Titre : La saga des désobéissantes # 4: Les heures ardentes
Auteur : Carole Declercq
Édition : Eyrolles
Genre : Contemporain historique
Pages : 361
Parution : 5 juin 2025
1943. Alors que les Allemands ont envahi la zone Sud, les combats pour la libération font rage, la Résistance s’organise et réclame toujours plus de bonnes volontés.
Pauline, réfugiée en province, hésite à s’engager de nouveau dans la lutte contre l’occupant. Elle est désormais la mère d’une petite fille qu’elle élève seule depuis que son mari, Hans, a pris la décision de la quitter et est reparti en Allemagne. Sa rencontre avec Bertrand Tardieu, qui dirige un maquis, la convaincra- t’elle de franchir le cap ?
À Paris, Nathalie a surpris Gabriel Cléoménidès, son patron, en plein acte de bravoure. Il a caché la prestigieuse collection d’art de son ami juif Ernest Adelstein au nez et à la barbe des nazis, notamment de Bruno Lohse, cet inquiétant SS qui mène la danse des spoliations au coeur du musée du Jeu de Paume. Elle se joint à lui pour contrer les menées du bonhomme.
Parviendront-ils à sauver leur peau alors que le rythme des réquisitions va en s’accentuant et que la proximité de la défaite rend les Allemands de plus en plus cruels ? L’heure des explications approche…
Dans la tourmente de la fin de la guerre et les affres de la reconstruction, Pauline et Nathalie tireront-elles leur épingle du jeu ?
Merci Eyrolles
J’attendais ce tome 4 avec impatience, c’est le tome qui clôture cette saga que j’ai beaucoup aimée.
Dans ce dernier tome, il y a toujours autant de travail historique et c’est vraiment ce que j’ai fortement apprécié dans cette saga.
Un tome plus dur que les autres avec les actes de barbaries des SS et de la Gestapo.
Notamment avec la division blindée tristement connue qui a semé la terreur sur son chemin.
Le voilà donc, ce fameux régiment SS qui remonte vers la Normandie en semant la mort sur son passage. Des gosses, des enfants. Avec leurs joujoux au bras ou au poing. Et ils s’amusent à la guerre et au massacre comme d’autres font des pâtés de sable.
Cette fois en plus de Pauline et Nathalie. On suit aussi Hans, Adeline ou encore Carine que l’on avait vue dans les tomes précédents.
Paris est toujours occupé et Pauline est toujours en province avec sa petite fille. Elle se croit à l’abri, mais elle vite être rattrapée par la guerre et la présence des nazis même dans la campagne du sud. Pas loin des maquisards, elle va être de nouveau confrontée à la Résistance.
Nathalie, elle, est restée à Paris. Elle va se mettre en danger avec Gabriel pour protéger les œuvres d’art spoiler par les nazis.
Avec l’aide de Rose Valland, une héroïne, une vraie, qui a réellement existé et a sauvé puis retrouvé des milliers d’œuvres d’art qui faisaient partie du patrimoine français. (J’ai adoré que l’autrice mette en avant cette femme peu connue dont je n’avais jamais entendu parler et qui pourtant a fait des choses incroyables.).
La résistance est toujours très présente sous toutes ces formes. (Maquis, œuvre d’art, espionnage).
Dans ce dernier tome, il est question de la fin de la Guerre avec les procès en France et en Allemagne. L’autrice nous a mis beaucoup de notes de bas de pages très instructives sur ces passages de procès. Encore une fois, c’est très intéressant et très instructif de voir ce qui est arrivé à ceux qui ont commis des actes répréhensibles pendant la guerre, pensant qu’ils seraient à l’abri de tout jugement ou répercussions.
Cette saga est différente de tout ce que j’ai pu lire jusqu’à présent sur cette partie de l’histoire.
Les émotions sont présentes, bien sûr, le sentiment d’oppression et l’additivité aussi. Mais surtout, cette saga est énormément documentée et souvent axée sur la politique et ses enjeux, et je dois avouer que je n’avais encore jamais lu ça dans un autre livre.
J’ai aimé suivre ses femmes désobéissantes pendant toute la période de l’avant-guerre, de la guerre et de l’après-guerre. Elles vont se mettre en danger pour leurs valeurs, pour aider leur pays ou encore sauver le patrimoine. Ce sont des héroïnes fortes et indépendantes qui vont énormément évoluer et grandir pendant l’histoire.
Je me suis beaucoup attachée à tous ces personnages et je dois dire que cette fin m’a complètement convaincue…
Elle avait toujours mené sa barque selon ses envies et se fichait comme d’une guigne des autorisations et des interdictions. Un vrai soldat ! Mais un soldat au service de l’art, comme son amie Rose Valland.
Merci à Carole Declercq pour cette incroyable saga qui a marqué ma vie de lectrice. Pour les fans d’histoire, surtout de la Seconde Guerre mondiale, n’attendez plus et foncez lire cette saga.