Il est malheureusement l’heure de dire au revoir à nos têtes couronnées. Ce dernier tome est une épreuve émotionnelle parce que tout le monde connaît la perte qui habite Éléonore depuis le premier tome. Elle a bien trouvé la personne capable d’alléger sa peine, mais soyons réalistes deux secondes : dans ce genre d’histoire, le vrai bonheur ne dure que le temps d’un battement de cils.
Et si le cœur était plus fort que la couronne ?
De quoi ça parle : Ismaël Ibn Al Shams a été élevé pour régner. Héritier charismatique de l’un des empires les plus puissants du Moyen-Orient, son destin est tout tracé. Il ne lui reste plus qu’à trouver une épouse afin d’assurer sa descendance. Mais la seule pour laquelle son coeur penche est intouchable. Pour cause, Éléonore Hawthorne est la princesse du Royaume-Uni, et la petite sœur de son meilleur ami. Tout les sépare : la culture, le devoir, les traditions. Exilée loin de Londres, des projecteurs et des obligations royales, Éléonore tente de se reconstruire après le drame qui a touché sa famille. C’est aux Emirats Arabes Unis qu’elle poursuit ses études. Là où vit celui qu’elle aime en secret. Son attirance est réciproque, elle le sent, pourtant Ismaël s’obstine à maintenir entre eux des barrières infranchissables. Lourde est la tête qui porte la couronne quand le cœur vacille.
Ce que j’ai aimé… ou pas…: Éléonore et Ismaël ont des vies déjà écrites à l’encre indélébile. Elle est princesse, condamnée à l’excellence permanente, même lorsque la tristesse lui broie la poitrine depuis la perte tragique qui a fait vaciller tout son monde. Lui est l’héritier d’un empire du Moyen-Orient, formé dès l’enfance à encaisser, à ne rien laisser transparaître, à gouverner sans jamais faillir. Sur le papier, leurs mondes n’auraient jamais dû se croiser. Sans Damian, ils ne se seraient probablement jamais rencontrés. Et pourtant, la vie, cruelle, mais parfois étonnamment généreuse, a cette fâcheuse tendance à placer l’âme sœur exactement là où elle complique tout. Car aimer, quand chaque geste peut devenir un incident diplomatique, relève presque de l’exploit. Pour Éléonore, rien n’est simple. Elle tente de reprendre pied après une perte tragique qui a pulvérisé son univers. Son cœur n’est plus qu’un champ de ruines et respirer normalement est déjà une victoire en soi. Elle avance tant bien que mal, vacille souvent et décide de partir loin, très loin, pour tenter de se reconstruire. Une fuite nécessaire, mais illusoire, surtout quand sa mère s’acharne à replacer la famille royale sous les projecteurs, coûte que coûte. Ismaël, de son côté, évolue dans un royaume où les sourires sont polis, les alliances fragiles et les trahisons presque routinières. On lui a appris à encaisser, à s’endurcir, à gouverner sans jamais rien laisser paraître. Ressentir est un luxe qu’il ne peut pas se permettre. Sauf qu’aux côtés d’Éléonore, la petite sœur de son meilleur ami, tout déraille. Il ressent tout : attirance, jalousie, possessivité… et cet amour qui grandit à chaque instant volé, malgré les promesses et les règles qu’il s’était juré de respecter. Ismaël est un homme d’honneur. Et lorsqu’il décide de revendiquer cet amour, il le fait sans détour, sans demi-mesure.
@ très vite entre deux chapitres