Début des années 80 au nord de l’Islande. Dans un ancien sanatorium, aujourd’hui lieu de recherches médicales, Yrsa, chef-infirmière, est retrouvée assassinée les deux doigts tranchés, par Tinna, infirmière. Deux jours plus tard, la même Tinna, découvre le corps sans vie de Fridjon le médecin chef de service ! En 2012, le criminel n’a toujours pas été démasqué quand Helgi, qui prépare son master de criminologie à Reykjavik, s’intéresse à l’affaire…
Vous allez dire que c’est de ma faute et vous n’aurez pas tort mais j’avancerai timidement que mon opiniâtreté est louable, que l’obstacle ne m’effraie pas et que désormais la preuve finale est là, Ragnar Jónasson est un gros nul ! Un de ses précédents bouquins, Dix âmes pas plus m’avait épouvanté tant il était mauvais, que dire de celui-ci si ce n’est qu’il est encore pire. Une telle continuité mériterait un Nobel de l’ineptie et du gâchis de papier, un prix qu’il partagerait avec son éditeur qui a le culot inouï de déclarer en quatrième de couverture « l’auteur de renommée internationale Ragnar Jónasson signe un nouveau roman policier où l’intrigue, grandiose, s’incarne dans un décor hitchcockien. » Mais dans quel monde vivons-nous ?
L’intrigue est sans intérêt, un gamin de seize ans un peu doué en ferait autant, le style est plat et quelques termes un peu nunuches peuvent laisser l’éventualité d’une traduction faiblarde, mais je ne suis pas en capacité de juger. Comme le roman est vide, il se traine avec des chapitres très courts où sur trois pages on étale des informations vachement importantes du genre : Allô ! Est-ce que l’enquête avance ? Non pas trop encore. L’analyse psychologique n’existe pas ou est en mort cérébrale et nous n’avons même pas, en dernier espoir, d’informations sur la vie en Islande, tous ces petits à-côtés qui sauvent beaucoup de polars.
J’arrête là le massacre, ça m’épuise de commenter ce navet.