Mariage à Noël, joyeux bordel !

Si vous me suivez sur Insta (ici), vous savez que ma dernière lecture Deadly Spark m’a laissée dans un état émotionnel digne d’un sapin après une tempête. Il me fallait un pansement littéraire, quelque chose de doux, de scintillant… bref, une romance de Noël. Rien de tel qu’un bon quiproquo et un canapé qui m’engloutit sous mon plaid pour repartir du bon pied.

Et si vous laissiez parler votre cœur ?

De quoi ça parle : Tout allait bien entre eux… jusqu’à l’ouverture des cadeaux !
Le soir de Noël, Antoine demande Céleste en mariage devant leur famille. Prise de court, la jeune femme prononce la réponse tant attendue… avant de revenir sur sa décision à cause d’une promesse qu’elle s’était faite adolescente. Résultat ? Une année entière à s’éviter : lui à Shanghai, elle à Paris, et une famille qui n’a jamais eu vent du désastre. Un an plus tard, la mère d’Antoine réunit tout le monde dans le chalet familial de Verbier. À peine arrivés, les catastrophes s’enchaînent. Ne sachant pas très bien ce qu’ils sont l’un pour l’autre après cet éloignement, Antoine et Céleste doivent jouer la comédie. Pire, leurs parents se mettent en tête d’organiser leur mariage à Noël. Entre faux-semblants, jalousie mal placée et attirance impossible à cacher, les fêtes s’annoncent explosives. Et si ce Noël leur offrait bien plus qu’ils n’avaient prévu sous le sapin ?

Ce que j’ai aimé… ou pas… : Ah Noël ! Ce mois où tout scintille, où les rues sentent la cannelle et où certaines personnes se retrouvent, un genou à terre, à déclarer leur flamme avec une bague entre les doigts. Le rêve, non ? Eh bien pas pour Céleste. Pour elle, le mariage n’a rien d’un happy end obligatoire, et encore moins d’une preuve d’amour ultime. Résultat : clash dans l’intimité, Antoine qui s’envole pour prendre du recul et Céleste qui rumine son cocktail de rancœur et d’incompréhension. Depuis le temps qu’ils se connaissent, Antoine devrait pourtant savoir que “mariage” n’est pas le mot magique pour Céleste. Mais entre la rancœur, l’incompréhension, les messages laissés en plan et le silence radio, un joli fossé s’est creusé. Et voilà nos deux amoureux (peuvent-ils encore porter ce titre ?) forcés de se revoir pour affronter une nouvelle épreuve : leurs parents, convaincus qu’un mariage de Noël serait parfait ! Alors que le couple aurait bien besoin d’une conversation posée, chacun se retrouve coincé entre des familles envahissantes, des attentes irréalistes et une incapacité générale à dire clairement qu’il n’y aura pas de mariage. Pour ne rien arranger, chacun campe sur ses positions, bien emmitouflé dedans. Alors, qui d’Antoine ou de Céleste acceptera enfin de mettre un peu de lait dans son chocolat ? Et surtout, leur histoire fondra-t-elle comme un bonhomme de neige au soleil ou résistera-t-elle à l’averse émotionnelle ?

J’ai passé un très bon moment de lecture ! Ici, pas de rencontre mignonne autour d’un chocolat chaud ni de regards timides entre deux stands de marché de Noël. Non, ici, nous suivons un couple qui s’aime déjà, un couple solide en apparence, mais qui prend une vague émotionnelle en pleine figure. Antoine n’avait rien vu venir : entre les attentes familiales et un héritage professionnel bien ficelé, il imaginait déjà Céleste à ses côtés pour le restant de ses jours. Sauf que Céleste a dit non. Pas un refus théâtral avec grand geste dramatique, un non intime, mais lourd de sens, qui réveille des blessures qu’elle traîne depuis l’adolescence et qui fissure le cœur d’Antoine au passage. Céleste, elle, reste fidèle à une promesse qu’elle s’est faite plus jeune, une certitude profondément ancrée qui explique son refus et qui la met dans une colère froide quand elle réalise qu’Antoine l’a oubliée. Les deux digèrent cette demande à leur manière : parfois avec maladresse, parfois avec un brin de mauvaise foi (mention spéciale à Céleste qui, sous stress, pique avant de parler), et surtout sans cette fameuse communication qui aurait pu éviter bien des dégâts. Entre la tension, la fatigue, la jalousie et la pression d’un mois de décembre déjà bien chargé, leur relation tangue dangereusement. J’ai aimé la posture du frère de Céleste (également meilleur ami d’Antoine) et de sa femme : pas de parti pris, pas de jugement gratuit. Ils délivrent quelques vérités qui piquent un peu, mais laissent les deux intéressés gérer leurs casseroles eux-mêmes. Et puis il y a Antoine qui, malgré la douleur, refuse de trahir Céleste. Il garde son secret, il se tait, il respecte et, tout comme elle, il subit stoïquement les préparatifs du mariage que personne n’a vraiment validé. Une romance de Noël qui parle d’amour, de blessures et de deux cœurs qui hésitent entre repartir ensemble ou prendre des chemins séparés.

@ très vite entre deux chapitres
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