Julliard – 2024 – 208 pages
*
Une silhouette qui lui semble familière, au détour d’un carrefour, et Philippe se souvient de l’été de ses dix-huit ans. Sur l’île de Ré, il retrouve sa bande d’amis. C’est le milieu des années 80, cet été sera celui de l’insousciance et l’innocence perdues. Le drame qui les a touchés, il ne l’a jamais oublié. « Nous étions six – cinq garçons et une fille -, insouçiants, frivoles, joyeux, dans un été de tous les possibles. »
Philippe Besson décrit à merveille les émois et les préoccupations qui agitent la fin d’adolescence, les premiers pas dans l’âge adulte, la fulgurance des désirs. Le corps tendu vers l’envie de plaire, l’insouciance de l’été. La tension monte crescendo. Un soir d’été est un roman plein d’embruns, duquel se dégage une profonde mélancolie.
« On ignorait tout de l’autre et désormais il occupe notre temps et notre esprit, on ne se connaissait pas et soudain on devient inséparables. »