Ethel Aden - Marie de Chassey
AlmaParution : 22/08/25Pages : 144Isbn : 9782362796401Prix : 17 €
Présentation de l'éditeur
Toutes les journées se sont toujours articulées autour de la même chose : le piano.
Pour Ethel, il n’y a pas d’autre réalité que celle de jouer. Le seul moment où elle existe, vraiment. Mais il a suffi de cette répétition ratée Salle Pleyel pour que ses certitudes s’écroulent. Pour la première fois, elle n’était pas là. Le vertige la saisit.
Marie de Chassey
Née en 1985, Marie de Chassey travaille comme scripte pour le cinéma après avoir été musicienne de nombreuses années. Après Ce qu’il reste à faire paru en 2023, Ethel Aden est son deuxième roman.
De la même auteure : Ce qu’il reste à faire, 2023.
Mon avis
Ethel Aden est pianiste, concertiste et toutes ses journées sont toujours articulées autour de la même chose : le piano.
Le piano, elle l'a découvert enfant, elle y a apposé les doigts à l'âge de deux ans, c'était celui de sa maman ! Elle avait à peine 4 ans lorsque ce jeu d'enfant s'est transformé en travail. Depuis sa vie c'est piano, piano, piano.
Elle se lève pense piano, elle dort pense piano, tout est orienté vers le piano. Il y a Pierre, un intendant qui veille à tout et à ce qu'elle n'ait finalement pas le temps de penser à autre chose que le piano. Claude, son amant est chef d'orchestre, toujours la musique, le piano.
Inlassablement elle répète, joue, vit, vibre au son de la musique et du piano. Peu à peu sa liberté de jouer, d'interpréter est devenue une prison.
Sa vie c'est l'enfermement à la musique, à son instrument, elle vit la musique, la ressent mais pourquoi lors des répétitions ces angoisses, ces peurs..
"La musique est son point d'appui, et pourtant elle voudrait fuir chaque fois qu'elle se produit."
Un jour, lors d'une répétition, un léger dérapage, un basculement, crée une brèche, une envie de fugue...
Ce récit c'est un récit d'émancipation, un récit intérieur et l'écriture épurée, désordonnée parfois nous fait ressentir le flux de ses pensées, ses souvenirs, ses angoisses, ses contradictions. Cette sensation d'enfermement crée une tension dans l'écriture.
Un très beau récit, une très jolie plume empreinte d'humour, de tendresse et de poésie.
Ma note : 8.5/10
Les jolies phrases
Le piano prend toute la place.
Non, elle n'a jamais choisi d'être pianiste, elle l'est. Comme pour toutes les choses importantes de sa vie, elle n'a rien décidé. Comme pour la lecture. À partir du moment où vous apprenez à lire, vous ne pouvez plus échapper à ces milliers de mots, phrases qui vous entourent partout et tout le temps.
La musique est son point d'appui, et pourtant elle voudrait fuir chaque fois qu'elle se produit.