En manque d’idées cadeaux? Voici 12 BD de 2025 à mettre sous le sapin

Par Mathieu Van Overstraeten @matvano

1. Je suis un ange perdu (Jordi Lafebre – Editions Dargaud)

De quoi ça parle: Tous aux abris, la psychiatre déjantée Eva Rojas est de retour! Un an et demi après son apparition dans l’excellent « Je suis leur silence », la psy barcelonaise fait un come-back fracassant dans « Je suis un ange perdu ». Dans ce deuxième tome, elle se retrouve d’emblée en mauvaise posture. Lorsque l’inspectrice Merkel et son adjoint Garcia sont appelés sur une scène de crime, en l’occurrence deux jambes qui dépassent d’une chape de béton, ils retrouvent Eva perchée sur une grue quelques dizaines de mètres plus haut. A-t-elle vu ce qui s’est passé? Est-elle mêlée à ce meurtre? Fidèle à ses (mauvaises) habitudes, la jeune femme accepte de répondre, mais seulement en présence de son psychiatre, le docteur Llull. Une fois bien installée dans un fauteuil, Eva explique comment tout a commencé une semaine plus tôt, lorsqu’un de ses patients a disparu. Pas n’importe quel patient, puisqu’il s’agit de João, 19 ans, une jeune star montante du club de football de la ville… 

Pourquoi c’est bien: Parce que c’est une BD qui mêle suspense, humour et dialogues décapants. Parce que les personnages des histoires imaginées par Jordi Lafebre sont particulièrement attachants. Parce qu’on navigue quelque part entre polar et comédie humaine. Parce que la ville de Barcelone est un personnage à part entière dans cet album. Parce que c’est une histoire fluide et très agréable à lire. Parce qu’elle nous fait découvrir les coulisses peu reluisantes du football professionnel.

A qui ça va plaire: Aux fans de récits policiers avec une touche de fantaisie.

2. L’amourante (Pierre Alexandrine – Editions Glénat)

De quoi ça parle: Louise n’est pas une simple mortelle, mais une « amourante ». Ce qui signifie qu’elle a un pouvoir magique qui l’empêche de vieillir et de mourir tant que quelqu’un l’aime. Pour le prouver, elle demande à son amoureux du moment de lui tirer une balle dans le coeur. Elle y survit comme si de rien n’était. Mais il y a un revers à la médaille. Car si elle veut perpétuer son pouvoir, Louise ne peut pas se permettre de tomber amoureuse à son tour, sous peine de se remettre à vieillir. Une fois n’est pas coutume, Louise va raconter toute son histoire à ce jeune Parisien ébahi. Et c’est parti pour un parcours aussi extraordinaire que mouvementé, entamé il y a plus de six siècles. Louise est née en pleine guerre de Cent ans. A l’époque, elle n’était qu’une simple paysanne, mais elle sentait déjà qu’elle était différente. C’est sa rencontre avec Eleanor, une mystérieuse voyageuse, qui va lui apporter la révélation de son pouvoir… et surtout de la manière de s’en servir.

Pourquoi c’est bien: Parce que « L’amourante » est un roman graphique très réussi, qui questionne notre obsession de plaire et notre peur de vieillir. Parce que l’auteur Pierre Alexandrine, dont c’est la toute première BD, imagine un récit captivant, qui accroche le lecteur de la première à la dernière page. Parce que derrière une apparente simplicité, ses dessins se révèlent d’une grande efficacité. Parce que ce livre mêle habilement drame, suspense et humour. Parce que c’est un récit qui nous transporte depuis le Moyen Âge jusqu’à notre époque sans jamais baisser de rythme.

A qui ça va plaire: Aux amateurs de récits fantastiques bien construits.

3. Ces lignes qui tracent mon corps (Mansoureh Kamari – Editions Casterman)

De quoi ça parle: Mansoureh est étendue sur le sol, nue et immobile. Elle paraît imperturbable, même si elle est entourée de gens qui scrutent chaque centimètre carré de son corps pour pouvoir la dessiner. En la voyant aussi libre et décontractée, on a du mal à imaginer que Mansoureh a grandi en Iran, un pays dans lequel le fait d’exhiber son corps ou même d’être artiste est totalement interdit lorsqu’on est une femme. En Iran, être une femme va de pair avec l’interdiction: interdiction de rire, interdiction de s’habiller de manière décontractée, interdiction de marcher dans les rues librement, interdiction de participer à des activités sportives, interdiction de chanter, interdiction de danser en public, interdiction d’être soi-même. Pendant qu’elle pose en tant que modèle vivant, Mansoureh se souvient de toutes les épreuves qu’elle a dû surmonter depuis son enfance. Mais surtout, elle se remémore l’histoire de sa métamorphose, celle d’une femme recouvrant sa liberté.

Pourquoi c’est bien: Parce que « Ces lignes qui tracent mon corps » est une BD glaçante, mais aussi un formidable message d’espoir et de résilience. Parce que c’est la toute première bande dessinée de Mansoureh Kamari et que c’est une formidable réussite. Parce que c’est une BD qui alterne sans cesse entre passé et présent, les années en Iran étant marquées par du gris et du noir, tandis que le présent en Europe voit apparaître la couleur. Parce que c’est un livre très dur mais aussi très courageux, dans lequel on ressent intensément le besoin impérieux de l’autrice de parler des traumatismes et des humiliations auxquels elle a dû faire face dans son pays natal.

A qui ça va plaire: A tous ceux et celles qui s’indignent de la condition des femmes en Iran.

4. Les Guerres de Lucas – Episode II (Renaud Roche – Laurent Hopman – Editions Deman)

De quoi ça parle: Après l’immense succès du premier Star Wars, on se dit que les choses vont devenir plus faciles pour George Lucas. Mais une fois de plus, le jeune réalisateur n’opte pas pour la voie la plus facile. Au moment de démarrer « L’Empire contre-attaque », la suite de Star Wars, il décide de prendre un énorme risque financier et de mettre en jeu tout ce qu’il possède pour financer seul son prochain film. Son objectif est clair: il veut s’affranchir de la dictature des grands studios, dégoûté par l’attitude de la Fox lors de la réalisation du premier épisode. Si elle est très courageuse, cette décision de Lucas va quasiment lui coûter la vie, car la production de « L’Empire contre-attaque » se transforme rapidement en un véritable calvaire! Entre drames, accidents, trahisons et coups bas, les contretemps s’accumulent. Mais rien n’empêchera Lucas de poursuivre son rêve, comme s’il était habité par la Force.

Pourquoi c’est bien: Parce que cet épisode II de la BD « Les Guerres de Lucas » est tout aussi réussi que l’épisode I, qui s’est vendu à ce jour à plus de 120 000 exemplaires et a déjà été traduit en 18 langues. Parce que ce « making of » sur les coulisses de « La Guerre des étoiles » est absolument formidable. Parce que c’est une BD méticuleusement documentée, mais que cela ne l’empêche pas d’être vivante et passionnante. Parce que le scénario de Laurent Hopman est d’une grande lisibilité, malgré les nombreux personnages et rebondissements. Parce que les dessins de Renaud Roche sont simples, épurés et percutants, avec des personnages plus vrais que nature.

A qui ça va plaire: Aux cinéphiles et à ceux qui ont grandi avec Star Wars.

5. Il déserte (Xavier Coste – Antoine de Caunes – Editions Dargaud)

De quoi ça parle: En 1962, le journaliste Georges de Caunes, inspiré par Robinson Crusoé, décide de passer une année entière, avec son chien Eder pour seule compagnie, sur Eiao, une île déserte de l’archipel des Marquises. Tout en écoutant religieusement les émissions radio dans lesquelles le journaliste raconte tous les soirs son expérience, son fils Antoine, 8 ans, essaie tant bien que mal de faire face à l’absence de son papa. Une soixantaine d’années plus tard, Antoine de Caunes entreprend de raconter l’aventure un peu dingue vécue par son père, en s’appuyant sur son journal intime. En collaboration avec le dessinateur Xavier Coste, il se plonge enfin dans le récit de son père sur Eiao et en tire une bande dessinée absolument formidable, malicieusement intitulée « Il déserte ».

Pourquoi c’est bien: Parce que c’est une réflexion universelle sur les relations entre un père et son fils. Parce que cette histoire vraie est magnifiée par la virtuosité du trait, l’imagination graphique et les couleurs flamboyantes de Xavier Coste. Parce qu’en signant sa première BD à 71 ans, Antoine de Caunes parvient à faire une entrée particulièrement réussie dans le monde du Neuvième Art. 

A qui ça va plaire: Aux amateurs de récits autobiographiques pas comme les autres.

6. Sibylline (Sixtine Dano – Editions Glénat)

De quoi ça parle: A seulement 19 ans, Raphaëlle débarque à Paris pour y démarrer des études d’architecture. Durant ses premiers mois dans la capitale, elle mène une vie d’étudiante tout à fait normale. Sauf que la jeune provinciale découvre vite qu’à Paris, le coût de la vie est exorbitant, que ce soit pour se loger, boire un verre ou acheter du matériel pour ses études. Un jour, sur une application de rencontre, un homme plus âgé lui propose un rendez-vous tarifé. Dans un premier temps, elle refuse, un peu dégoûtée. Mais au bout d’un moment, comme l’argent reste un problème, elle finit par le recontacter et décide d’accepter sa proposition. A partir de ce moment, Raphaëlle se rend régulièrement dans des hôtels parisiens sous le nom de Sibylline, son pseudo d’escort girl.

Pourquoi c’est bien: Parce que la jeune autrice française Sixtine Dano, formée à la célèbre école des Gobelins, frappe fort avec ce premier roman graphique plein d’élégance. Parce que l’autrice s’est inspirée de témoignages de véritables « escort girls » et « sugar babies » pour écrire son récit. Parce qu’elle traite le sujet de la prostitution étudiante avec sensibilité et délicatesse, sans voyeurisme ni sensationnalisme. Parce que c’est un roman graphique moderne et intense. Parce que les dessins sont magnifiques. Parce que la mise en scène est impeccable, avec beaucoup de rythme et de variété.

A qui ça va plaire: A celles et ceux qui veulent découvrir un nouveau talent de la BD.

7. ULIS (Fabien Toulmé – Editions Delcourt)

De quoi ça parle: Après un burn-out suivi d’un an passé à la maison, Ivan finit par accepter un rôle d’accompagnant d’élève en situation de handicap dans une classe ULIS (Unité Localisée pour l’Inclusion Scolaire). Chargé d’accompagner Matisse, un élève de 12 ans souffrant de troubles autistiques, Ivan ne sait pas vraiment comment se comporter face aux crises du jeune garçon. Heureusement, il peut compter sur des collègues particulièrement dévoués pour le guider, notamment Pauline et Maryama, qui se donnent à 200% pour aider les enfants de la classe. Petit à petit, Ivan découvre que cette petite équipe réalise un travail extraordinaire au quotidien pour aider Matisse, Valentine, Alice, Goran, Bilal, Léa et les autres élèves de l’ULIS à progresser et à s’intégrer dans la société.

Pourquoi c’est bien: Parce qu’en s’inspirant du vécu de sa fille Julia, qui a elle-même été scolarisée dans une classe ULIS, Fabien Toulmé parvient de manière remarquable à mettre en lumière le rôle essentiel joué par les accompagnants. Parce que c’est un roman graphique très juste sur la scolarité des enfants en situation de handicap et sur le quotidien de leurs parents et accompagnants. Parce que l’auteur parvient à s’éloigner du côté documentaire pour signer un livre plein d’empathie, d’émotion et de tendresse. Parce que cette BD est un véritable concentré de lumière et d’espoir.

A qui ça va plaire: A toutes les personnes intéressées par les questions liées au handicap.

8. Les grandes oubliées (Titiou Lecoq – Marie Dubois – Editions L’Iconoclaste)

De quoi ça parle: Dans les manuels scolaires, les femmes ne représentent que 3,2% des personnalités historiques et littéraires. C’est en partant de ce chiffre consternant que l’écrivaine Titiou Lecoq a essayé de comprendre pourquoi l’Histoire a effacé les femmes. Car contrairement à ce qu’on essaye généralement de nous faire croire, les femmes ne sont pas passées progressivement d’un état de servitude totale vers une libération complète. En réalité, les femmes ont toujours agi, dirigé, créé, gouverné, au même titre que les hommes. Mais la plupart du temps, elles n’apparaissent tout simplement pas dans les cours d’Histoire. Dans « Les grandes oubliées », Titiou Lecoq choisit donc d’enfin remettre à l’honneur les reines oubliées, les scientifiques oubliées, les guerrières oubliées, les artistes oubliées, les résistantes oubliées… Son best-seller est aujourd’hui adapté en BD par Marie Dubois.

Pourquoi c’est bien: Parce que c’est un ouvrage qui remet les pendules à l’heure par rapport à la place des femmes dans l’Histoire. Parce que cette version BD des « Grandes oubliées » est à la fois très éclairante et très agréable à lire. Parce que les deux autrices manient l’humour de manière irrésistible, que ce soit dans les textes ou dans les dessins. Parce que c’est un livre d’une grande inventivité, qui nous fait découvrir des femmes injustement oubliées par des générations d’historiens.

A qui ça va plaire: Aux férus d’Histoire et de féminisme.

9. La force de vivre (Laurent Astier – Editions Rue de Sèvres)

De quoi ça parle: Après avoir déposé ses enfants à l’école, Laurent ressent une pique dans le cœur lorsqu’une chanson de Pink Floyd passe à la radio. Immédiatement, il repense à son ami Cyril, qui lui manque tellement depuis sa disparition dix ans plus tôt. Il décide alors de rouvrir la plaie et de retourner au moment où cette amitié très forte est née. A l’époque de leur rencontre, Laurent a 20 ans. Il vient de finir ses études et de créer son propre studio graphique avec deux camarades à Déols, près de Châteauroux. A peine installés, ils font la connaissance de Cyril, leur nouveau voisin. Même si tout les oppose, il y a une alchimie immédiate et évidente entre Laurent et Cyril. Véritable force de la nature, cet être lumineux et joyeux va avoir un impact énorme sur la vie de Laurent. Dessin, moto, musique, ils partagent plein de passions en commun. Mais un jour, la maladie va venir tout fracasser…

Pourquoi c’est bien: Parce que c’est un récit autobiographique poignant, que le dessinateur et scénariste Laurent Astier portait en lui depuis très longtemps. Parce que c’est une BD qu’il tenait absolument à faire. Parce que c’est une lettre d’amour à un ami disparu. Parce que c’est un album puissant et authentique, dans lequel Laurent Astier se met véritablement à nu. Parce que les dessins et les couleurs traduisent bien les sentiments très forts qui traversent les personnages.

A qui ça va plaire: A tous ceux que musique et l’amitié font vibrer.

10. Virgile (Lucy Mazel – Zidrou – Editions Le Lombard)

De quoi ça parle: Virgile est un ancien basketteur professionnel, qui a fait l’essentiel de sa carrière en Belgique. Il y a quelques années, Virgile a subi un premier choc lorsque Solène, l’amour de sa vie, lui a annoncé qu’elle le quittait pour vivre avec un autre homme. Mais ça, ce n’était rien à côté du deuxième choc subi un peu plus tard, lorsque Virgile a voulu sauver un petit chat qui était monté dans les branches d’un arbre de son jardin. Hélas, l’échelle s’est dérobée et Virgile a fait une très mauvaise chute. Du coup, il est devenu tétraplégique. Pendant des années, il a essayé de se battre, mais là il est fatigué d’être dépendant des autres. Il a donc pris une décision radicale: il veut retourner en Belgique pour en finir avec la vie. Mais avant de partir, il décide d’organiser une dernière fête grandiose avec tous ceux qu’il aime.

Pourquoi c’est bien: Parce que le sujet de l’euthanasie, dont on sait à quel point il est compliqué, est traité avec beaucoup de finesse, d’humanité et même d’humour dans cette BD. Parce que les personnages imaginés par Zidrou sont tous attachants. Parce que le récit montre avec tact comment l’idée d’abréger définitivement ses souffrances prend progressivement racine dans l’esprit de Virgile. Parce que les dessins et les couleurs de Lucy Mazel collent parfaitement à cette histoire d’une grande douceur et d’une grande humanité. 

A qui ça va plaire: Aux personnes confrontées à la question de l’euthanasie.

11. Islander – Tome 1: L’exil (Caryl Férey – Corentin Rouge – Editions Glénat)

De quoi ça parle: Dans un futur pas si lointain, le continent européen est devenu inhabitable à cause des catastrophes climatiques. Du coup, les Européens s’amassent par dizaines de milliers dans le port du Havre, avec pour seul espoir de rejoindre l’Ecosse ou l’Islande, qui font partie des rares endroits encore épargnés. Au milieu de cette masse de gens, il y a notamment le professeur Zizek, qui cherche à tout prix à rejoindre l’Islande. Ce scientifique dirige le projet « Islander », qui représente l’une des dernières chances de sauver l’humanité. Lorsqu’un bateau arrive enfin, c’est l’émeute pour pouvoir monter à bord. Dans la cohue, un jeune homme du nom de Liam est poursuivi par la police. Il parvient à subtiliser le pass d’une femme qui accompagne le professeur Zizek et à franchir les contrôles à sa place. Pour le moment, cela lui permet de sauver sa peau. Mais sans le savoir, il s’apprête à quitter un enfer pour un autre…

Pourquoi c’est bien: Parce que c’est un récit d’anticipation particulièrement réaliste et spectaculaire. Parce que les dessins de Corentin Rouge, l’un des jeunes dessinateurs les plus doués de sa génération, font en sorte qu’on se laisse complètement happer par cette saga passionnante. Parce qu’on se dit que cette BD pourrait sans problème devenir une série Netflix. Parce que le scénario nous tient en haleine du début à la fin de l’album. Parce que c’est une réflexion intelligente sur le monde qui nous entoure.

A qui ça va plaire: Aux fans de récits d’anticipation qui font froid dans le dos.

12. Madeleine, Résistante – Tome 4: L’ange exterminateur (Madeleine Riffaud – Jean-David Morvan – Dominique Bertail – Editions Dupuis)

De quoi ça parle: Août 1944. A peine sortie des geôles nazies, Madeleine Riffaud n’hésite pas une seule seconde: plus déterminée que jamais, elle reprend le combat aux côtés de ses compagnons d’armes pour aider à la libération de Paris. Même si cette résistante de la première heure n’a toujours que 20 ans, elle se retrouve à la tête d’une compagnie des FFI, les Forces Françaises de l’Intérieur. Courageuse et intrépide, n’hésitant pas à monter sur les toits, elle participe aux âpres combats pour neutraliser les derniers soldats allemands et les miliciens qui contrôlent encore certaines rues. Madeleine, alias Rainer, reçoit ensuite une mission inconfortable, puisqu’on la charge d’éliminer un traître dont la réputation de résistant est pourtant intacte au sein des FFI. Une délicate mission d’ange exterminateur.

Pourquoi c’est bien: Parce que cette fresque historique, qui s’appuie sur le témoignage direct de Madeleine Riffaud, est un magnifique hommage à la Résistance. Parce que cette BD illustre de façon remarquable le courage, la peur et les désillusions d’une jeune résistante. Parce que sa vie hors du commun est une inspiration pour les jeunes d’aujourd’hui. Parce que ce quatrième tome est le premier qui paraît depuis le décès de Madeleine Riffaud à l’âge de 100 ans en novembre 2024. Parce que les dessins de Dominique Bertail sont toujours aussi sublimes.

A qui ça va plaire: Aux résistants dans l’âme.