presque jour pour jour après la parution du premier tome (C.F. notre critique sur “Dent d’ours” T1), Yann et Henriet reviennent avec ce second tome (sur 3) d’une bonne histoire de guerre et d’amitié.
J’ai retrouvé avec autant de plaisir cette série, qui fut une des belles découvertes de l’année dernière, même si le ton de cet épisode diffère beaucoup du premier.
Maintenant que les rapports entre les trois amis d’enfance (Max, Werner et Hanna) sont totalement exposés, Yann se concentre sur la mission d’infiltration et d’assassinat confié à Max : éliminer la belle Hanna.
C’est donc un épisode plus guerrier et linéaire, qu’il a inventé. Pour autant, il ne perd pas de vue l’essentiel de cette histoire : la relation complexe d’amitié (et d’amour ?) du trio, au centre du récit.
Par flash-backs successifs, il évoque leur passé et se focalise sur un épisode qui donne le nom de la série : la dent d’ours. Bien entendu, les retours dans le passé dynamisent la lecture et densifient les personnages.

Historico-fictionnel


Passionné d’Histoire et terriblement précis (pour ne pas dire maniaque), Yann re-visite un arrière-fond historique assez étonnant (la course à l’armement secret allemand afin de trouver l’arme ultime). C’est pour lui l’occasion de passer en revue des projets, du plus délirant (les “Trieflügel” à décollage et atterrissage vertical) jusqu’aux expériences tardives (le chasseur à réaction”HE 162 Salamander” et la bombe volante “Fieseler Fi 103 R”.
Ces projets assez futuristes, même s’ils furent assez anecdotiques, permettent d’admirer de sacrés beaux engins, même si comme moi, vous n’êtes pas un “féru” de vieux coucous.
Comme à son habitude, Yann mélange intimement fiction et vérité historique. Hanna Reitsch, la pilote d’essai émérite, responsable des armes secrètes d’Hitler fut bien réelle. Comme le cite Yann dans ce second épisode de “Dent d’ours”, elle fut l’instigatrice de l’opération Reichenberg, avec la création de l’unité “Léonidas Staffel”.

Le dessin


Avec ce deuxième tome, Alain Henriet continue sur sa lancée. Son dessin classique, racé et élégant, est parfaitement mis en scène. Dynamique, ultra-lisible, c’est un vrai plaisir de lecteur. Sa mise-en-image des scènes aériennes et des avions futuristes est très plausible, sans être maniaque.
Les couleurs numériques de Usagi sont au diapason de son dessin. Les ambiances se succèdent avec une belle unité globale.
C’est une réussite esthétique à tout point de vue.

Pour résumer


Changement de ton pour le second épisode. Yann et Henriet nous embarquent dans une mission à haut-risque. Pour éliminer Hanna, Max, son ami d’enfance, devra infiltrer l’armée hitlérienne. Entre flash-backs et scènes d’actions aériennes, vous n’aurez pas l’occasion de vous ennuyer dans ce second épisode. Vivement la conclusion !
BOUTONS