Ma note Ma chronique Comment naît un roman ? Grâce à Agnès Desarthe cette question trouve une réponse joliment illustrée par l’exemple et nous offre la meilleure des introductions à une rentrée littéraire très alléchante. Une fois n’est pas coutume, on commencera par la fin et les pages de remerciements qui nous éclairent sur la genèse de ce roman choral (une expression qui n’a jamais mieux porté son nom). L’autrice nous explique que dans « sa première version, ce texte a fait l’objet d’une commande passée par la Scène Nationale de Dunkerque pour la saison 2022/2023 ». Ces « Histoires en série », nées lors d’une « résidence hors les murs », forment la matière de base du livre. L’oreille absolue Où ? Quand ? Ce qu’en dit l’éditeur Les critiques Les premières pages du livre Ludovic, arrivé en retard, tente de lire les notes que Bianca a prises en début de séance. Les conseillers somnolent, tendent l’oreille quand oa parle de la reconversion de certains terrains agricoles en lots constructibles ou d’un accès limité à La plage en raison d’un éboulement, puis se déconcentrent au moment des statistiques. » Extraits « Ils étaient tombés amoureux à un si mauvais moment. Ils étaient pareillement indisponibles, cousus à leur conjugalité nouvelle, une femme, un mari, un tout petit enfant, un bébé à naître. Il y avait si peu d’espace pour autre chose qu’ils n’avaient pas pris garde et s’étaient attardés après les répétitions pour boire un verre, se raccompagner l’un chez l’autre. Elle avait dix-huit ans, il en avait dix-neuf. Ils avaient été au collège ensemble, mais pas dans la même classe, parce que Vincent avait un an de plus. Ils se parlaient des professeurs qu’ils avaient eus en commun, échangeaient des anecdotes sur les anciens surveillants. Ensemble, ils rajeunissaient encore, redevenaient des écoliers, ne se sentaient jamais contraints, jamais las ni tristes. « Jacques mettait de l’ordre dans ses partitions. Elles étaient pourtant parfaitement rangées. C’était la troisième fois qu’il vérifiait depuis qu’il était rentré du travail, rentré en avance, rentré pour toujours. La jeune directrice des ressources humaines, tatouages représentant un hérisson à l’intérieur du poignet droit, une boussole sur l’avant-bras gauche, des pointes de tentacules aperçues dans le V de sa chemise ouverte et qui devaient se rattacher à la tête d’un poulpe dessinée au dermographe sur son ventre, sa hanche ou ses reins, la jeune DRH tatouée donc lui avait présenté son licenciement comme un « projet de vie ». C’était l’expression qu’elle avait utilisée. « Vous avez des passions, vous avez une famille. Vous dirigez une fanfare… » Jacques avait rectifié machinalement : « Non, pas une fanfare, un orchestre d’harmonie. » « Oui, c’est ce que je disais, avait repris la femme tatouée. Vous êtes jeune encore et je suis sûre que vous avez des tas de projets. » Elle s’était tue un instant et avait répété d’un ton presque menaçant : « Vous avez des tas de projets. » p. 63 À propos de l’autrice Agnès Desarthe © Photo Céline Nieszawer Agnès Desarthe est née en 1966, normalienne et agrégée d’anglais, elle est l’autrice de nombreux livres. Depuis son premier – Je ne t’aime pas, Paulus, en 1992 –, elle en a écrit plus de trente pour les enfants et les adolescents, où elle aborde les grandes questions de la vie avec une grâce faite d’humour et de tendresse. Romancière, elle a publié notamment : Un secret sans importance (prix du Livre Inter 1996), Dans la nuit brune (prix Renaudot des lycéens 2010) ou encore La chance de leur vie. En 2015, Ce cœur changeant a remporté le prix littéraire du Monde. L’éternel fiancé (2021), finaliste du prix Goncourt et du prix Femina, connait un beau succès de librairie, tout comme Le château des Rentiers (2023). Elle a aussi signé des pièces de théâtre et des traductions de l’anglais. Elle a notamment traduit les auteurs Lois Lowry, Anne Fine, Jay McInerney, Virginia Woolf ou Cynthia Ozick. Agnès Desarthe vit en Normandie avec son mari et ses enfants. Source: Agence Trames Site internet de l’autrice Tags
★★★★ (j’ai adoré)Une symphonie de destins entremêlés
Dans son nouveau roman polyphonique, Agnès Desarthe orchestre avec brio les rencontres fortuites et les liens invisibles qui unissent les êtres, révélant comment une simple harmonie municipale peut devenir le théâtre d’une partition humaine d’une rare justesse.
Cette genèse théâtrale explique en grande partie la réussite de ce roman où chaque personnage semble avoir été pensé comme un rôle à part entière, avec sa voix propre et sa partition dans l’ensemble. L’histoire se déploie autour d’une harmonie municipale qui devient le point de convergence de destins apparemment disparates (on pourra y reconnaître L’Orchestre d’Harmonie de Gonneville-la-Mallet). Au cœur de cette mécanique narrative délicate, un petit garçon intenable rencontre un homme au bout du rouleau. Une femme retrouve son amant disparu, tandis qu’un musicien prépare un concours avec un jeune prodige qui ne sait pas lire une note. Deux adolescents filent à moto sans casque, et tous ces personnages gravitent autour d’une fillette timide, dotée d’une oreille absolue, qui observe les fils invisibles qui les relient.
De retour dans son petit village pour le concert donné par l’harmonie municipale, tous ses souvenirs lui reviennent. Que cherche-t-elle, qu’espère-t-elle, elle la petite fille que personne ne voyait ? Cette enfant devient le témoin privilégié d’un ballet humain où chaque personnage porte ses blessures et ses espoirs, dans un monde où la musique révèle les harmonies secrètes de l’existence.
Le roman s’ouvre sur une atmosphère hivernale saisissante : « Autour du bourg il y a la nuit. Au centre, la mairie. » Le décor est planté. Agnès Desarthe excelle dans l’art de croquer les détails pittoresques : « Quelques décorations de Noël, loupiotes entrelacées dans les branches des micocouliers, oursons translucides éclairés de l’intérieur et lutins au bonnet rouge clignotant, ponctuent l’obscurité. » L’autrice tisse avec minutie les trajectoires de ces êtres en quête de sens, révélant comment la musique devient un langage universel capable de réunir les solitudes. Dès les premières pages, elle installe une atmosphère particulière où le quotidien le plus prosaïque – une réunion du conseil municipal – côtoie des préoccupations existentielles plus profondes.
Dans cet admirable roman polyphonique, Agnès Desarthe s’amuse à nouer et dénouer les destins par le seul jeu de l’écriture. Dès l’ouverture, elle démontre sa maîtrise du regard multiple : tandis que se déroule la réunion du conseil municipal, elle glisse vers Matis qui sort de la boulangerie et transforme un simple tracteur en créature fantastique. « De loin on dirait un monstre pourvu d’une énorme tête. C’est ce que pense Matis (…) Mais la seconde d’après, il se dit que ça ressemble à un dinosaure. » Cette capacité à basculer d’un personnage à l’autre, d’une perception à une autre, révèle une technique narrative sophistiquée où chaque voix apporte sa propre mélodie à la partition d’ensemble.
Voilà comment se révèle l’extraordinaire dans l’ordinaire, transformant une simple réunion de conseil municipal en théâtre des émotions humaines. Le maire, affectueusement surnommé « Monsieurlemaire », incarne cette humanité touchante. Confronté aux questions prosaïques de la gestion communale – « Nos morts, on ne sait plus où les mettre. Le cimetière est plein » –, il révèle aussi une mélancolie plus profonde face à un monde qui lui échappe : « Comme lui, les habitants du village, réunis dans la salle des fêtes pour le concert de Noël, revivent pèle-mêle peines et joies brassées par la musique, car c’est un hiver lumineux et sec où rien ni personne ne semble vouloir mourir, si bien que pour un temps, seuls les souvenirs, comme des guirlandes colorées dans la nuit, occupent les esprits et font verser des larmes ou monter des sourires. » Cette dimension universelle de ses personnages, tous marqués par leurs fragilités et leurs aspirations, touche directement au cœur.
Cet art du détail révélateur transforme les gestes les plus anodins en révélateurs de caractère : « Bianca, comme par un réflexe conservé depuis l’école, pose son avant-bras sur la feuille où rien n’est encore écrit »,« Bertrand a gardé son manteau. Il a taché sa chemise et n’aime pas avoir l’air négligé. » Chaque personnage existe pleinement avec ses tics, ses pudeurs et ses petites lâchetés.
On alterne entre réalisme et poésie, de la description technique – « La température baisse d’un degré. On passe sous zéro – à l’évocation lyrique : « Les insectes enterrés perçoivent le carillon des tiges que le gel fige au-dessus d’eux. » Ce roman aurait pu être un conte ou une fable philosophique avec une bonne fée qui réorganise le désordre semé par l’injustice sociale en attribuant à la petite fille un don : l’oreille absolue. Cette oreille absolue devient bien plus qu’un simple talent musical : elle symbolise la capacité à percevoir les harmonies cachées de l’existence, à déceler les connexions invisibles entre les êtres. Desarthe transforme ainsi ce don en allégorie de la création artistique et de la compréhension humaine, confirmant ainsi sa place parmi les voix les plus justes de la littérature française contemporaine. Elle nous révèle comment les hasards apparents de la vie cachent souvent des harmonies secrètes. Dans cette géographie littéraire qu’elle dessine livre après livre, Desarthe nous offre une œuvre profondément émouvante qui célèbre la beauté des liens humains et la persistance de l’espoir face aux épreuves de l’existence. Plus qu’un simple roman, L’oreille absolue constitue une méditation sur l’art de percevoir la musique du monde, cette symphonie discrète mais essentielle qui unit tous les êtres dans leur quête de sens.
Agnès Desarthe
Éditions de l’Olivier
Roman
144 p., 19,50 €
EAN 9782823621662
Paru le 22/08/2025
Le roman est situé principalement en Normandie. Si aucun lieu précis n’est mentionné, on pourra y reconnaître Gonneville-la-Mallet en Seine Maritime.
L’action se déroule de nos jours.
« C’était un hiver lumineux et sec où rien ne semblait vouloir mourir. »
Un petit garçon intenable rencontre un homme au bout du rouleau. Une femme retrouve son amant disparu. Un musicien prépare un concours avec un jeune prodige qui ne sait pas lire une note. Deux adolescents filent à moto sans casque.
Ces personnages — et bien d’autres encore — paraissent n’avoir aucun lien entre eux, si ce n’est que tous appartiennent à la même harmonie municipale.
Mais une fillette timide, promise à un brillant avenir, les observe sans qu’ils le sachent. Elle comprend qu’un fil les relie et qu’un sort a suspendu pour un temps les drames individuels. Que ce fil vienne à rompre, et tous tomberont. La musique, alors, s’arrêtera.
Dans cet admirable roman polyphonique, Agnès Desarthe s’amuse à nouer et dénouer les destins par le seul jeu de l’écriture.
Babelio
« Autour du bourg il y a la nuit. Au centre, la mairie. Un bâtiment modeste aux justes proportions, dont les fenêtres découpent des carrés orange dans la nuit indigo. Quelques décorations de Noël, loupiotes entrelacées dans les branches des micocouliers, oursons translucides éclairés de l’intérieur et lutins au bonnet rouge clignotant, ponctuent l’obscurité. Un chien aboie, puis deux. Un troisième répond. Et le silence se referme sur eux. La température baisse d’un degré. On passe sous zéro. L’herbe des talus s’enrobe de givre, les brins se raidissent en émettant de minuscules craquements. Les insectes enterrés perçoivent le carillon des tiges que le gel fige au-dessus d’eux.
Dans la salle des mariages qui est aussi celle du bureau de vote, Le conseil municipal est réuni. Ils sont quinze autour de la table. Trois membres sont excusés, mais le fossoyeur Dodelin et le terrassier Taffanel ainsi que le gendarme Guillaume ont pris la place des absents. Monsieur le maire, que tout le monde appelle Monsieurlemaire, même ses petits-enfants, sent quelque chose entre ses côtes, comme une étreinte. Le cœur ou l’estomac, il ne saurait dire. Ses yeux le piquent, à cause du froid, peut-être. Pourquoi se sent-il oppressé ? Il l’ignore. Un souvenir ? Un sentiment de déjà-vu ?
— Bon, dit-il avec un soupir.
Tous le regardent. Ils espèrent une bonne nouvelle, une subvention inattendue, une ligne budgétaire exceptionnelle accordée aux communes de moins de 3 000 habitants, une surprise. Une année, il leur avait offert un vin chaud et des tranches de brioche italienne en forme d’étoile pour rien, ou plutôt pour compenser l’absence de chantiers palpitants. C’est un homme droit, optimiste. Ses mots favoris sont « équité » et « projet ». IL n’apprécie pas que le monde lui résiste. Ce monde nouveau que l’on dirait né d’un cauchemar. Parfois il lui semble s’être endormi au début de la pandémie, comme la belle du conte au doigt piqué par la quenouille. Mais à l’inverse de la princesse qui ouvre les yeux sur une fin des temps illuminée par le bonheur, il a l’impression d’avoir découvert au réveil un paysage qui, bien qu’inchangé, n’est plus le même, des visages qui, bien que familiers, sont altérés. Il ne saurait dire par quoi. C’est comme une ombre légère, un voile. Tout est là, mais flou.
— Chaque époque a son lot de difficultés, déclare Jeanine, sa femme, la seule qui ne l’appelle pas Monsieurlemaire. Tu sais bien, Titi. Pense aux enfants. Les enfants sont contents. Nous, on est tristes parce qu’on est vieux.
Le maire ne se sent pas vieux. Il n’établit aucun lien entre les chiffres qui écrivent son âge et les pensées qui occupent son esprit. L’électricité qui parcourt son corps n’a pas changé de voltage. Il est vif. Dans sa tête il est toujours un très jeune homme.
— Bon, répète-t-il d’un ton plus dynamique,
Bianca, comme par un réflexe conservé depuis l’école, pose son avant-bras sur la feuille où rien n’est encore écrit.
Martin, tout juste sorti d’une grippe, tousse par saccades, moitié par habitude, moitié pour se rendre crédible en tant que convalescent.
Bertrand, dont la femme est allée consulter le médecin la veille parce qu’elle souffre de douleurs chroniques au ventre, a gardé son manteau. Il à taché sa chemise et n’aime pas avoir l’air négligé.
— On ne sait plus où les mettre, dit le maire.
Il accompagne sa phrase d’ouverture d’un grand mouvement de bras. Il les écarte dans un geste d’impuissance si brusque que les conseillers les plus proches de lui sursautent.
— Quoi ? demande Ludovic.
— Toujours en retard et jamais tu écoutes, lui reproche Bianca.
Oh, ça va.
— Arrêtez de vous chicaner tous les deux, reprend le maire, les main posées calmement sur la table. C’est nos morts.
— Nos morts, quoi ?
— Nos morts, on ne sait plus où les mettre. Le cimetière est plein. J’ai convoqué Dodelin et Taffanel. Ils peuvent témoigner. Dodelin ? Taffanel ?
Le fossoyeur et le terrassier répondent à tour de rôle, comme s’ils se passaient une balle.
— Le cimetière est plein.
— On ne peut plus mettre personne dedans.
— Il faudrait que les gens arrêtent de mourir.
— Ou alors, il faudrait faire de la place.
— On est bien obligé. Le cimetière n’est pas extensible.
— Qui n’a pas renouvelé sa concession ? demande le maire.
Mariette, vous avez le listing ?
— J’ai le listing.
— Alors ?
— Il n’y en a que deux.
— Deux qui ne l’ont pas renouvelée ?
— Non. Il n’y en a que deux qui l’ont renouvelée. Tous les autres sont logés gratis.
— Comment on va faire ? s’interroge Bertrand, les yeux perdus dans ceux du président de la République française dont le portrait trône au-dessus de la cheminée factice.
— Tirage au sort, propose le maire. Je ne vois que ça. Sinon on va avoir des remarques. Certaines familles ne s’aiment déjà pas beaucoup.
— Pour l’instant on a quand même réussi à éviter les meurtres, dit Ludovic, sourire en coin.
— Affirmatif.
— Merci d’être là, Guillaume. Pour les nouveaux, Guillaume est de la gendarmerie.
— C’est bon, monsieur le maire. On avait reconnu l’uniforme.
Tout le monde rit.
— Il faut commencer par les vieilles tombes. Voir s’il y a encore de la famille au village. S’il n’y a plus personne, on dégage. Vous avez les registres, Mariette ?
— J’ai les registres.
Alors on s’y met. Il n’y a pas d’autre solution de toute façon. À notre prochain mort, on est marron. Ils ont intérêt à tenir.
— Le toubib a dit à ma femme que la grippe était mauvaise cette année.
— Moi, je l’ai eue, 40 de fièvre pendant une semaine.
— Pis t’es pas mort ?
— Non.
— Ben tu vois.
— Place aux questions diverses. Mariette, vous notez ?
— Je note.
Dans la rue qui longe la mairie, un tracteur passe, précédé d’un bras élévateur qui tient une balle de paille en l’air, de loin on dirait un monstre pourvu d’une énorme tête. C’est ce que pense Matis en sortant de la boulangerie avec son pain sur tôle bien cuit, comme le lui a demandé sa mère. Mais la seconde d’après, il se dit que ça ressemble à un dinosaure. Oui, plutôt un dinosaure à roulettes. Ça, c’est marrant, un dinosaure à roulettes, il aime bien. Sauf qu’en vrai, c’est juste un tracteur qui transporte une balle de paille. Rien de nouveau, rien d’extraordinaire. La vie nulle de d’habitude avec rien dedans, à part les crimes à la radio, mais on les voit jamais. Si seulement je pouvais être témoin d’un crime, pense Mais, ça me feras un changement.
« Et pour Matis qui ne connaît pas ses conjugaisons, le présent de l’indicatif du verbe être fait soudain revivre, comme par magie, Cédric Logier, son papa, qui lui a appris les notes en cachette, jouait du piccolo dans le garage, enfermé dans sa voiture parce que sa femme ne supportait pas ce boucan, et s’est tiré une balle de carabine dans la tête un vendredi soir, jour de répétition de l’harmonie, après qu’elle avait jeté l’instrument dans le poêle à charbon en hurlant : « Tu sais où tu peux te la mettre, ta musique ? » p. 36-37
La jeunesse de l’un attisait la jeunesse de l’autre. Ils avaient des fous rires, mangeaient des bonbons, roulaient dans l’herbe, chantaient des chansons bêtes. Un soir d’été, ils avaient eu l’idée d’aller se baigner après l’orchestre. La nuit était chaude et sans lune. En sortant de la voiture, ils avaient eu l’impression de se glisser dans un gant doublé de fourrure. Ils avaient couru jusqu’à la grève, se tordant les pieds sur les galets, s’accrochant l’un à l’autre pour ne pas tomber, tombant quand même, se relevant, éclatant de rire. Au bord de l’eau, ils avaient enlevé leurs vêtements et s’étaient jetés dans les flots frais. » p. 53
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