84K - Claire North

Par Khiad

Un thriller dystopique intéressant, mais à la narration et la temporalité trop décousues.

Et si votre vie avait un prix ?
Pour commettre un crime, il suffirait de payer la facture. Theo Miller connaît le coût d'une vie humaine - au centime près. Au Bureau d'audit des crimes, son rôle consiste à évaluer chaque dossier qui lui est confié et à s'assurer que les criminels paient intégralement leur dette à la société. Mais lorsque son amour d'enfance est assassinée, tout change. Cette mort est la seule qui ne peut se résumer à une ligne de plus dans un bilan annuel. Car si les puissants de ce monde peuvent tuer en toute impunité, parfois le compte n'y est pas.



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Je valide la catégorie n°55 . Concernant la plume de Claire North, j'ai été sous son charme avec (Livre dont le titre contient moins de 4 lettres différentes) du Défi Lecture 2023

Concernant la couverture, je la trouve jolie, avec son fond noir, le titre qui s'efface légèrement sur les bords et ce beau papillon qui semble se désagréger en poussière bleue. Simple, mais efficace. Je me pose cependant la question du choix du titre... Touch , qui a été un gros coup de cœur. Je suis tombée d'autant plus haut tant, cette fois-ci, je n'ai pas accroché au style proposé. L'écriture est hachée, certaines phrases n'ont pas de fin, d'autres pas de début, que ce soit dans les dialogues ou dans la narration. La temporalité mélange parfois passé et présent. Tout semble décousu, on s'y perd... ce qui rend le tout bien indigeste.

Nous sommes dans une dystopie au sein de l'Angleterre, où les droits de l'homme ont été abolis,Theo Miller connaît très bien le coût des vies humaines. Il travaille au Bureau d'audit des crimes et traite d'innombrables dossiers par jour. Pour chacun d'entre eux, il doit évaluer le coût du crime et donc la dette que le coupable aura à payer, selon plein de critères qui, de nos jours en feraient hurler plus d'un/une.
Ce livre fut ma première lecture de janvier... et je l'ai abandonnée au bout de quarante-huit pages tellement je n'accrochais pas. Mais je m'étais tout de même jurée de le lire avant la fin de l'année, quoi qu'il arrive. Et quoi de mieux qu'une hospitalisation forcée, qu'un déclenchement et qu'une salle d'accouchement ? On est enfermé, on n'a que ça à faire, donc on s'y met. Merci la cholestase gravidique ! lol
Mais revenons-en à notre livre.
où tout se chiffre en argent, que ce soit les crimes, les préjudices... et même les vies humaines. Plus vous êtes utile à la société, plus vous valez cher. Plus vous êtes riche et plus vous pouvez vous payer de luxe de commettre des crimes pour lesquels vous n'aurez qu'une amende à payer. Par contre, pour les "parasites", ceux qui ne n'en sortent pas et n'apportent rien à la société, il n'ont droit à rien et ne valent rien. S'ils ne peuvent payer, ils sont envoyés au hachoir, une sorte de prison esclavagiste qui les fait travailler en conditionnelle pour payer leur dette. Beaucoup n'en ressortent jamais.

Déchiré entre son envie de rester discret et invisible, son envie de mener à
Il mène une vie tranquille, dans son coin, fait son boulot comme il faut. Mais un jour, il recroise son amour d'enfance par hasard et, quelques temps plus tard, cette dernière se fait assassiner, non sans lui avoir confié un secret.
bien la mission qu'il s'est vu confier et son envie de résoudre le meurtre de Dani, Theo va alors se lancer dans une quête personnelle, entre enquête et vengeance, qui sera bien plus dangereuse que tout ce qu'il aurait pu imaginer.

C'est ce que fait que je suis d'autant plus frustrée de ne pas
L'histoire en elle-même n'est pas mal du tout. Theo n'est pas un personnage avec beaucoup de caractère, pas très courageux, mais il va se donner à fond, quitte à se mettre en danger, pour respecter la dernière volonté de Dani et même plus. Il va prendre assurance et courage au fil des pages. Le côté dystopique est bien pensé (on y arrivera peut-être un jour, malheureusement...) et fait froid dans le dos.
avoir accroché au style d'écriture (il doit y avoir une bonne raison, et j'aimerais bien que l'auteure me la donne !). Les phrases courtes et rythmée ne me dérangent pas du tout, mais tout ces morceaux de phrases sans début ou sans fin (pas que celles de Theo, mais de tous les personnages !), toutes ces temporalités qui se mélangent... Ce n'est pas du tout agréable à la lecture. Et c'est bien dommage car, pour moi, cela dessert l'histoire. J'en suis même venue à me demander si l'un des personnages était vraiment réel ou si Theo n'était tout simplement pas fou et s'imaginait des choses...


En résumé, même si j'ai apprécié le fond dystopique, l'intrigue du thriller et l'évolution de Theo, le parti-pris du style d'écriture a fait que j'ai dû me forcer pour finir ce livre. Et c'est bien dommage. En voulant sortir des sentiers battus (pour une raison précise j'imagine), Claire North perd et étouffe son lecteur avec une narration et une temporalité complètement décousues, qui rendent son roman lourd, moins compréhensible, voire indigeste...

Pour le dévorer, c'est par ici .