Hotshot

Par Ineedmorebooks @Morebooks_Blog

Évidemment que j’allais plonger dans cette romance friends to lovers, sur fond de caserne et de pompiers prêts à allumer bien plus que des incendies. Une lecture pleine d’étincelles et de frustrations aussi, avouons-le , car j’ai souvent eu envie de secouer nos deux héros, mais j’ai adoré chaque page.


Et si vous vous faisiez confiance ?


De quoi ça parle : Certains feux ne s’éteignent jamais… ils dorment dans les cendres du passé, prêts à se raviver au moindre souffle. Depuis leur enfance, Salem, Boston, et Jericho forment un trio inséparable, soudé par une amitié indéfectible. À mesure qu’ils grandissent, tout se complique. Non seulement, Boston et Jericho veulent devenir pompiers de l’extrême, mais en plus les sentiments de Salem envers Jericho évoluent, mêlant l’amitié à quelque chose de plus fort. Jericho, lui, n’est pas prêt à franchir cette ligne. Quand la maladie emporte sa mère, il préfère fuir plutôt que d’affronter ses émotions, et part s’exiler en Irlande en laissant Salem derrière lui, le cœur brisé. Cinq ans plus tard, à l’occasion du mariage de Boston, Jericho revient. Salem devra alors affronter les blessures du passé et les sentiments qu’elle croyait oubliés…

Ce que j’ai aimé… ou pas… : Il y a des rencontres qui changent une vie et ce ne sont pas Salem, Jericho ou Boston qui diront le contraire. Dès les premiers instants, un lien les unit, un lien qui se renforce au fil des années, au rythme du rêves communs des garçons : devenir hotshots, ces pompiers d’élite qui combattent le feu par le feu. Mais au-delà des flammes et de la camaraderie, c’est une véritable famille de cœur qui se construit, faite de rires, de silences et de sentiments bien plus ambigus qu’ils ne veulent l’admettre. Au fil du temps, les regards changent, les gestes prennent une signification différente sans que personne n’ose mettre de mot sur ce quelque chose. Jusqu’au drame. Jericho perd sa mère, avec qui il entretenait un lien profond. Dévasté par ce chagrin, il se ferme, se déconnecte de la réalité et choisit de fuir. Fuir la douleur, fuir ceux qui l’aiment surtout. Sans un mot, il quitte tout pour retourner en Irlande. Cinq longues années entre regrets, absence et cicatrices non refermées. Quand Boston l’invite à son mariage, Jericho y voit l’occasion de revenir, de faire face, d’affronter Salem, celle qu’il n’a jamais vraiment oubliée. Il sait qu’il devra s’excuser, regagner sa confiance, prouver qu’il est prêt à avancer. Lentement. À son rythme. De son côté, Salem n’a rien oublié. Ni la douleur de l’abandon, ni la frustration de ne pas avoir pu être là pour lui dans l’épreuve. Elle aurait voulu l’épauler, mais Jericho a préféré s’effacer. Et pourtant, lorsqu’elle le revoit, les sentiments sont toujours là, tapis sous les années de silence. Pas question pour autant de tout balayer d’un revers de main. Le chemin du pardon sera long. Grâce au soutien de son frère, Salem accepte peu à peu de rouvrir la porte, même si cela signifie replonger dans le passé et réveiller les doutes. Mais cette fois, Jericho est prêt. Pas de précipitation, pas d’évitement. Il veut faire les choses bien. Comme il aurait dû le faire depuis longtemps. Reste à savoir si les doutes, les non-dits ou le danger de ce métier peu commun n’éteindront pas à nouveau ce qui aurait dû brûler depuis des années…

Comme indiqué en intro, j’ai passé un excellent moment de lecture, sauf peut-être au retour de Jericho. Si je comprends parfaitement la réaction de Salem, j’avoue avoir eu du mal avec certains de ses reproches, surtout quand elle-même agit de manière similaire. Elle semble oublier que Jericho a souffert, que fuir a été son seul réflexe pour se protéger . Heureusement, Boston joue les médiateurs : il n’hésite pas à secouer un peu sa sœur afin qu’elle ne passe pas à côté de l’essentiel. Paradoxalement, c’est ce flou émotionnel qui m’a séduite. Rien n’est simple, rien n’est lisse. Cinq ans ont forgé des personnalités plus mûres. Chacun doit retrouver sa place. Boston réintègre la vie de Jericho comme une évidence, tandis que Salem dresse une ultime barrière, fragile, mais légitime. Malgré ses hésitations, leur lien reste indestructible. Avant ou après le deuil, on sent que ces trois-là sont profondément connectés. Les flashbacks sur leur rencontre, les instants partagés, les étapes de leur parcours jusqu’au point de bascule de Jericho apportent énormément d’émotion et de profondeur. Pendant son “exil”, Jericho garde le contact avec Boston et tente d’en faire autant avec Salem. J’ai adoré ces deux hommes, cette fraternité sincère, cette passion commune pour leur métier éprouvant que l’autrice dépeint avec une intensité palpable : on ressent la fatigue, l’adrénaline, la peur et surtout le soulagement du retour. Et puis, il y a cette histoire d’amour : pas explosive, mais belle, authentique, patiente. Jericho doit apprendre à parler, à exprimer, à rassurer. Salem doit accepter d’ouvrir à nouveau la porte. Et pendant qu’ils tentent de se retrouver, la vie continue de les malmener, parce qu’une vraie histoire d’amour, ça se construit aussi dans la douleur. Rien n’est épargné à nos protagonistes. J’ai versé quelques larmes, j’ai souri, j’ai espéré. J’ai refermé ce livre le cœur un peu serré, mais rempli de cette chaleur propre aux romances sincères et aux amitiés indéfectibles.

@ très vite entre deux chapitres
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