Ici et seulement ici, Christelle Dabos

Par Lacueilletteduneroussette

Bonjour tout le monde !!

Comment allez-vous aujourd’hui ? De mon côté ça va, c’est un week-end repos car le manque de sommeil lié au travail cette semaine a eu raison de moi. J’en ai profité hier pour aller à la bibliothèque et j’ai fait le stock de jolis livres que je vais lire tout prochainement.

Pour aujourd’hui c’est la chronique de Ici et seulement ici de Christelle Dabos que je vous présente. L’auteur est très connu pour avoir écrit la saga La passe-miroir dont j’ai emprunté le premier tome pour me faire un avis. J’ai lu ce roman en lecture commune avec mon amie Marine car dans quelques mois nous allons assister à la présentation du livre par l’auteur.

Résumé :

Auteur : Christelle Dabos

Genre : Contemporain, Jeunesse

Édition : Gallimard (Jeunesse)

Année : 2023

Nombre de pages : 240 pages

Par-dessous la peinture, le plâtre et le ciment, à l’intérieur des murs, au fond de l’invisible, je perçois quelque chose que j’arrive pas encore à nommer, quelque chose de foutrement féroce qui habite le bâtiment tout entier et qui me rentre dans les os. Qui fera bientôt partie de moi.
Ici ne ressemble à nulle part.
Ici n’obéit qu’à ses propres règles.
Ici, il y a des Bas, des Hauts, des pairs et des impairs.
Et quoi qu’il arrive, tout le monde passe par Ici.

Mon avis :

Avant lecture, je savais que ce livre abordait le sujet du harcèlement scolaire au collège et au lycée. Nous suivons 4 personnages, Iris, Pierre, Madeleine et Guy, avec des chapitres qui alternent afin d’aborder chacun d’entre eux. Le roman est découpé en 3 parties : une par trimestre. Les chapitres sont courts et au travers du prisme d’un seul personnage on balaie également leur classe, leurs professeurs et leur quotidien à l’école.
Dans ma bibliothèque le livre est indiqué comme « conseillé à partir de 15 ans », et après discussion avec la bibliothécaire elle m’avait expliqué que certains passages pouvaient heurter la sensibilité. Honnêtement après lecture, hormis un passage et encore, il n’y a rien (pour moi) qui peut heurter la sensibilité. Nous ne sommes pas sur un roman violent ou impactant émotionnellement.

Étant donné que le sujet est le harcèlement scolaire, je m’attendais à un roman qui me ferait froid dans le dos et qui me donnerait envie de me rebeller encore plus sur la cruauté scolaire. J’ai été sacrément déçue sur ce point. Certes on voit comment chacun des personnages va être mis sur le banc de touche, soit volontairement en restant écarté, soit par un acte qui déplaît et donc les autres font du protagoniste leur bouc-émissaire, mais pour autant c’est survolé. Dès la moitié du livre, le genre littéraire bascule dans le fantastique et tout devient inventé. La discussion avec l’auteur va être intéressante car n’ayant pas aimé cette partie et n’ayant pas compris grand-chose, je serais curieuse de voir quelle était sa démarche littéraire derrière ça.

Je n’ai pas été harcelée à l’école mais je n’ai pas non plus adoré ma période collège. En lisant ce roman certains souvenirs que j’avais oublié ont refait surface. Je suis rousse avec les cheveux bouclés, j’étais très bonne élève, studieuse, sérieuse, lectrice, rigoureuse dans mon travail, etc. et même si la période du collège n’a pas été une horreur comme pour certains je n’ai pas non plus aimé. J’étais souvent seule, je ne trouvais pas de personnes comme moi, je ne rentrais pas dans les « cases », etc. Je n’ai jamais oublié cette période mais certaines crasses que j’ai subi, dont notamment de l’humiliation dans la cour de récréation parce que j’étais rousse, ont refait surface durant ma lecture et je n’étais pas prête.

Autrement mis à part ça, le livre est décousu. Chaque personnage vit une situation délicate mais c’est survolé, peu crédible (ceux qui l’ont lu vous ne pouvez pas me faire croire que vous avez gobé le fait qu’une fille vit dans le collège et ne rentre jamais chez elle sans que personne ne s’en inquiète alors que sa mère va la chercher à l’école tous les soirs…). Je ne sais pas si le livre est fait pour les plus jeunes et donc qu’avec mon regard d’adulte sur certains comportements de ces adolescents j’ai trouvé qu’ils faisaient des montagnes pour pas grand-chose, en revanche je ne suis pas rentrée dedans. Ce manque de crédibilité m’a frappé dès le début. Le livre devient un ovni littéraire, tombe dans l’absurdité et n’a pas réussi, selon moi, à dénoncer quoique ce soit du harcèlement. Peut-être qu’en étant aussi déluré, l’objectif était de montrer l’absurdité du harcèlement mais dans ce cas-là ça nuit à la cause et de la lutte actuelle pour que tout ceci s’arrête. Je ne sais pas si une victime de harcèlement scolaire se retrouve dans ces lignes, je serais intéressée par en avoir le témoignage.

Globalement les notes sur ce livre sont plutôt bonnes, je n’ai pas adhéré mais étant donné que c’est un ovni littéraire il vaut mieux se faire son propre avis. Il se lit très rapidement en plus et la police d’écriture est assez grosse. D’ailleurs en parlant d’écriture, Christelle Dabos a fait un très beau travail pour reprendre le langage et la manière de s’exprimer des jeunes actuellement. Qu’on n’aime ou on n’aime pas ça reste une immersion totale dans les classes et les cours d’école.

Ici et seulement ici est un roman censé aborder le sujet du harcèlement scolaire mais pour moi l’approche est insuffisante. La thématique est survolée alors qu’elle aurait pu être bien plus creusée et avoir un réel impact sur le lecteur. Il se lit très vite et malheureusement il ne me restera pas longtemps en mémoire.

Et vous, avez-vous lu ce livre ? Qu’en avez-vous pensé ? N’hésitez pas à me dire tout cela dans les commentaires pour que nous en discutions

Je vous souhaite une excellente journée et je vous retrouve bientôt dans un prochain article !

Laure