Je m’appelle Eva – Suzanne Goldring

Par Rowenabookine

Titre : Je m’appelle Eva

Auteur : Suzanne Goldring

Édition : Nisha et caetera (l’Opportun)

Genre : Historique

Pages :  410

Parution :  3 juin 2025

Nonagénaire discrète, Evelyn Taylor-Clarke vit paisiblement dans une maison de retraite au coeur de la campagne anglaise.
Entourée de résidents à l’esprit beaucoup moins vif que le sien, la vieille dame ne tient pas du tout à se faire remarquer. Mais lorsque sa nièce, Pat, découvre chez sa tante une vieille boîte contenant des photos, des lettres et un passeport au nom d’une certaine Eva, elle se sent obligée de lui poser des questions…

Petit à petit, le voile sur le passé d’Evelyn Taylor-Clarke se lève et révèle une vie bien plus mouvementée qu’elle ne voulait le laisser paraître…

Elle a changé de nom, mais certains secrets ne meurent jamais…

Durant la Seconde Guerre mondiale, Evelyn s’est fait appeler Eva. Elle a mené une mission secrète en Allemagne avec pour seul objectif de découvrir la vérité sur la mort de son mari et lui rendre justice… Et ce, quel qu’en soit le prix ! Espionne malgré elle, Eva a risqué sa vie, cotoyé l’ennemi et gardé ses secrets pendant plus de cinquante ans. Jusqu’à ce que son passé ne la rattrape in extremis !

Merci à la ME pour l’envoi

Quand j’ai été contacté pour découvrir ce livre, je n’ai pas hésité, c’est une partie de l’histoire qui me passionne réellement. C’est en plus une histoire de femme, ce livre était pour moi une évidence.

C’est un roman à double temporalité, ou presque, pour moi, il y en a même trois.

Je méprise ceux qui haïssent l’humanité et sont incapables d’aimer leurs semblables.

Il y a la partie que j’ai préférée (exceptionnellement), celle du présent. J’ai adoré suivre les aventures de cette mamie dans sa maison de retraite. Evelyn a plus de 90 ans, mais elle est toujours bien vive, et surtout, elle a toute sa tête. Contrairement à ce qu’elle laisse penser à sa nièce et au personnel de sa maison de retraite. Elle prend un malin plaisir à observer les résidents qu’elle côtoie et à reproduire ce qu’ils font pour laisser penser qu’elle est sénile. J’ai trouvé ça vraiment très drôle, à son âge, elle mène encore tout le monde par le bout du nez.

Puis, on plonge dans les souvenirs d’Evelyn, celle qui, quand elle s’est engagée pendant la Seconde Guerre mondiale, se faisait appeler Eva. J’ai aussi beaucoup aimé cette partie. Elle est d’abord engagée comme traductrice juste à la fin de la guerre, pour traduire les entretiens des Allemands. Un endroit qui va profondément la marquer tant la violence y règne. Pourtant, elle n’était pas là par hasard, elle voulait se rapprocher de Stephen Robinson, celui qui est responsable de la mort de son mari. Un homme exécrable et violent qui reste impuni. Mais c’est trop dur pour elle, elle va changer et se retrouver à faire des papiers dans un ancien camp qui accueil les gens de l’Est qui ont été déportés. Elle va y passer plusieurs années à aider ces pauvres gens qui ont tant souffert de la guerre.

Il y a également une troisième partie, dans les années 70/80. J’ai beaucoup moins apprécié cette partie malheureusement, ça m’a fait un peu décrocher de la lecture. Même si cette partie est indispensable à toute l’histoire, c’est celle que je n’ai pas trop appréciée.

J’ai beaucoup aimé l’héroïne, là, on est vraiment sur une héroïne avec un grand H. Evelyn est une sacrée femme, une battante qui a beaucoup de valeurs. Elle ne s’est jamais remise de la perte de son mari, ne s’est jamais autorisée à aimer à nouveau. Sa seule famille, c’est sa nièce et franchement, elle ne fait pas rêver, je l’ai clairement détesté. Elle n’a aucun sens de la famille, pour elle, s’occuper de sa tante est une vraie corvée et je suis bien contente qu’Evelyn la fasse marcher comme ça. Malheureusement, je n’ai pas vraiment ressenti d’émotions au travers de ma lecture, pourtant l’histoire de cette femme aurait pu me percuter bien plus que ça. Elle va vivre des choses difficiles au cours de sa vie, des choses traumatisantes, elle va devoir faire des choix plus que difficile, bref, c’est un sacré bout de femme.

La Seconde Guerre mondiale est bien sûr très présente dans le récit, mais je m’attendais à un peu plus que ça. C’est peut-être pour ça que j’ai un peu moins accroché. Ici, nous sommes plus sur l’après-guerre, les conséquences pour les Allemands comme pour les gens des camps, les déportés… C’est aussi un point de vue très intéressant que j’ai rarement vu dans les livres.

Ça sera une courte chronique cette fois, je ne veux pas trop en révéler sur cette histoire puisque c’est une histoire bourrée de secrets, je ne veux pas trop en dire.

Tu ne dois pas avoir l’air choquée, tu as déjà vu ces marques même si tu n’es ici que depuis dix jours. Ils sont tous autour de toi, ceux qui ont survécu, tous avec ces chiffres indélébiles.

J’ai passé un bon moment avec cette lecture. C’est une histoire divisée en trois temps, le présent (celle que j’ai préférée) avec l’héroïne nonagénaire qui fait croire à tout le monde qu’elle a perdu la tête. Il y a la partie Seconde Guerre mondiale, ou plutôt, après-guerre, je pensais retrouver un peu plus de la période 39/45, je suis un peu restée sur ma faim du coup. Mais finalement, cette période est tout aussi intéressante et on la voit moins souvent. Et il y a une autre partie dans les années 70/80, celle que je n’ai pas vraiment appréciée, mais qui est pourtant indispensable à l’histoire. L’héroïne est une sacrée femme, son histoire est incroyable, elle en a vécu des choses, des choses que tout le monde ignore d’ailleurs. Parce que c’est une histoire de secrets, de choix douloureux, de vengeance… C’est ce que j’ai aimé dans cette histoire. Je ne me suis pas attaché autant à elle que je l’aurais souhaité, mais j’ai néanmoins beaucoup aimé découvrir l’histoire de sa vie. Si vous aimez les romans historiques et les histoires d’héroïnes, ne passez pas à côté de ce livre.