Résumé :Elle m'a arraché le cœur...Je voulais juste voler une voiture. Je ne savais pas que j'enlevais aussi une fille. Jusqu'à ce que le plus beau visage que j'aie jamais vu apparaisse dans mon rétroviseur...
Je tombe sous son charme, et c'est irrémédiable...Mais elle m'a arraché le cœur... et elle m'a laissé seul, en sang.Comment pourrais-je l'oublier, quand je suis contraint de voir son visage si parfait sur tous les panneaux d'affichage et dans tous les magazines ?
C'est de la torture.Neuf longues années. Je croyais avoir tourné la page.C'est alors que je l'ai revue en chair et en os...
Et mon cœur s'est remis à saigner pour elle...
Mon avis :
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il convient de rappeler que ce livre s’adresse à un lectorat averti en mesure de mettre une distance entre ce qui est présenté et la réalité. Ici, il n’est pas question d’une quelconque apologie de la violence ou des relations toxiques. Cette fiction décrit des relations évidemment problématiques, où la violence est omniprésente, la notion de consentement est inexistante. Cela dit, il ne s’agit pas de la juger ou de la comprendre (autant stopper les vagues avec ses mains), il s’agit d’apprécier (ou non) la façon dont l’auteur imagine cette histoire et la raconte avec ses tenants et ses aboutissants. Ses enjeux et ses dommages directs et collatéraux.
J’adore cette autrice. Elle a vraiment l’art de se renouveler d’un tome à l’autre, tout en restant dans le même univers et en suivant les membres d’une même famille. Alors oui, ce n’est ni subtil ni engagé, mais c’est efficace et divertissant.
Le malheur de ce tome, pour moi, c’est qu’il repose sur un trope auquel je n’adhère jamais : la grossesse surprise, puis dissimulée. Dommage, parce que la première partie était pétillante : deux héros qui se rencontrent dans des circonstances farfelues, une touche d’instalove, et un amour interdit qui apporte une bonne dose de tension dramatique.
La séparation qui s’ensuit est intense, presque tragique, et on attend leurs retrouvailles avec impatience. Malheureusement, quand elles arrivent, elles tombent un peu à plat, puis sont vite gâchées.
Il y a aussi quelque chose dans la manière dont la force du héros est mise en scène (presque essentialisée) qui crée un vrai malaise, surtout dans le rapport que l’héroïne entretient avec ça.
Bref, une seconde partie en demi-teinte, qui m’a fait terminer le livre en diagonale.
Au plaisir.