Le Castor Astral – 2025 – 109 pages
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Les mots de Cécile Coulon sont comme un pansement pour l’âme, ils abreuvent, ils nourrissent et réparent ; on s’y blottit les jours de grand cafard, ils donnent du baume au coeur les jours d’abattement, ils consolent et ils font crépiter le petit brasier intérieur.
Quand je la lis, je me sens moins seule avec mes tourments.
Après Noir volcan et En l’absence du capitaine, je suis encore une fois bouleversée par sa façon de dire l’amour, le manque, la perte, le temps qui fuit, la « colère d’être dans ce monde / sans être de ce monde ». Elle parvient à mettre des mots sur les sensations qui en sont dépourvue.
Elle donne corps à tous les noeuds que l’on peut se faire au cerveau et à l’âme.
« Je ne suis pas douée pour ce monde-là
mais j’en ai un autre à l’intérieur. »
« Est-ce que toi aussi tu as déjà confondu
l’amour et l’envie d’être aimée ?
Écris-moi que nous avons eu raison
de vivre ainsi
que tout n’est pas perdu et que rien n’est fini
que la noirceur de l’âme cache de grands feux sacrés
et que ces feux souvent j’ai eu peur
de mal les allumer »