Titre : Filles d’Irlande, tome 3 : Les dernières heures des Deverill
Auteur : Santa Montefiore
Édition : Verso
Genre : Historique
Pages : 464
Parution : 6 juin 2025
Irlande, 1939. Bridie Doyle, désormais comtesse di Marcantonio et maîtresse du château Deverill, est bien décidée à faire de cette demeure, où elle fut jadis domestique, son véritable foyer. De son côté, Martha Wallace rejoint Dublin dans l’espoir de retrouver ses origines, mais elle ne s’attendait pas à tomber sous le charme de l’irrésistible J.P. Deverill. Lorsqu’elle découvre que sa mère biologique est originaire du même village que J.P., son destin semble scellé. Quant à Kitty Deverill, elle s’est résignée à sa vie auprès de son mari et de leurs deux enfants. Jusqu’au jour où Jack O’Leary, l’homme qu’elle a toujours aimé, revient à Ballinakelly. Kitty se retrouve ainsi face à un choix impossible…
Alors que des secrets longtemps enfouis refont surface, les Deverill devront panser de vieilles blessures et affronter leur passé s’ils veulent préserver leur avenir.
Merci Verso
/!\ Tome 3, risque de spoil /!\
Les filles d’Irlande est une saga que j’aime beaucoup et je découvre chaque tome avec grand plaisir. Le troisième n’a pas fait exception, malgré quelques longueurs, je ne saurai pas expliquer l’attachent que j’ai envers cette famille Deverill, mais il est bel et bien là.
Comme souvent, j’ai du mal à faire des chroniques sur des tomes de saga de peur de trop en dire, je vais quand même essayer en essayent de spoiler le moins possible.
Comme le précédent, nous reprenons l’histoire là où nous l’avons laissé à la fin du tome 2.
La nature humaine ne changera jamais, dit sagement Adeline. Les modes vont et viennent, mais la nature humaine reste la même. Sous les attributs de la civilisation, nous sommes plus proches du règne animal que nous ne l’imaginons.
J’avoue avoir eu un peu de mal avec la première partie, l’histoire est vraiment centrée sur Martha et J.P, moi qui suis tant attaché à la première génération, j’ai eu un peu de mal à me mettre dans l’histoire. Ils sont d’ailleurs souvent au premier plan tout au long de l’histoire.
Heureusement, petit à petit, Kitty, Célia et Birdie reviennent un peu au premier plan, pour mon plus grand bonheur.
Elles en ont fait du chemin les filles d’Irlande, elles sont maintenant devenues des adultes avec des enfants presque adultes. Comme dans les autres tomes, elles vont être confrontées aux difficultés de la vie.
Birdie est devenue la châtelaine de Deverill, mais on voit bien qu’elle n’est pas si heureuse que ça d’être revenue. Elle ne trouve pas sa place, avec un mari frivole qu’elle sent à deux doigts de prendre la poudre d’escampette et un fils vraiment mal élevé et méchant, elle regrette sa vie à New-York. J’ai apprécié un peu plus Birdie dans ce tome, elle se remet en question, s’adoucit beaucoup, finalement, elle m’a beaucoup touchée.
Kitty est fidèle à elle-même, toujours fâché que ce soit Birdie qui est racheté le château de sa famille. Son ancienne amie qui a eu une relation avec son père, elle ne décolère pas, au grand désespoir de son mari Robert. Mais sa vie va prendre un nouveau tournant avec le retour de Jack à Ballinakelly … Je n’ai pas toujours compris les choix de Kitty, ça a toujours été ma favorite des trois, mais dans ce tome, je l’ai un peu moins apprécié, je l’ai trouvé pas mal égoïste quand même. Elle pense souvent à elle sans penser aux conséquences de ses actes.
En ce qui concerne Célia, on ne la voit que dans la dernière partie de l’histoire, elle n’est toujours pas revenue d’Afrique. Mais elle revient vraiment au bon moment, après un drame pour soutenir Kitty et un vieil ami très chère. J’ai beaucoup aimé Célia, elle redonne le sourire à beaucoup de monde en revenant à Londres après la Seconde Guerre mondiale qui a dévasté la belle ville de Londres.
J’ai beaucoup aimé J.P, je le trouve plutôt mature pour quelqu’un de son âge, c’est un héros que j’ai apprécié suivre. Pourtant, il n’a pas été épargné dans ce tome, après un énorme chagrin d’amour, il s’engage dans la RAF pour la guerre. Chaque jour, il va risquer sa vie et voir ses amis se faire tuer sous ses yeux. Il va néanmoins trouver du réconfort auprès d’une personne vraiment inattendu. C’est un jeune homme très équilibré, très touchant que j’ai adoré suivre dans ce troisième tome.
J’ai eu beaucoup de mal avec Martha par contre, surtout au début, je ne sais pas pourquoi, pourtant son histoire est touchante, mais je n’ai pas réussi à m’attacher à elle. Elle disparaît pendant une partie de l’histoire et je dois l’avouer, elle ne m’a pas du tout manqué. J’ai aimé ses choix dans la dernière partie, je suis contente des choix de l’autrice sur ce personnage, je n’aurais pas trouvé mieux.
J’ai beaucoup aimé les personnages secondaires comme Mrs Goodwin, Rosetta, Emett, Alana et tous les autres. Ils apportent tous un petit quelque chose à l’histoire et ils sont l’âme de Ballinakelly.
Ce qui compte, c’est le présent. C’est la façon dont tu te comportes dans le présent qui déterminera ton avenir.
Dans ce troisième tome, nous sommes donc en plein dans la Seconde Guerre mondiale. Même à Ballinakelly, les héros vont être impactés par cette guerre. Entre l’engagement de J.P et un drame qui va survenir dans leur famille, cette guerre va profondément les changer. J’ai beaucoup aimé les parties sur Londres avec le Blitz si traumatisant que j’ai déjà retrouvé dans de nombreuses lectures. Encore une fois, tout est très bien décrit, ce passage m’a beaucoup marqué. Il y a aussi toutes les années où J.P est engagé avec son avion. Ces parties sont vraiment très immersives, ça change et j’ai adoré, ça met un peu sur pause les histoires de Ballinakelly.
Évidemment, comme les deux premiers tomes, il y a beaucoup de secrets encore dans cette histoire. D’ailleurs, c’est un peu une facette des Deverill d’avoir toujours des secrets, c’est finalement ce qui fait leur charme. Kitty se croit maudite, mais ce sont surtout les choix qu’ils font et leurs innombrables secrets qui les mettent à chaque fois dans des situations délicates. Mais c’est aussi ce qui fait notre bonheur à la lecture, tous ces secrets de familles. Ça donne du suspens à l’histoire, quand et comment seront-ils révélés ? Et que se passera-t-il alors ? Il y a donc, beaucoup de révélations et de retournement de situation dans ce troisième tome comme dans les deux premiers.
Dans ce tome, nous avons également le fin mot de l’histoire sur la malédiction des héritiers Deverill avec l’histoire de Maggie O’Leary et du premier Lord Deverill. J’ai adoré enfin savoir ce qui s’était passé toutes ces années auparavant. J’ai adoré l’histoire de Maggie et tout ce qui a touché à sa naissance, son don ou sa malédiction, bref ces chapitres m’ont fasciné, ils sont un peu le folklore irlandais, ces légendes qui régnaient des années auparavant.
Ce n’était pas le sentiment romantique né d’un coup de foudre entre deux personnes qui s’étaient trouvées, c’était la renaissance d’un ancien amour entre deux êtres qui s’étaient perdus de vue.
J’ai encore une fois été conquise par l’histoire des filles d’Irlande. J’ai adoré retrouver Ballinakelly et ses habitants. Dans ce troisième tome, on suit peut-être un peu moins la première génération au profit de la nouvelle. C’est mon seul petit regret, surtout dans la première partie. Mais après, on retrouve tous les personnages auxquels on s’est attaché pendant les deux premiers tomes. J’ai été touché par Birdie pour la première fois, elle est plus douce, plus sensée et posée. Elle ne trouve pas sa place et ça m’a attristé, la vie n’a pas été tendre avec elle. Kitty est fidèle à elle-même, même si je l’ai trouvé un peu égoïste à plusieurs reprises. J’ai beaucoup aimé J.P, j’ai surtout adoré le suivre pendant sa période d’engagement à la RAF. Parce que la Seconde Guerre mondiale est très présente dans ce troisième tome. Tout y est très bien traité et elle a bien sûr des conséquences sur tous les personnages, même ceux plus ou moins à l’abri à Ballinakelly. J’ai aimé les tensions dues aux nombreux secrets des Deverill. C’est une habitude chez eux et ça les met souvent dans des situations complexes, mais c’est ce qui fait leur charme finalement. Encore un tome avec des révélations, des secrets de familles, des destins qui se croisent et du suspens. J’ai adoré retrouver tous les personnages, j’ai l’impression de faire partie de leur famille moi aussi. Il y a beaucoup d’amour, de sentiments, d’émotions et de soutien encore une fois. En plus, nous avons plein de réponses aux questions emmenées par les deux premiers tomes. D’ailleurs, dans ce tome, nous avons une vraie fin, je suis donc curieuse de savoir ce que l’autrice à imaginer pour la suite. Bref, si vous aimez les sagas familiales historiques, n’attendez plus pour vous lancer dans la saga des filles d’Irlande, en plus les paysages sont si bien décrits, que c’est très dépaysant…