Résumé :Stormy
Je ne cherche pas spécialement les hommes splendides aux tendances psychotiques, mais bon sang, ils ont l’art de me trouver.
Une beauté abîmée, une tentation terrible.
Chaque jour au travail, mon boss irlandais taciturne me donne l’impression de ne pas s’intéresser à moi.
Et chaque nuit, il me traque sans répit comme si j’étais son oxygène.
Alors, pourquoi n’ai-je toujours pas essayé de lui échapper ?
Peut-être n’est-il pas le seul à être un peu abîmé.
Torin
Je ne connaissais pas l’obsession jusqu’à aujourd’hui.
J’ai horreur de cette impression.
Le conflit.
L’envie.
Stormy Lawson consume toutes mes pensées.
Je rêve de la punir d’être aussi irrésistible.
J’ai envie de la posséder pour ne plus jamais vivre sans elle.
Mais par-dessus tout, je suis bien décidé à massacrer quiconque ose la toucher.
Mon avis :
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il convient de rappeler que ce livre s’adresse à un lectorat averti en mesure de mettre une distance entre ce qui est présenté et la réalité. Ici, il n’est pas question d’une quelconque apologie de la violence ou des relations toxiques. Cette fiction décrit des relations évidemment problématiques, où la violence est omniprésente, la notion de consentement est inexistante. Cela dit, il ne s’agit pas de la juger ou de la comprendre (autant stopper les vagues avec ses mains), il s’agit d’apprécier (ou non) la façon dont l’auteur imagine cette histoire et la raconte avec ses tenants et ses aboutissants. Ses enjeux et ses dommages directs et collatéraux.
TW = abus et violence domestique explicite et graphique (pas entre les personnages principaux), perte de grossesse, infertilité, harcèlement, violence.
L’autrice est forte !
Elle joue des codes du genre pour glisser des notions de bon sens (et de féminisme).
Son personnage, un stalker (définitivement, je n’adhère pas à cet archétype), est loin d’être glamourisé. Au contraire, l’héroïne, sur le qui-vive, présente les red flags sans les minimiser, et si le héros veut que ça fonctionne avec elle, il va devoir bosser sur lui-même sans concession. Ici, les lectrices ne ressortent pas de cette histoire avec une figure glamourisée, bien au contraire ! L’autrice fait faire à son héroïne un véritable travail d’éducation remarquable ! Ni la jalousie ni la possessivité ne sont romantisées : elles sont questionnées et repositionnées. Et (innovation !) le manque de confiance n’est pas une fin en soi ! Pour donner de l’impact à la démonstration de l’autrice, le passé de l’héroïne entre en collision directe avec cette romance en construction et cela permet de mettre les choses en perspective.
Cette série, c’est une véritable Masterclass dans la thématique ”La romance, un outil au service des luttes féministes !”
Au plaisir.
Aux survivantes : On vous croit. Toujours. #MeToo.
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