Eté 1919, les monts Bitterroot sont une chaîne de montagnes des montagnes Rocheuses située à la frontière entre les Etats de l'Idaho et du Montana aux Etats-Unis. Norman Maclean, dix-sept ans, s’est trouvé un job saisonnier au Service des Eaux et Forêts. Ils sont un petit groupe d’hommes, Bill Bell garde-forestier en est le chef et il y a un cuistot que Norman déteste au plus haut point.
Le récit nous fait partager ces quelques semaines où notre héros va surveiller les feux de forêt, voire à participer au combat contre le feu, avec les moyens de l’époque, des bras et des seaux d’eau ! Donc trois fois rien, ce qui fait dire à un aspirant-garde forestier quand on lui demande ce qu’il faut faire quand l’incendie gagne la cime des arbres : « Je me mets à l’abri, et je prie le ciel pour qu’il pleuve. »
Norman va aussi réparer avec difficulté une ligne téléphonique dans la montagne, endommagée par l’orage ; assister aux interrogations de cartographes venus dresser le plan du coin quand il leur faudra donner un nom au ruisseau, « Mouille-Cul » selon les gens du coin, mais trop vulgaire pour en officialiser le nom sur leur carte.
Plus tard il va échouer par hasard dans un bordel de campagne, « les bûcherons parlaient parfois de « bordel ambulant », et finir son été dans une partie de poker qui dégénère en bagarre générale, genre bagarre de western, un rituel saisonnier, « il avait dit : on va ratiboiser cette ville. D’abord on s’occupe des joueurs de poker à la manque, ensuite des garçons de ferme, et ensuite des putes », « j’avais compris que le grand incendie est le festival de l’été, et que ratiboiser la ville est la façon dont tout cela se termine à l’automne. »
Un bouquin sympathique mais sans plus, très surcoté à mon avis.